COSTA RICA, la Pura Vida, le pays où les gens vivent simplement et avec une certaine bienveillance.

Le Costa Rica, petit pays d'Amérique latine est l'un des plus heureux au monde. Son secret : un art de vivre positif, qui s’appelle là-bas "Pura Vida".

Les habitants du Costa Rica disent "Pura vida" tout le temps. Traduit en français, cela veut dire "vie pure". En fait, "Pura vida" signifie plusieurs choses.

C’est d’abord une manière de se saluer positive et sympathique.

"Pura vida" exprime aussi que tout va bien et que nous ne devons pas oublier tout ce qu’il y a de de bon dans notre vie, la chance de pouvoir vivre et d’être là, et remercier pour les petites attentions que l’on reçoit des autres.

"Pura vida" veut dire également que ça va aller. Si vous rencontrez des problèmes, tout va finir par s’arranger. C’est aussi une invitation à profiter du moment présent, le seul qui compte.

le Costa Rica a une particularité, et non des moindres : il est le seul pays au monde à ne pas avoir d’armée: l’armée a été abolie en 1948, afin de ne pas avoir de budget militaire et d’investir davantage dans l'éducation, dans la médecine, et dans la préservation de la nature.

Voilà une belle philosophie que chacun de nous devrait adopter!!


Le Costa Rica se présente sous la forme d’une petite bande de terre dont la côte Caraïbe et la côte Pacifique se trouvent séparées par une chaine volcanique qui atteint 3800m d’altitude. Malgré sa petite taille et son étroitesse, il concentre une biodiversité et des paysages extraordinaires, il n’abrite pas moins de 5% de la biodiversité du monde, protégée par un important système de parcs nationaux et de réserves forestières. La diversité des paysages et des micro climats fait que, sur la même journée, nous pouvons passer de la montagne à la mer, quitter la doudoune et le parapluie en faveur du short…

La côte Caraïbe à l’Est, est plutôt humide avec des pluies fréquentes, de la mangrove et une faune plus sauvage alors que la côte Pacifique, est plus sèche, plus orientée plage et farniente au soleil.


Costa Rica et ses volcans

Impossible de parler du Costa Rica sans évoquer ses volcans. Situé sur la ceinture de feu du pacifique le Costa Rica abrite une centaine de volcans dont 5 sont toujours actifs. Certains, de par leurs dangerosités, sont inaccessibles au public. Le volcan Irazu, le plus haut, atteint les 3400m et il est actif depuis 1723 et il ne cesse de manifester son activité.

Nous aurons la chance de découvrir le volcan Poas, situé à 2700m. En effet, il est très souvent entouré d’une mer de nuages, empêchant alors les visiteurs de profiter de ce spectacle naturel. Il abrite l’un des plus grands cratères au monde, au fond duquel se trouve un magnifique lagon bleu, riche en soufre, duquel s’échappent des fumerolles pouvant être toxiques et de ce fait il est conseillé de ne pas rester plus de 20’ sur le site.

Sa plus récente éruption date d’Avril 2017 et suite aux émanations de gaz, le parc a été fermé au public jusqu’en septembre 2018



Costa Rica et ses forêts tropicales humides: côte pacifique à l’ouest, côte caraïbe à l’est, au centre et au sud du pays

Nord-Ouest du Costa Rica: parc national tortuguero

Tortuguero, c’est une bande de terre, couverte de forêt vierge, bordée d’un côté par la mer des Caraïbes et de l’autre par le canal reliant le littoral. Son accès se fait par un système de lancha-taxi (bateau à fond plat) car les hôtels sont situés sur des îlots de mangrove.

Le Parc Tortuguero est situé au Nord-Est du Costa Rica, il est connu comme étant le sanctuaire des tortues vertes, car il protège la plus importante plage de nidification des tortues vertes menacées d’extinction.


La plage de Tortuguero

La plage de Tortuguero est une grande plage de sable brun, jonchée de lianes, de branchages, parsemée d’énormes trous ayant abrité les tortues venues pondre et enterrer leurs œufs pour les camoufler entre les mois de Juillet et d’Octobre. La baignade est déconseillée car le courant est fort et les requins guettent leurs proies dans les eaux de Tortuguero. Nous n’aurons pas la chance de voir éclore des tortues retardataires, par contre nous verrons des restes de carcasses de tortues, surement victimes d’une attaque de jaguar.


Le village de Tortuguero

Le village de Tortuguero: une rue unique traverse la cité lacustre, reliant le canal au littoral. Ce hameau, typiquement caribéen, doit son nom aux quatre espèces de tortues qui viennent y nicher. Si la zone du Parc National de Tortuguero s’est développée économiquement grâce à la culture du cacao puis à ses nombreuses scieries, c’est à la chasse aux tortues qu’elle doit sa célébrité. Aujourd'hui la chasse aux tortues est interdite et le site est protégé; c’est désormais l’activité touristique qui permet aux habitants de subsister, et aux autorités d’entretenir l’écosystème local.

Un certain nombre d'espèces de tortues sont aujourd'hui très menacées, les habitants font de leur mieux pour protéger les œufs de tortue, sans interférer avec la nature mais les prédateurs sont multiples: les œufs enfouis dans le sable sont déterrés et consommés par les ratons laveurs, les chiens, les serpents ou encore les fourmis. Sur le chemin vers l’océan, les petites tortues fraîchement sorties de leurs coquilles, sont souvent victimes d’attaques d’oiseaux ou de crabes. Une fois dans l’eau, elles deviennent la proie d’oiseaux marins, de gros poissons, de requins et de dauphins. À l’âge adulte, leur principal prédateur est l’homme. Les braconniers chassent les tortues pour leur peau, leur carapace et leur viande consommée comme une délicatesse dans certains pays d’Asie. En raison de tous ces prédateurs, seule 1 tortue sur 1 000 survit en milieu naturel.


La mangrove de Tortuguero: Tortuguero est également connu pour ces petits canaux se jetant dans le canal et serpentant au milieu de la mangrove.

De nombreux canoës transportent les touristes qui, dès 5h40, attendent sur le quai pour embarquer. Mais finalement, chaque navigation prend des directions différentes et malgré le nombre important d’embarcations, on arrive à se retrouver seuls au milieu de cette nature exubérante, abritant de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, de reptiles. La pluie, très fréquente dans cette région, nous sera épargnée et nous ferons cette traversée avec un très beau lever du soleil, avec comme fond sonore le chant des oiseaux, le bruit de nos pagaies dans l’eau et nos claques incessantes tentant de chasser les nombreux moustiques qui se régalent de nos peaux européennes.

Mais au fait qu’est ce qu’une mangrove? On les trouve à l’embouchure des rivières dans les zones soumises aux marées mais à l’abri des courants ou aux embouchures de certains fleuves, à mi-chemin entre le milieu marin et la milieu aquatique. Le sol est boueux avec une mauvaise ventilation et beaucoup de salinité, en plus il y a une grande incidence des radiations solaires qui sont caractéristiques dans ces régions côtières. Les arbres des mangroves produisent des racines qui plongent dans l’eau saumâtre (mi douce, mi salée issue du mélange des eaux des rivières et de la mer)  afin de filtrer le sel et d’absorber l’oxygène présent dans l’air. Longtemps considérée comme des marécages malodorants, la mangrove est aujourd’hui reconnue d’une utilité extraordinaire : son écosystème particulier permet de ralentir l’érosion de la terre et abrite une grande biodiversité.


La faune des mangroves de Tortuguero avec ses nombreux oiseaux

Anhingidae

Bihoreau violacé

Jacana du Mexique

Héron vert

Anhingidae

Cassique de Montezuma

Jacana du Mexique

Iguane vert

Anhingidae

Buse à tête blanche

Jacana du Mexique

Caïman


Nord-Est du Costa Rica: parc volcano tenorio

Nous empruntons un sentier, au milieu de la forêt tropicale, composé de marches très raides, faites de terre et de racines (donc très glissantes) à certains endroits nous devons traverser des ruisseaux mais notre effort est largement récompensé quand, redescendant les escaliers nous découvrons la cascade du Rio Celeste.

Cascade Rio Celeste

Qui aurait imaginé trouver cette cascade se jetant dans une sorte de lagon à l’eau turquoise contrastant avec la verdure luxuriante environnante? Même si nous n’avons pas eu les meilleures conditions à cause de la pluie, la couleur bleue était quand même bien présente. En fait cette couleur azul vient de minéraux présents dans l’eau: l’aluminium, la silice et l’oxygène; le tout forme une substance, l’aluminosilicate qui colore l’eau.

Après la cascade, la randonnée se poursuit sur un sol très glissant et très boueux vers la lagune bleue, puis nous atteignons les eaux bouillonnantes du Rio Céleste, témoins de l’activité volcanique. L’odeur de soufre est aussi forte que l’eau est chaude (elle frôle les 90 degrés), puis continuant à remonter le Rio Céleste nous parvenons à Ténorio, l’endroit où la rivière prend cette couleur si particulière. Le changement de couleur est saisissant, il se fait au moment où les deux rivières se rencontrent, transformant l’eau brunâtre en la divine teinte turquoise du Rio Céleste. Cette transformation étonnante, causée par les minéraux volcaniques.

Durant notre randonnée dans ce parc, nous ne verrons pratiquement pas d’animaux mais nous avons pu profiter de la flore exubérante et de l’ambiance tropicale très humide, trempée par la pluie ou la sueur du fait des températures élevées? en tout cas trempée!!!


Nord-est du Costa Rica: monteverde et la forêt de nuages

La forêt tropicale humide est la forêt prédominante au Costa Rica et elle occupe environ 2/3 du territoire national. Les pluies annuelles représentent entre 2000 et 4500mm, la saison sèche n’existe pas ici. La forêt est couverte d’arbres qui peuvent atteindre 40 à 50 m de hauteur et leurs troncs n’ont pas de branches avant qu’ils aient atteint une hauteur de 25m. Les arbres sont couverts de feuilles de taille démesurées et leurs racines ne sont pas profondes, elle s’étalent autour de de la base du tronc à une faible profondeur afin de capturer et absorber tous les nutriments provenant de la décomposition des plantes et des animaux. Ce processus est très rapide à cause de la chaleur et de l’humidité régnant dans ces types de forêts. Les arbres croulent sous les plantes épiphytes, lianes, mousses et fougères qui poussent sur toutes les branches. C’est aussi le domaine des ceibas, arbres géants. La diversité d’insectes, de reptiles, d’amphibiens d’oiseaux et de mammifères se trouvant dans ces forêts est la plus importante au monde.

A Monteverde, la forêt est située à 1400m d’altitude et le soleil a du mal à percer le voile nuageux. Cela provoque une condensation et donc une humidité extraordinaire, rendant la nature particulièrement luxuriante et explosive de verdure. Monteverde possède des feuilles persistantes en raison des pluies quotidiennes et c’est à cause de cette extrême humidité que Monteverde est surnommée la « forêt de nuages »

Des ponts suspendus (plus de 8 ponts sur le parcours de 3km, d’une longueur allant de 50 à 170m et à une hauteur allant de 12 à 60m) permettent de marcher au dessus de la cime des arbres, et le brouillard recouvrant la canopée nous donne l’impression d’être suspendus dans les airs. Et dès que l’on quitte la canopée entre deux ponts, la forêt est sombre, mystérieuse et nous la parcourons sur des sentiers délimités en pleine jungle avec interdiction de sortir des sentiers.

Les forêts tropicales recensent 2500 espèces de plantes, 400 variétés d’oiseaux et plus de 100 types de mammifères.


Nord-est du Costa Rica: réserve monteverde de curi-Cancha

Parmi toutes les espèces d’arbres, il y en a un qui dénote encore plus parmi tous les autres par son comportement prédateur: le ficus étrangleur. Ce ficus a besoin d’un autre arbre pour croître. Il grandit très vite en enlaçant sa proie, qui, au fil des années, mourra sous la pression exercée. Le tronc initial disparait alors sous l’effet de la putréfaction et ne laisse plus que le ficus étrangleur. Le résultat s’avère alors extraordinaire. Le Ficus qui avait poussé autour du premier arbre, sous forme de lianes, présente désormais un tronc gigantesque mais vide et parsemé d’ouvertures.


UN PEU D’ORNITHOLOGIE

Les forêts tropicales abritent une grande variété d’oiseaux et d’animaux

Les colibris

Il existe une cinquantaine d’espèces de colibris et c’est un véritable défi pour le photographe d’arriver à le prendre de manière nette car il est constamment en mouvement et prend des directions imprévisibles (j’ai ramené beaucoup de photos de feuilles et de troncs mais pas d’oiseaux!!)

Chez les colibris, on a l’impression que tout n’est que record. Leur taille d’abord, puisqu’il s’agit des plus petits oiseaux du monde dont le record est détenu par l’un d’eux – le colibri d’Elena qui ne pèse que…1,5 à 1,9 gr ! (le plus gros ne pèse que 20gr)

Question vol, ces oiseaux sont aussi des champions : jusqu’à 200 battements d’aile par… seconde. Le vol sur place n’a plus de secret pour eux. Voler de haut en bas non plus, pas plus que voler à reculons. Tout est bon dès lors qu’il s’agit de butiner les fleurs. Pour accomplir tout cela, il faut avoir un cœur solide et qui bat vite. Chez certains colibris, il peut atteindre 1260 battements par minute.

Les battements d’ailes sont intenses et demandent beaucoup d’énergie, c’est pourquoi le colibri se nourrit toutes les 10 minutes. Quotidiennement, il consomme l’équivalent de son propre poids en nectar de fleurs. Il a une durée de vie très courte, la plupart ne vivent pas au delà d’un an, certains cependant peuvent atteindre les 4 ans.

Leur plumage est souvent constitué de plumes iridescentes. C’est-à-dire qu’elles prennent la lumière, offrant des reflets métalliques du plus bel effet et suivant la position de l’oiseau, le temps extérieur pluie ou soleil, la couleur est changeante


Les Aras font partie des animaux emblématiques du Costa Rica

Dans la familles des aras, je vous présente le ara rouge (ara Macao) présent sur la côte Pacifique et dans les forêts humides. Ce sont de grands perroquets qui peuvent mesurer jusqu’à 86 centimètres et peser jusqu’à 1kg. Leur durée de vie moyenne est de 80 ans mais certains individus peuvent vivre jusqu’à 100 ans. Leurs plumes sont rouges sur le dessus puis jaunes et bleues. Fait intéressant : les jeunes individus ont les yeux foncés tandis que les plus vieux ont les yeux jaunes. De plus, les couples sont inséparables : ils se forment pour la vie.

Sur la côte Caraïbe et dans les forêts tropicales, il existe une autre variété : le ara de Buffon. Leur plumage est vert, leur queue rouge orangée avec l’extrémité bleue. Ils mesurent environs 90cm et peuvent peser jusqu’à 1,4 kg. Ce sont les plus grands Aras du Costa Rica et du monde et ils peuvent vivre jusqu’à 60 ans en moyenne. Ce sont des oiseaux bruyants (même en vol) dont les cris sont rauques. Ils se nourrissent principalement de fruits et de graines et adorent les noix. Ces perroquets vivent en groupes de 20 à 40 individus et lorsqu’un couple se forme, c’est pour la vie aussi !

Les Aras de Buffon, tout comme les Aras de Macao sont menacés : ils sont la cible de collectionneurs d’oiseaux fascinés par leur beauté. Ils sont également menacés par la déforestation. Ces oiseaux sont même classés comme étant en « Danger d’Extinction »


Un autre oiseau emblématique du Costa Rica: le toucan

Les toucans sont facilement repérables par leurs cris stridents et leurs couleurs vives, ils vivent à la cime des arbres et ils sont facilement visibles. Ils sont caractéristiques avec leurs becs colorés et démesurés qui, malgré leurs apparences mastocs, sont très légers et très vascularisés, cela leur permettant de réguler leur température

Nous avons vu plusieurs variétés de toucan: le toucan à carène avec son bec multicolore (qui ressemble à du plastique) et le toucanet émeraude avec un plumage vert et un bec jaune et noir


Le quetzal, la quête du visiteur au Costa Rica

Oiseau sacré des civilisations précolombiennes (mayas, aztèques...), le Quetzal resplendissant se fait de plus en plus rare en Amérique centrale et il est très difficile à voir car il vit en haut des arbres, il ne vole pas beaucoup, préférant sauter ou voleter de branche en branche. Un avantage pour le photographe car une fois qu’on l’a repéré, il ne bouge pas beaucoup, il est souvent immobile. Au Costa Rica, on le trouve seulement dans deux zones: la forêt nuageuse de Monteverde et San Gerardo de Dota. Nous aurons la chance de le voir à dans la région montagneuse de San Gerardo de Dota située à plus de 2000m d’altitude avec des températures plutôt fraiches.

Mais pour le voir, il va falloir se lever très tôt car le quetzal est un animal crépusculaire, qui est actif au crépuscule et à l’aube. Pour le trouver, il faut scruter dans les avocatiers dont les quetzals raffolent des fruits. Ils sont capables d’avaler de gros fruits grâce à leur mâchoire ajustable, pour ensuite régurgiter les grosses graines.

Le mâle mesure environ 30 cm, sa couleur dominante est un superbe vert émeraude, son ventre est rouge, son bec jaune et il possède une longue queue pouvant mesurer plus de 50 cm et une huppe sur la tête lui donnant un air fripon

La femelle quant à elle est moins belle, avec un vert plus terne que le mâle, la poitrine brun-gris et le dessous de la queue, barré noir et blanc.


De nombreuses autres variétés d’oiseaux

Véritable cours d’ornithologie pour la novice que je suis. J’avoue avoir du faire des recherches à mon retour pour me remémorer le nom des oiseaux que j’ai photographiés.

Oriole de Baltimore mâle possède une tête et un dos noirs et des dessous orange. Ses ailes sont noires avec des barres blanches et orange, et sa queue est orange avec des rayures noires

Oriole de Balmtimore

Oriole de Baltimore

Oriole de Baltimore femelle: ses couleurs plus pâles, sa tête n"‘est pas noire, et ses ailes soient brunes barrées de blanc

Oriole de Baltimore

Oriole de Baltimore

Tangara Évêque mâle présente un plumage presque entièrement bleu azur mêlé de gris sur le dos. La femelle est plus terne

Pic glandivore

Tangara Évêque

Pic glandivore

Tangara des palmiers: son plumage est gris terne et vert-olive. Les plumes de vol sont noirâtres, et sa longue queue est bordée de vert.

Geai à face blanche

Le Motmot houtouc

Pingara à dos rayé

Pic à bec clair

Geai enfumé

Engoulevent jotaka

Pic à bec clair

Faucon

Guit Guit Saï

Le pic a une structure osseuse soutenue par la langue qui commence dans la bouche, s'enroule autour du crâne et s'attache entre les yeux; c'est ce qu'on appelle l'hyoïde, qui agit presque comme une ceinture de sécurité autour du cerveau et qui le protège des chocs lors des percussions sur les troncs.


La faune rencontrée dans les forêts humides

Les singes du Costa Rica

Singe capucin reconnaissable par sa fourrure marron- noir, sauf sur la tête, la gorge et les épaules où le poil est blanc- jaune blanche; sa queue, dotée de vertèbres puissantes est très longue. Le singe capucin est doté d’une intelligence exceptionnelle : il taille des branches et des cailloux pour en faire des outils adaptés à la capture d’insectes. Tous les matins, le mâle dominant émet un cri pour réveiller tous les individus de son groupe afin de partir à la recherche de nourriture. Les groupes de Capucins sont très mobiles et parcourent en moyenne 2 kilomètres par jour sur un territoire global d’une trentaine de kilomètres carrés en moyenne. En cas de menace, les mâles se regroupent et montrent leurs dents tout en poussant des cris stridents dont le rôle est à la fois de donner l’alerte au groupe et d’effrayer l’intrus.

Singe hurleur comme son nom l’indique, le singe hurleur est très bruyant et il pousse des cris stridents pouvant être entendus sur plusieurs km. Selon les spécialistes, ce cri lui permettrait de défendre son territoire. Cependant ce singe n’est pas agressif, il passe son temps à la cime des arbres à la recherche de nourriture végétale.

Le singe araignée et le singe écureuil, mais nous les avons pas rencontrés. Nous allons devoir retourner au Costa Rica!!! Photos de Geoffroy Klammeraffe et Gilbert Calatayud

Singe paresseux

Le paresseux, difficile à repérer car il passe son temps à la cime des arbres, bouge très peu (trop fatigant pour lui; il ne s’appelle pas paresseux pour rien) et ne descend au sol qu’une fois par semaine pour ses besoins. Il y a 2 types paresseux:

le paresseux à gorge brune avec 3 griffes qui passe son temps tête en bas

le paresseux de Hoffman avec 2 griffes, lui aussi très lent dans ses mouvements, préférant dormir et passant 80% de son temps à son activité favorite: dormir

Mais cette lenteur est la clé de leurs survies car se nourrissant de baies, de fleurs, de feuilles, ils ont une alimentation très pauvre en énergie et manquent d’une grande partie des nutriments nécessaires comme les protéines par exemple, donc ils s’économisent

Les écureuils

Le raton laveur

Le raton laveur du Costa Rica est un omnivore, ce qui signifie qu'il se nourrit à la fois de plantes et d'animaux. Son régime alimentaire se compose de fruits, de noix, d'insectes, de petits mammifères et de reptiles. Le raton laveur du Costa Rica est un élément important de l'écosystème car il aide à disperser les graines et à contrôler les populations de parasites.

Plus petits, plus proches du sol et plus faciles à voir: lézard et iguane, par contre plus difficile à voir et plus dangereux: les serpents.

Le cténosaure noir est un iguane à queue épineuse noire mesurant jusqu’à 1,5m de long. Il possède le record du monde de vitesse des lézards et peut courir jusqu’à 35km/h. Il se nourrit principalement d’herbes et de plantes, mais ce lézard aime occasionnellement manger de petits animaux.

Malgré les indications de notre guide qui savait les repérer, je n’ai jamais réussi à les voir. Je vous mets donc des photos trouvés sur des sites touristiques de la vipère de Schlegel, avec ses jolies écailles jaunes et le serpent fer de lance, l’un des plus redoutables. Il est de couleur brunâtre, idéale pour se camoufler dans la nature et peut atteindre les 2 m de longueur, parfois même plus. Tellement bien camouflé que j’ai cru photographié la tête du serpent alors que ce n’était qu’un bout de bois.

Le seul que j’ai réussi à voir: le serpent liane

Saurez vous trouver le serpent liane qui se cache au milieu des branches? Moi, je ne l’aurais jamais vu toute seule car il était dissimulé dans les hautes herbes, visible seulement avec le téléobjectif.


CÔTE PACIFIQUE DU COSTA RICA: parc national manuel Antonio CÔTE CARAÏBE DU COSTA RICA: PARC DE CAHUITA

A l’Est, situé sur les côte pacifique, le parc Manuel Antonio, très touristique est victime de son succès et de ce fait, a du limiter le nombre de visiteurs à 600 en semaine et 800 en week-end. Il faut dire que ce parc est un véritable concentré de ce que l’on peut voir au Costa Rica: plage paradisiaque, forêt luxuriante et observation facile de nombreux animaux. Dans ce parc, on se promène sur des sentiers serpentant dans la jungle (interdiction de sortir des sentiers à cause de la présence très dangereuse de serpents mortels) qui nous font passer de la forêt vierge à la mer bleue turquoise

A l’ouest, le parc Cahuita, lui aussi longe la mer et propose des sorties nocturnes pour découvrir les animaux nocturnes et la fameuse rainette aux yeux rouges qui se cache dans une végétation dense pour se protéger des prédateurs (oiseaux, serpent, chauve souris) et sans le guide nous ne l’aurions jamais trouvé!

Le parc étant situé en bord de mer, on y trouve des animaux aimant cet environnement.

Crabe des mangroves , le bernard l’hermite, le basilic lézard, ce dernier est réputé pour son talent remarquable : il est capable de courir sur l’eau et même s’il est bon nageur et peut facilement rester 30 minutes sous l’eau, il passe le plus clair de son temps dans les arbres des forêts tropicales. Grâce à ses longs orteils palmés, il frappe l’eau ce qui crée des petites poches d’air qui lui permettent de flotter.


Les fourmis coupe feuille montent à la cime des arbres pour découper les feuilles tendres des arbres et ensuite les transporter sous forme d’encombrants morceaux, semblables à des drapeaux verts, beaucoup plus grands qu’elles-mêmes, sur de longues distances jusqu’à leurs colonies. Une fois arrivées à destination, les fourmis mâchent les morceaux de feuilles pour alimenter des cultures de champignons souterraines.

Et encore des oiseaux…


J’ai peu de photos de paysage car mon appareil était monté avec le 150-600 et avec l’humidité ambiante, j’ai préféré ne pas trop changer d’objectif. J’ai quand même réussi à faire quelques clichés de Philippe avec ses belle sandales !!!!

Voilà, j’espère vous avoir fait voyager avec mon récit et peut être vous avoir donné l’envie d’aller au Costa Rica . Merci d’être arrivé jusqu’au bout de la page

Une visite du blog de Philippe est possible sur le lien , Costa Phil

Organisée tous les cinq ans, la première exposition universelle a eu lieu en 1851 à Londres, et la plus récente s’est tenue à Milan en 2015. L’expo 2020 de DubaÏ sera quant à elle, la première exposition mondiale à se tenir au Moyen-Orient, en Afrique ou en Asie du Sud, et sera le plus grand événement jamais organisé dans les Émirats arabes unis. Cette année, le thème de l’Exposition Universelle est “Connecter les esprits et Construire le futur” avec en arrière plan 3 sous-thèmes: la durabilité, l’opportunité et la mobilité. Le moteur principal de ces réflexions étant bien entendu l’économie d’énergie et la préservation de la planète. Mais n’est ce pas un peu contradictoire qu’une telle exposition se déroule à Dubaï, la ville des excès, de la démesure qui ne cherche qu’à s’agrandir et à faire du profit, nullement soucieuse de sa consommation énergétique et de son impact sur la planète?

Qui se soucie du réchauffement climatique? Ne sommes nous pas en train de courir à la destruction de l’environnement en organisant les JO d’hiver à Pékin, dans une ville sans neige, une coupe du monde de football au Qatar dans une ville battant des records de chaleur et nécessitant un stade climatisé, en créant une ville aux portes du désert, dans la démesure, où chaque entrepreneur cherche à construire des tours de plus en plus hautes, énergivores et souvent inoccupées car la population locale ne peut pas investir dans ces locaux réservés pour les élites du pays et les investisseurs étrangers. Imaginez qu’il y a encore une vingtaine d’années, il n’y avait qu’une dizaine de tours et 1.7 millions d’habitants à Dubaï. Maintenant la ville comptabilise 3 millions d’habitants et…plus de 300 grattes ciel. Leur objectif est: toujours plus loin, toujours plus haut ! Les complexes hôteliers et infrastructures poussent comme des champignons. Les travaux ne cessent jamais. Cette ville concentre à elle seule le quart des grues que l’on trouve sur Terre!.

L’imagination des investisseurs est sans limite: qui aurait pensé bâtir une ville dans un désert, construire des marinas dans un désert, créer des îles artificielles comme Palm Island avec la forme d’un palmier et The World représentant la terre, visibles depuis la lune, et construire des grattes ciel dans du sable avec une architecture surréaliste comme le Burj Khalifa. En effet, l'émirat a lancé ces dernières années des projets immobiliers gigantesques, qui ont fait sa réputation à l'étranger, pour s'imposer comme un centre régional des affaires et une destination touristique pour pallier le tarissement de ses ressources pétrolières.

Nous commençons notre séjour par la découverte de Dubaï et nous ne attendions pas à une telle démesure, ici tout est immense et il faut souvent prendre la voiture pour se déplacer dans cette mégapole. Contrairement à New York, la ville est déserte et on ne croise que de rares travailleurs étrangers marchant dans les rues car les piétons ne sont pas les bienvenus et faire un chemin à pied, c’est presque impossible: la vie à Dubaï ne se passe pas à l’extérieur mais à l’intérieur; d’ailleurs la plupart des rues ne possèdent pas de trottoirs à proprement parler mais des voies de stationnement pour permettre aux habitants de s’engouffrer facilement à l’intérieur des immeubles. Donc inutile d’espérer vouloir visiter la ville à pied car la plupart du temps il est impossible de passer d’une rue à l’autre dans cet ensemble de routes et autoroutes qui s’entrelacent à n’en plus finir. Les transports en commun ne sont pas très développés, il y a deux lignes de métro automatisées qui traversent la ville et il faut beaucoup de temps pour arriver à l’endroit désiré. Restent les taxis, moyen économique et pratique mais là encore, il faut s’armer de patience si vous cherchez un taxi aux heures de pointe et aux abords des centres commerciaux (plus d’une heure d’attente pour trouver un taxi libre) car la demande est importante, quant aux taxis Uber, ils triplent le prix de la course durant ces périodes de haute fréquentation.

Et dans ce monde bétonné, vous aurez du mal à trouver un endroit paisible ou vous pourriez vous reposer: aucun arbre, aucun parc car en fait Dubaï compte peu de verdure pour des raisons essentiellement économiques (l’entretien d’un seul arbuste représente sous ces latitudes un cout de 2500 $ annuel !) Amateurs de verdure s’abstenir de venir à Dubaï, même les rares oiseaux ont du mal à trouver une place pour se poser


Dubai attire beaucoup de personnes pour son shopping de luxe. Le Dubai mall, le plus grand mall de la ville et du monde : 1150 enseignes, 1 million de mètres carrés, 4 étages, 160 restaurants pour 50 millions de visiteurs par an. Bienvenue dans la démesure !

Dans ce centre commercial, on y trouve le Dubai Aquarium, une cascade artificielle ornée de statues de plongeurs, des parcs d’attractions à thème et même une patinoire… et la terrasse du Dubai Mall donne sur son lac artificiel où se produisent tous les soirs le spectacle des fontaines, un “Las Vegas façon Dubaï “

Le tour du lac permet d’admirer les complexes hôteliers, les buildings et les différents points de vues sur le Burj Khalifa!

Se promener dans ce centre commercial est un véritable dépaysement : les européennes en mini-jupes et décolletés se mélangent aux femmes en burqa noir, qui sont d’ailleurs d’une grande élégance ! On ne voit finalement que leurs yeux, leurs mains et leurs chaussures ; mais cela suffit pour remarquer qu’elles sont toujours parfaitement maquillées, que leurs manucures sont impeccables et que leurs chaussures sont des escarpins de marques (coucou les Louboutins ) assorties à leurs sacs Louis Vuitton ou Chanel (souvent accompagné d’un sachet Victoria Secret).

Et chez les hommes, le contraste est tout aussi frappant, les touristes en short se mêlent aux locaux en tenue traditionnelle blanche, la dishdash, parfaitement repassée, d’un blanc immaculé, mettant en valeur leurs visages rasés de près avec des barbes magnifiquement entretenues, et le petit détail qui nous rappelle que nous sommes à Dubaï: la montre rollex en or qui dépasse discrètement des manches… Un beau mélange qui frappe immédiatement et qui ne met pourtant pas mal à l’aise, il semble n’y avoir aucun jugement de leurs parts

 

A l’extérieur du mall, Un incontournable à Dubaï: la tour Burj Khalifa , c’est le gratte ciel le plus haut du monde, pour l’instant…. Du haut de ses 828 mètres, elle domine toute la ville et il est possible de monter au 148ème étage at “the top of the skye”. Des ascenseurs nous amènent à 555 mètres en quelques secondes seulement (10 mètres par seconde). On a tout juste le temps de profiter de la projection sur les parois de l’ascenseur d’un diaporama qui compare les hauteurs de la Burj Khalifa avec les autres monuments de la planète (Tour Eiffel, Empire State Building etc…)

Mais cette tour est aussi un véritable désastre écologique: pour assurer la climatisation de ses 160 étages habitables, elle consomme 946 000 litres d’eau par jour.

Le chantier de Burj Khalifa a débuté en 2004 et la tour a été officiellement inaugurée le 4 janvier 2010. Plus de cinq années ont donc été nécessaire pour bâtir cet édifice gigantesque. Les 12 000 ouvriers étaient pour l'essentiel des immigrés d'Asie du Sud-Est. Leurs conditions de travail déplorables et leurs rémunération très basses ont suscité de nombreuses critiques. Des associations ont dénoncé les mauvaises conditions de travail et d'hébergement et les risques pour la sécurité de ces nombreux immigrés. En 2006, ils se sont mis en grève dans tout l'émirat et ont obtenu une revalorisation de leurs salaires après deux semaines d'arrêt de travail.


La promenade le long du canal reliant le centre d'affaire aux eaux du Golfe permet de voir la skyline de Dubaï. Ce canal, projet pharamineux, a crée en 2013 pour se doter d'un nouveau pôle de développement commercial et touristique. D'un coût de plus de 600 millions d'euros, le Dubai Water Canal est long de 3,2 kilomètres et large de 80 à 120 mètres. Ses berges accueillent de nombreux restaurants, lounges et hôtels de luxe, et c’est un excellent spot pour admirer la spectaculaire architecture de la ville. De luxueux bateaux sont amarrés dans la marina et attendent, sous la surveillance des employés de bord, que leurs riches propriétaires les fassent naviguer au large.


Des bâtiments tous aussi incroyables, comme ce musée du futur qui ouvrira ses portes le 22/2/2022, entièrement recouvert d’une calligraphie arabe retraçant les lignes d’un poème de Sheikh Mohammed, Premier Ministre des Émirats Arabes Unis et Souverain de Dubaï. Les écritures s’illuminent à la tombée de la nuit.

Mais pour que ces immenses façades brillent au soleil, il faut un entretien constant car le vent du désert, chargé de sable les rend rapidement sales. Là encore, les entreprises font appel à des travailleurs étrangers, principalement originaires du sous-continent indien, car ls souffriraient moins de vertige que d’autres. Dès qu’on regarde les gratte-ciels de Dubai, on devine leurs silhouettes, ce sont les laveurs de carreaux de l’extrême, sélectionnés puis entrainés avec rigueur avant d’être suspendus sur les façades des immeubles. Par exemple, nettoyer les vitres de Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde de 828 prend entre 3 et 4 mois.


A côté de ce Dubaï futuriste, il y a le vieux Dubaï, plus traditionnel où habitent la majorité des Dubaïotes car dans la ville les loyers sont trop élevés et inaccessibles pour la majorité d’entre eux. Dubaï est une ville très cosmopolite puisqu’on ne compte que 10 à 15% de locaux, les autres habitants sont des étrangers expatriés . Parmi les communautés d’expatriés, la plus grande, et de loin, vient d’Inde. Ensuite, on dénombre beaucoup de Pakistanais, de Bengalis et de Philippins. Les ressortissants de ces communautés sont essentiellement employés sur les chantiers de construction et les marchés.

Nous sommes donc allés aux souks du côté du quartier de Deira. Depuis le vieille ville, il y a un embarcadère pour y accéder en bateau traditionnel. Les différents souks se trouvent côte-à-côte: l’or, les épices, le textile… L’endroit est plus typique et traditionnel que dans les autres quartiers mais il faut s’éloigner des allées principales pour trouver une note d’authenticité car de nombreux touristes visitent ce lieu et font la joie des rabatteurs qui nous alpaguent à chaque stand pour nous vanter leurs produits . Le souk de l’or de Dubaï montre encore la démesure de cette ville: plus de 300 boutiques, spécialisées dans le travail de l’or, de l’argent et des pierres précieuses dévoilent leurs bijoux dans des vitrines. La variété des bijoux exposés dans ces boutiques est vraiment incroyable. Boucles d’oreilles, colliers, parures, bagues, bracelets… partout, les vitrines brillent de mille feux. Toutes ces richesses sont exposées presque sans la moindre protection. Il n’y a aucune grille ou services de sécurité dissuasifs : le Gold Souk est le lieu parfait pour constater que Dubaï est une ville particulièrement sûre. Au total, d’après les estimations, les bijoux présents dans les vitrines représenteraient près de 25 tonnes d’or.


Et maintenant 3 jours de visite à l’Exposition Universelle qui était la raison initiale de cette destination.

Sur l’emplacement de l’expo, Il n'y avait que du désert ici. Aujourd'hui, ce bout de terrain, égal à deux fois la taille de la ville de Monaco, est devenu le site le plus visité à l'international. D'une durée de six mois, l'événement rivalise d'ingéniosité pour attirer des visiteurs du monde entier. 192 pays sont représentés à travers leurs pavillons et mettent en avant des technologies de pointe. Bien que nous ayons bénéficié du pass sénior, nous évitant les files d’attentes de parfois plusieurs heures (finalement, ça a parfois des avantages d’être classée dans la catégorie sénior) nous n’avons pas pu visiter tous les pavillons. Tous ne présentent pas un grand intérêt, et on devine rapidement le budget alloué à cette présence à Dubai à la taille du pavillon et l’objectif du pays. Certains états moins riches ne présentent qu’une exposition en photos agrandies des aspects touristiques de leurs pays, les plus riches tablent sur différents tableaux (politique, économique, touristique) …

Je vous emmène en voyage dans le monde entier à travers les différents pavillons, plus de 190 pays participant, je vous partage mes coups de cœurs

Pavillon de la Suisse

Ce pavillon suisse se présente sous la forme d’un gros cube aux façades réfléchissantes, qui dévoile un immense drapeau suisse ponctué par des petits points rouges et blancs se déplaçant sur ce tapis rouge: ce sont les visiteurs, protégés sous des parapluies aux emblèmes de la suisse, qui progressent vers l’entrée du pavillon

A l’intérieur, le visiteur est invité à partir en randonnée à travers une mer de brouillard pour découvrir l’exaltante nature de la Suisse, profiter des magnifiques paysages et découvrir les opportunités surprenantes offertes par la Suisse.


Pavillon du Kazakhstan

Le pavillon du Kazakhstan est très impressionnant dès la première minute: nous arrivons dans un immense espace recouvert de champ de blé, chaque épi illuminé par une LED, tout autour de nous, des murs miroirs se réfléchissant les uns sur les autres et sur lesquels défilent les riches paysages naturels du Kazakhstan. C'est très beau. Au deuxième étage, la capitale se dévoile au rythme du soleil et le pays présente des tas d’innovations technologiques insistant sur l’importance de l’intelligence artificielle dans notre vie sociale. La visite se termine par la performance acrobatique d’une danseuse avec un bras robotisé, spectacle symbolisant l'interaction humaine avec l'intelligence artificielle et la recherche d'un équilibre entre eux.Surtout, le pavillon met en lumière les secteurs de l'économie du pays dont le Kazakhstan est fier, tels que les secteurs de l'investissement, de l'industrie, du transport et de salogistique et de l'agriculture.


Pavillon du Bahraïn

Le pavillon apparaît de l'extérieur comme une boîte métallique, toute cabossée, sans fenêtre, truffée de longues tiges métalliques. Il est impossible d'en distinguer l'entrée ou la sortie.

Nous empruntons une longue rampe qui nous conduit dans un tunnel de pénombre où l'air devient plus frais, les bruits du monde extérieur s'estompent et une agréable odeur de fleurs réveillent nos sens. Selon l'architecte, cette descente offre « un passage entre le monde extérieur et l'intérieur du pavillon ». Une fois arrivés à l'intérieur du pavillon, nous découvrons une immense salle, recouverte de métal, traversée de toute part par des tiges métalliques s'élevant du sol au plafond et qui forment une sorte de forêt.  Pas de fenêtres et pourtant une lumière éclatante règne à l’intérieur du pavillon


Pavillon des Émirats arabes unis

Situé au cœur du site de l’Exposition universelle de Dubaï, le pavillon du pays hôte, les Émirats arabes unis (EAU), arbore l’un des designs les plus spectaculaires lors d’un événement regorgeant de merveilles architecturales.

La structure de quatre étages est recouverte de 28 ailes représentant un faucon, oiseau national des Émirats arabes unis. Les ailes, comportant des panneaux solaires intégrés, peuvent s’ouvrir complètement en quelques minutes pour mieux absorber la lumière du soleil et l’électricité qu’elles produisent est alors envoyée directement au réseau électrique principal. Lorsqu’ils ne sont pas utilisés, les panneaux restent protégés des éléments, y compris des puissantes tempêtes de sable de la région. Le bâtiment lui-même a la forme d’une tente bédouine traditionnelle, centrée autour d’un auditorium sphérique avec une grande lucarne juste au-dessus qui diffuse une douce lumière à l’intérieur. Contraste saisissant entre le sous sol qui nous fait voyager a travers des dunes de sable (du vrai sable du désert) et cette grande salle d’un blanc immaculé fraiche et aérée


Pavillon de l’Italie

Sa façade est recouverte d’un rideau de cordes nautiques réalisées à partir de plastique recyclé, l'équivalent d'environ 2 millions de bouteilles en plastique. À l'intérieur des cordes, des LED ont été incorporées pour éclairer et apporter dynamisme à la façade.

Le toit est composé de trois coques de bateaux grandeur nature, qui mesurent entre 40 et 50 mètres de long et sont peintes dans les couleurs du drapeau italien (vert, blanc et rouge) Les trois coques sont parfaitement capables de naviguer et après l’exposition elles seront utilisées comme telles. Elles sont soutenues en position renversée par de minces piliers en acier, qui soutiennent également une voile régulant l'intensité de la lumière naturelle au cœur du pavillon. Une série d'innovations et d'expérimentations animent toute la structure. Des matériaux de construction inhabituels ont été employés dans l'ensemble du projet, fruit d'un long travail de recherche : des algues au marc de café, en passant par les peaux d'orange et par le sable. Sur le plan technologique, un système de nébulisateurs est utilisé pour offrir une alternative durable à l'air conditionné.

La visite se termine par le « Teatro della Memoria », où est exposée une copie du David de Michel-Ange imprimée en 3D


Pavillon des Pays Bas

Véritable biotope, doté de son propre système climatique, le Pavillon des Pays-Bas produit de l’eau, de l’énergie et de la nourriture à l’aide d’innovations durables, comprenant notamment une ferme verticale. Ce monde miniature est alimenté en énergie propre grâce à des panneaux solaires en « vitrail » qui sont aussi des lucarnes, laissant entrer la lumière du jour dont les plantes ont besoin pour la photosynthèse.

Pour minimiser le transport, l'intégralité du pavillon a été construite avec des matériaux locaux. Tous les matériaux seront restitués ou recyclés à l'issue de l'expo, une stratégie qui permettra de minimiser au maximum l'empreinte carbone du pavillon. Ainsi, et compte tenu de la grande légèreté des solutions solaires, celles-ci pourront être facilement démontées, transportées et réutilisées après l’Expo. l

En entrant dans le pavillon, nous avons droit à une chorégraphie fascinante d'éléments visuels et graphiques, qui expliquent comment notre planète cherche à équilibrer l'eau, l'énergie et la nourriture puis nous “affronterons” la pluie dans le désert , magnifique mise en scène à l’aide de parapluies projetant des images au dessus de nos têtes sur les parapluies


Pavillon de Singapour

Le concept de base du pavillon de Singapour était de créer une oasis dans le désert, et d’offrir une parenthèse de calme dans l'agitation de l'exposition en venant se ressourcer auprès de la nature. Pavillon conçu à l'image du pays qu'il représente: Plus de 50% du territoire de la cité-Etat est occupé par de la végétation ou des arbres. Ainsi, la ville dans la nature est caractérisée dans le pavillon par des couloirs sinueux empruntant des passerelles qui traversent des jardins suspendus et qui contournent les cônes entièrement végétalisés et auto-alimentés en eau par un système de récupération de l’eau. Dès que l’on pénètre à l’intérieur du pavillon, une agréable fraicheur nous accueille; cette fraîcheur provient uniquement des feuillages qui régulent la chaleur et maintiennent l’humidité. Les "cônes", d'une hauteur de neuf mètres, entièrement végétalisés abritent chacun un thème. D'abord, la ville et les défis qu'elle représente face à un monde naturel menacé, puis la forêt tropicale, avec ses plantes rapportées de Singapour qui donnent aux visiteurs l'impression de se balader en pleine jungle. Viennent enfin les fleurs dans un espace entièrement pensé pour faire la part belle aux orchidées. Au total, 80.000 plantes provenant de 170 espèces ont été utilisées dans ce projet. Si le pavillon a principalement été construit en acier et recouvert de plantes, l'agence s'est efforcée de sélectionner des matériaux qui peuvent être démontés et réutilisés .


Pavillon de l’Angleterre

Construit à partir de bois, le pavillon en forme de cône a une façade circulaire faite de lattes saillantes sur lesquelles des poèmes, créés à partir de mots soumis par les visiteurs et générés par l'IA s’inscrivent en anglais et en arabe à l'aide de lumières LED sur la façade. Un nouveau poème est écrit chaque minute. La structure, qui est le premier pavillon britannique conçu par une femme designer, vise à attirer l'attention sur l'importance croissante des algorithmes et de l’IA


Pavillon de la Finlande

Le pavillon finlandais, qui s'inspire de la nature, du design et de l'innovation finlandais, a recouvert sa façade d’une toile tendue blanche, pour évoquer les paysages enneigés finlandais et a découpé son entrée principale pour rappeler les formes d’une tente arabe traditionnelle. Deux cultures se rencontrent dans le concept architectural du pavillon. Vue de l'extérieur, sa structure est simple mais raffinée. Et l’intérieur révèle un agréable espace “boisé” version moderne tout en courbes et en simplicité.


Pavillon de Russie

Un énorme dôme entouré de tubes colorés occupe le paysage de l'Exposition universelle 2020. Ce bâtiment, m’évoquant un gros bonbon, se présente sous la forme de deux hémisphères qui s'emboîtent l'un dans l'autre. A l’intérieur, une exposition multimédia high-tech présente une sculpture interactive du cerveau humain qui semble flotter dans les airs et démontre l’importance de la connaissance du cerveau humain et son fonctionnement .


Pavillon des États Unis

Pour les passionnés de l'espace, le pavillon des États-Unis est un incontournable. Pour débuter, un tapis roulant nous fait traverser les premières expositions sur la thématique de la liberté et des innovations .La section spatiale au sommet du pavillon nous permet de toucher une roche lunaire, vieille de plus de 3,5 milliards d'années ,qui a été collectée lors d'une des missions Apollo, on peut également voir une météorite martienne, trouvée en Antarctique, prêtée par la NASA et le jumeau du robot Mars Rover qui a voyagé sur Mars. Une reproduction de fusée SpaceX est exposée au dernier étage et un spectacle interplanétaire nous emmène sur la lune puis sur Mars


Pavillon de l’Autriche

A l’extérieur, le pavillon complètement différent de l’architecture classique, se présente sous forme de cônes blancs, brillants, installés côte à côte. A première vue, c’est très intrigant; c’est encore plus surprenant lorsque nous pénétrons à l’intérieur. Suivant le modèle des tours éoliennes de la tradition locale du bâtiment, les cônes de différentes hauteurs entraînent un déplacement constant de l’air, assurant ainsi un équilibre de la température. L’Autriche a souhaité tenir un engagement clair faveur de la protection du climat et de la technologie en s’inspirant des tours à vent historiques et des propriétés de régulation du climat de l’architecture d’argile arabe.

A l’intérieur, pas de spectacles audiovisuels comme de nombreux pavillons le proposent, mais nous découvrons un oasis de calme, très minimaliste, nous invitant à un voyage sensoriel, mettant tous les sens en éveil. Cette expérience est rendue possible avant tout par l’utilisation de la technologie, qui est utilisée ici de manière complémentaire et qui souligne et complète de manière optimale les surfaces d’argile des cônes avec les pictogrammes simples, la canopée de feuilles bruissant au vent sur les cônes ouverts et les intenses jeu d’ombre et de lumière.

La compétence autrichienne en matière de technologie n’est pas visible, mais perceptible. Mais elle montre que même dans le climat désertique chaud, la technologie de climatisation conventionnelle peut être largement supprimée. Les besoins énergétiques du bâtiment ont été réduits de plus de 70 % par rapport à des bâtiments similaires sur le site.

Bravo l’Autriche!! . Ce pavillon a d’ailleurs reçu le prix mondial d’architecture et de design.



Le pavillon de la Suède

Le pavillon suit un thème inspiré par la nature: promenons nous dans les bois au milieu de ces troncs importés du pays scandinave et terminons notre balade au café ikea niché dans un coin …

Introduire l’esprit de la forêt dans une création architecturale est une excellente façon d’aborder le problème de l’écosystème et ce pavillon qui a d’ailleurs reçu un prix d’architecture internationale est le véritable reflet de l’identité suédoise.


Pavillon de la Nouvelle Zélande

Le thème du pavillon est kaitiakitanga, le soin et la connexion entre la terre et les gens, et a été inspiré par les waka taonga, récipients fabriqués par les Maoris pour sauvegarder les objets de valeur. Des écrans numériques dans tout le pavillon affichent des images de la Nouvelle-Zélande et de ses industries.


Pavillon du Pérou

La façade du pavillon, composé d'un tissu volumineux, met en lumière le lien millénaire qui existe entre les Péruviens et le tissage. L'entrée du pavillon s'inspire des ponts en « ichu », le matériau avec lequel les anciens ponts incas étaient construits. En entrant, d'immenses murs animés nous font voyager au Pérou qui nous dévoile ses richesses, l’accent étant mis sur le secteur textile afin de promouvoir la fibre d'alpaga et le coton péruvien, et le secteur alimentaire, dans lequel les “superaliments” jouent un rôle primordial, dynamisant l'industrie alimentaire.


Trois impressionnantes portes sont installées à l’entrée de l’immense site de l’événement. Ces portails offrent des visions différentes en fonction du moment de la journée, en jouant de manière inventive avec la lumière et les ombres.

Monument dédié aux travailleurs de l’expo

Une rangée de 38 colonnes de pierre portant le nom de chaque travailleur impliqué dans la construction du site et leur rendre hommage car plus de 200 000 ouvriers ont pris part à la construction du site de l'expo, parmi ces ouvriers, 3 ouvriers sont morts et plus de 70 ont été grièvement blessés sur le chantier

Dernier aperçu d’autres pavillons ,

Une fois l’Expo terminée, le site sera transformé en une un quartier intelligent et connecté appelé District 2020, et plus de 80 % des bâtiments et attractions deviendront des installations permanentes. Si l’on considère que l’Expo de Paris de 1889 nous a donné la Tour Eiffel, on peut donc d’ores et déjà considéré que l’héritage architectural de l’Expo 2020 de Dubaï entrera lui aussi dans l’histoire.

Et voilà, notre périple se termine, reviendrons nous à Dubaï, je ne le pense. Même si cette ville mérite d’être vue au moins une fois, parce qu’elle présente un intérêt architectural, et que l’on se sente en sécurité, il me manque les petites rues ombragées, les commerces de quartier, les parcs ou viennent se promener les familles et où les chiens peuvent se défouler et rencontrer d’autres copains, une convivialité dans les rues…. bref avoir l’impression d’être dans une ville qui vit plutôt que d’être dans une ville dévorée par l’anonymat et la démesure…

Je vous conseille d’aller sur le blog de Philippe qui a une approche différente de cette ville et a ramené de magnifiques photos que je jalouse secrètement.

Merci pour les courageux qui sont allés jusqu’au bout de cette page.

MA VILLE, LA NUIT

Ma ville, la Celle Saint Cloud, ville de banlieue parisienne, compte plus de 20 000 habitants mais pourtant la nuit, on s’y sent seul.

Les rues sont désertes, les commerçants ont baissé leurs rideaux de fer, les lampadaires brillent péniblement dans les entrailles de la nuit, les gares sont devenues silencieuses, les voitures sont sagement parquées dans les rues et seules les façades d’immeubles affichent une présence humaine avec, de temps en temps, une fenêtre qui s’éclaire, un écran de télé qui projette des jeux de lumière…

Parfois, il m’arrive de croiser un passant promenant son chien ou une personne marchant furtivement, rentrant d'une journée harassante, le regard las et fatigué.

 

Mais lorsque je me promène au hasard des rues, j’éprouve le sentiment de me fondre dans l’obscurité, de me laisser envelopper par la nuit environnante, et de pouvoir me cacher au regard des gens pour avoir une vision intrusive sur leurs vies privées.

 

La nuit, c’est un monde mystérieux, qui incite à la mélancolie, à la tristesse car les pensées qu’on a dans la l’obscurité ne sont pas les mêmes que celles qu’on a dans la lumière.

 

LES OUBLIES DU PÈRE LACHAISE

Je suis parti, et pour toi, le temps s’arrête

Tu me pleureras tous les jours

Tu me prieras

Tu me rendras visite

Tu me fleuriras

Puis peu à peu, le temps reprendra ses droits

Il viendra m’effacer de ta mémoire

Tes visites s’espaceront

Du monde des morts, je passerai au monde des oublis

Mais peut-être qu’un jour

Je reviendrai au monde des vivants

Si le cimetière du Père Lachaise est aujourd’hui très populaire, cela n’a pas toujours été le cas. À son ouverture, les parisiens boudaient cet espace situé, à l’époque, hors de Paris et dans un quartier populaire. Si bien que trois ans après son ouverture (en 1804) le cimetière ne comptait que 62 tombes. Pour séduire et attirer les parisiens, la mairie de Paris y transféra les dépouilles de Molière et La Fontaine. Une idée brillante puisque dès 1830 on dénombra 33 000 tombes !

 

 

Escapade autrichienne

Noël approche, l’appel du froid et des lumières nordiques se font ressentir, nous choisissons de partir pour l’Autriche à la découverte de ses ambiances mystérieuses et de sa nature préservée, à l’abri du tourisme de masse. Et Décembre semble le moment idéal car pendant la période de l’Avent, de véritables marchés traditionnels de Noël s’installent sur les grandes places des villes autrichiennes et partout dans les rues, règne une ambiance joyeuse de Noël, avec ses illuminations, ses marchands de marrons chauds, ses effluves de vin chaud, ses décorations…

Pour ce voyage, c’était interdit d’utiliser le drône, aussi Philippe a privilégié la photographie. On a donc décidé de faire une page identique sur nos blogs respectifs, les photos retenues sont soit de Philippe, soit de moi et sont présentées sans signatures.

Salzbourg, la ville de Mozart

Cette ville est un véritable musée à ciel ouvert ! Avec, bien évidemment, ce qui va avec: les touristes, les calèches, les boutiques de souvenirs, mais cette ville a su garder son authenticité avec ses petites rues pittoresques, ses nombreux passages, ses églises ( une cinquantaine d’églises auxquelles s’ajoute un nombre équivalent de chapelles; Salzbourg est surnommée la Rome des Alpes), ses monuments, ses façades baroques élégantes et colorées, sans oublier sa cathédrale et son château haut perché, le Hohensalzbourg, qui domine la ville et qui offre une magnifique vue sur la ville.

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Du haut de la forteresse, la ville s’offre aux courageux qui ont gravi les marches ou pour les paresseux qui ont préféré prendre le funiculaire. Dans quelle catégorie sommes nous à votre avis?

Au pied de la forteresse, à flanc de falaise, se trouve le plus vieux cimetière de Salzbourg. Grâce à son environnement unique, le cimetière St. Pierre fait partie des plus beaux et plus vieux cimetières au monde. Il est délimité par des monuments funéraires et des caveaux, creusés dans la paroi, toute verticale à cet endroit et ses tombes prennent place au milieu des arbres sur un pré engazonné. Les plaques funéraires gravées en lettres gothiques attestent de l’ancienneté de ce cimetière.

Située au centre du cimetière, la chapelle Sainte Marguerite de style gothique flamboyant, entourée de nombreux monuments funéraires et de caveaux créant ainsi une atmosphère gracieuse. Elles sont le dernier repos des grandes familles de la cité, inhumées ici pendant plusieurs générations.

Cette forteresse est l’emblème de la ville: elle fut construite en 1077 par l’archevêque Gebhard et servait à protéger le clergé et la population des invasions. Elle fut ensuite réaménagée à la fin du XVe siècle pour prendre des airs de résidence. Au cours des siècles qui suivirent, de nouvelles modifications furent apportées à l’ouvrage, jusqu’au XVIIe siècle, où les travaux se terminèrent par l’achèvement de l’imposant bastion . C’est aujourd’hui l’un des châteaux forts les mieux conservés de toute l’Europe. Facilement identifiable depuis le cœur de Salzbourg, il domine la ville à plus de 100 m d’altitude et la vue est tout simplement magnifique.

Si Salzbourg est connue pour être la ville natale du musicien Mozart, elle est célèbre également pour abriter un monument emblématique de la ville, la cathédrale Saint-Rupert aujourd’hui le symbole de la ville et donc incontournable. C’est d’ailleurs dans ce bâtiment que le célèbre compositeur a été baptisé et qu’en tant qu'organiste et maître de concert à la cathédrale, il utilisa un des orgues parmi les cinq.

La mode autrichienne diffère des tenues classiques diffusées dans les boutiques franchisées .

Mais Salzbourg, c’est aussi la fameuse Getreidegasse, avec ses façades ornées d’enseignes à l’ancienne de corps de métiers en fer forgé, ses magnifiques portails et ses fenêtres. Malgré la suroffre des chaines internationales de la mode, il subsiste encore des boutiques traditionnelles et de nombreuses auberges proposant des spécialités autrichiennes.

Au programme: se balader dans la Getreidegasse, explorer les nombreux passages piétonniers, peut-être acheter un ou deux souvenirs kitsch, goûter aux chocolats spécial Mozart (les mozartügeln, composé de pâte d’amande, pistache, praliné et entouré de chocolat), faire des tests comparatifs d’apfelstrudel …. Partout en ville, Mozart est présent sous toutes les formes de souvenirs. Impossible d'échapper au marketing inspiré par le compositeur virtuose, il est dans toutes les vitrines. Le plus gourmand étant en chocolat !

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Vous n'aimez pas Mozart ? Vous allez apprendre à l'aimer... en allant à Salzbourg ! Il règne en maître sur Salzbourg, sa ville de naissance, si fière d'avoir vu naître et éclore ce virtuose.

Né à Salzbourg le 27 janvier 1756 et mort à Vienne le 5 décembre 1791, Wolfgang Amadeus est le fils d'un compositeur autrichien, professeur de violon émérite. Il étudie le violon avec son père dès 3 ans. Enfant prodige, il donne ses premiers concerts et écrit ses premières œuvres dès l'âge de 6 ans. Musicien exceptionnellement doué, il passe son enfance et son adolescence en voyage, en tournée partout en Europe, compose et excelle dans tous les genres musicaux de son époque .Puis vint une période plus sombre, où le succès n'est plus au rendez-vous et où il manque d'argent. Il est mort subitement à 35 ans en laissant une œuvre incroyablement dense avec plus de 626 compositions répertoriées.

Vivre la magie de Salzbourg, c’est diner aux chandelles au son de nombreuses mélodies tirées des grands airs d’opéra de Mozart et interprétés par des musiciens en costume d’époque. Deux chanteurs d’opéra et cinq musiciens, membres de l’Amadeus Consort, interprètent entre chaque plat, des airs comme la flute enchantée ou le mariage de Figaro et nous immerge dans l’époque de Mozart. Le cadre choisi est la salle baroque du Stiftskeller St Peter (Les Caves de l’Abbaye St Pierre) où déjà la famille Mozart fréquentait ce restaurant, le plus vieux d’Europe.

Salzbourg est entourée de falaises, ce qui permet aux courageux de les gravir et d’accéder à de magnifiques points de vue sur la ville.

Au choix: on peut opter pour un lever de soleil et l’heure dorée ….

ou un coucher de soleil avec l’heure bleue, de bonnes raisons pour faire un peu d’exercices et gravir les marches qui nous amènent au sommet de la ville.


Hallstatt, une ville historique

A quelques kilomètres de Salzbourg, se trouve Hallstatt, petit village pittoresque, considéré comme l’un des plus beaux villages d’Europe. Il est niché entre les rives du lac du même nom et l'abrupte parois rocheuse. A cause du manque de place, les maisons sont alignées les unes derrière les autres sur le versant escarpé ou construites sur pilotis au bord du lac. Le village est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et malgré l’affluence touristique, surtout chinoise, il reste un village paisible et romantique.

Le lac d’Hallstatt est superbe, sombre, mystérieux, on dirait un peu un fjord… Le coucher du soleil est ténébreux avec ces montagnes qui tombent à pic dans le lac mais les lumières réchauffent cette ambiance sombre

La Chine est célèbre pour ses contrefaçons de toutes sortes mais on n'avait encore jamais vu de villages...entiers, entièrement copiés. C'est pourtant ce qui est arrivé au village autrichien d'Hallstatt, Il possède désormais son double dans le sud de la Chine, une copie inaugurée en 2012 et destinée aux riches familles locales. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence d'une délégation venue d’ Halstatt alors que la construction de ce clone de village avait fait grincer des dents en Autriche. Des habitants d'Hallstatt s'étaient indignés de cette copie de leur bourg historique, affirmant avoir été mis devant le fait accompli, sans concertation préalable. Même l'église et sa flèche, ainsi que des statues d'anges bien connues d'Hallstatt, ont été reproduites dans sa version chinoise, ce qui avait suscité une autre polémique, cette fois sur le terrain religieux.

 Ce village a failli disparaitre car en Novembre 2019 , un incendie a démarré dans une cabane en bois longeant le lac et s’est propagé aux cabanes avoisinantes, ainsi qu’à deux bâtiments située à proximité. Heureusement le feu a été rapidement contenu et les pompiers ont évité la catastrophe car le village étant essentiellement composé de vieilles maisons en bois, le risque de propagation était très élevé.

Les ruelles, désertées dès la tombée de la nuit, restent très mystérieuses.


L’AUTRICHE ET SES LACS, AUTOUR DE HALSTATT ET LA VALLÉE DE SALZKAMMERGUT

Le lac de Konigsee se trouve à côté de Berchtesgaden dans le sud de la Bavière, à quelques kilomètres de la frontière autrichienne. Berchtesgaden a été rendu célèbre par la présence de la résidence d’été d’Hitler, le nid d’aigle.

Le lac Königssee, surnommé le "Lac du Roi" s’étire sur 8 km, au fond d’une vallée glaciaire couronnée de profondes forêts et de montagnes dénudées. Une étendue d’eau pure, aux bords si abrupts qu’aucun sentier n’y a jamais été tracé. Ses eaux d’un vert-émeraudes sont les plus propres et les plus profondes d'Allemagne.

Des bateaux à moteur électrique glissent silencieusement vers la péninsule de Saint Barthélémy, connue pour sa superbe église datant de 1134 et un pavillon de chasse des rois bavarois, aujourd'hui une taverne. La traversée est agrémentée par une prestation musicale surprenante: à un moment donné, le bateau s’arrête et un des équipiers embouche alors une trompette et joue un air mélancolique aussitôt retranscrit par l’écho renvoyé par les pentes abruptes des montagnes encerclant le lac. Il paraît qu’autrefois on utilisait un petit canon, dont chaque coup se répétait jusqu’à dix fois!


Les lacs se succèdent et ne se ressemblent pas, d’autant plus que les conditions météo sont très changeantes et que l’Autriche se montre sous toutes ses facettes, allant de l’averse de pluie aux chutes de neige, pour laisser place ensuite au combat entre le soleil et les nuages qui finissent pas céder et à laisser passer quelques rayons de soleil.


La vallée de Salzkammergut est une véritable perle autrichienne, elle offre des paysages grandioses avec ses nombreux lacs alpins entourés de petits villages pittoresques.



L’AUTRICHE ET SES MARCHES DE NOËL TRADITIONNELS

Pendant la période de l’Avent, les marchés de Noël s’installent sur les grandes places des villes autrichiennes. Parmi les maisonnettes traditionnelles en bois, le temps semble s’arrêter et la magie de Noël prend toute son ampleur. Rien n’est plus délicieux que de contempler les petits objets artisanaux en dégustant un verre de vin chaud (le Glühwein)

A Salzbourg, le marché principal se tient sur la Place de la Cathédrale et sur la Place de la Résidence dans un superbe décor médiéval et offre de véritables petits trésors en matière de décoration de Noël. Un autre marché, moins traditionnel, se déroule sur la place Mirabel














Madagascar et ses habitants- 2eme partie

Madagascar et ses enfants

Pour mes photographies, j’ai essayé de retransmettre une image positive, et de montrer que la beauté était omniprésente, même dans la misère la plus noire. Car c’est comme cela que j’ai ressenti les habitants de l’île. J’ai cherché, via mes photos, à leur rendre hommage à ma façon en tentant de saisir cette petite étincelle qui illumine leur regard J’ai vraiment été émue par ce peuple. Malgré leurs difficultés, les malgaches ne perdent jamais leur sourire et leur joie de vivre, et j’admire cette ténacité ! 

Ce voyage m’a fait (et me fait) encore beaucoup réfléchir par rapport à nos sociétés occidentales, basées sur la consommation à outrance et qui engendre une perpétuelle insatisfaction…

Madagascar est un pays magnifique, avec un peuple vraiment admirable, chaleureux, accueillant, paisible, toujours souriant malgré les difficultés de la vie quotidienne, qui sont nombreuses étant donnée la grande pauvreté du pays… Cela fait mal au cœur de voir un si beau pays, avec autant de ressources, ravagé par la corruption. Mais pourquoi Madagascar souffre t’elle d’une telle pauvreté alors que la grande île fait partie des plus nanties en matière de ressources naturelles?

D’une part, l’intégralité des ressources est exploitée par des firmes étrangères, qui, dans la majorité des cas, apportent peu à l’économie nationale car elles tirent profit d’une main-d’œuvre abondante et très attractive ainsi que de faibles redevances et impôts à l’État malgache. Et le comble, c’est que les matières premières ne sont pas transformées sur place (c’est-à-dire à Madagascar); la transformation se fait à l’extérieur pour donner naissance à des produits, qui seront ensuite revendus beaucoup plus cher aux Malagasy. Et même si les sociétés étrangères versent des redevances à l’État, cette somme d’argent est détournée par des hommes politiques sans scrupule, laissant la population dans le manque de nourriture, dans le déficit de soins ; les problèmes de corruption participent largement aux difficultés économiques du pays.

D’autre part, les conditions climatiques assez rudes ne sont pas favorables aux pays étant donné que 90 % des Malagasy vivent de l’agriculture. Les récoltes sont chaque année menacées par les inondations, la sécheresse ou les cyclones. Tous ces fléaux contribuent à l’accroissement de cette pauvreté extrême

Malgré cela, les enfants sont joyeux et dès que nous atteignons un village, ils nous accueillent, se bousculent pour nous approcher et leurs sourires reflètent la cordialité des habitants de ce petit coin de paradis. Mais, il faut être solide, car c’est un vrai choc culturel. Je crois n’avoir jamais vu autant de misère auparavant.

A peine arrivés dans les villages, les enfants se précipitent à notre rencontre, se bousculent pour être parmi les premiers à nous approcher, nous toucher, et nous saisir la main pour ne plus la lâcher jusqu’à la fin de notre visite. Au début, retentissent des “salam”, “salame”, “salamo”, (signifiant bonjour en malgache) suivis ensuite par des “vazaha cadeaux” puis ça se transforme en” vazaha bonbon”, puis ça devient des “vazaha photo” . Je suis suivie par une horde d’enfants qui ont compris que j’avais au fond de mon sac des cadeaux comme des crayons que je donne directement au maitre d’école afin qu’ils les distribue sans créer d’émeutes, mais je n’ai pas pu résister à acheter des bracelets pour les petites filles qui se parent fièrement de leurs trophées. De vieilles chaussures, des habits, des médicaments… tout leur est utile car ils n’ont vraiment rien

Certains enfants, plus timides, se réfugient dans les bras de leur mère, d’autres restent à l’écart et observent ces vazaha, que peuvent ils penser de ces inconnus qui ne parlent pas la même langue qu’eux ?

Cette petite fille, à l’écart des autres enfants et à l’abri du soleil, casse des pierres, certainement pour aider ses parents.

En effet, le concassage de pierres pour en faire des graviers est une activité économique très répandue pour les plus défavorisés et c’est parfois pour eux le seul moyen de subvenir à leurs besoins.

Casser les pierres nécessite de la force, il faut casser les plus grandes en nombreux morceaux, puis transformer ces morceaux en gravillons, ces gravillons seront ensuite vendus aux maçons qui s’en serviront pour leurs constructions. Sur le bord des routes, on voit de nombreuses femmes qui cassent les pierres et comme outil de travail, elles n’ont qu’un marteau et une grosse pierre qui sert d’appui.

Difficile de prendre en photo un seul enfant, tous veulent être photographiés, ils font les zouaves devant la caméra et ils se poussent mutuellement pour se placer devant l’objectif, ce sont alors de grands éclats de rire et de surprise lorsqu’ils découvrent leurs visages sur l’écran; certains ne sont certainement jamais vu dans un miroir.

Lionel, notre photographe accompagnateur, venant plusieurs fois par an dans ces villages, leur ramène les clichés sur papier lorsqu’il repasse et c’est pour eux un cadeau en or. Ce sera chose faite pour moi.


Madagascar et ses habitats

Dans les villages au bord du canal du Mozambique, les conditions de vie sont très basiques: les pêcheurs vézo vivent sur la plage, dans des maisons souvent construites en vondro (sorte de jonc) ou en toile de voile rapiécée

…dans les villages de pêcheurs, les rues principales commerçantes sont colorées et sont bordées de jolies maisons tout en couleur….

…alors que dans les rues avoisinantes, moins fréquentées et plus pauvres, ce sont de simples maisons (ou plutôt des cases) avec une structure en bois et un toit en feuilles de palmiers; et pour les personnes plus aisées, ce sont des maisons en dur, sans eau ni électricité, avec parfois de petits panneaux solaires tout juste bons à charger un téléphone portable.

Malgré cette vétusté, les maisons sont très propres, les femmes passent régulièrement le balai et dans les rues il y a très peu de déchets.

Dans les maisons de “riches”, très propres et très bien entretenues malgré la poussière environnante et le sable, un petit coin cuisine est aménagé; n’ayant pas d’eau courante, les femmes vont chercher l’eau au bord du fleuve ou dans un puits dans des seaux qu’elles portent sur la tête , elles utilisent de grandes bassines colorées que l’on trouve sur les marchés pour la cuisine, la vaisselle ou la lessive, et la préparation des plats se fait sur un brasier, avec du bois mort comme combustible, dans de grandes marmites en aluminium, fabriquées à Madagascar.

Le riz est la base de l'alimentation, les malgaches en mangent matin, midi et soir et les moins démunis, rajoutent de la viande de porc, du zébu, du poulet ou du poisson. Cependant, dans la Grande Ile, la malnutrition est une des premières causes de la mortalité infantile. En effet, une étude sur les conséquences de la faim menée par les Nations Unies a montré que 43% de la mortalité des enfants de 0 à 5 ans sont causés par la malnutrition. L’explication réside dans le fait que les enfants, une fois malnutris, deviennent vulnérables à toutes sortes de maladies classiques, comme la diarrhée, le paludisme…. N’ayant pas assez de forces, leurs systèmes immunitaires deviennent vulnérables et de ce fait, ne peuvent pas lutter efficacement contre les maladies qui sont facilement vaincues chez les enfants ayant une alimentation saine et équilibrée, ou une bonne nutrition. Ce qui rend donc vulnérables ces enfants, au point d’en mourir.

Dans les villes comme Tananarive , la pauvreté urbaine est encore plus flagrante et les bidonvilles, en augmentation suite à la migration des populations au sein des villes, côtoient d’anciennes maisons coloniales ainsi que des maisons aux façades colorées; le tout au milieu des embouteillages et de la pollution .


Madagascar et la vie quotidienne des malgaches

Dans les villes,

l’agitation est au rendez vous et les rues grouillent de monde, particulièrement les jours de marché très coloré et très animé

Inutile les supermarchés, la nourriture de base s'achète dans les échoppes que l'on trouve dans les rues. Il y en a partout et elles sont ouvertes tous les jours jusqu'à la tombée de la nuit. Les paysans viennent y vendre leur récolte ou leur pêche. On y trouve aussi l'essentiel: papier hygiénique, cigarette, lait concentré, boisson, gâteaux, bonbons, mais aussi des vêtements, des ustensiles de cuisine, des paréos…….

Tout s'achète à l'unité ou au gramme y compris le sucre, la farine, l'huile, la viande de zébu est délicieuse et tendre. Les morceaux les plus gras (notamment la bosse) sont les plus chers car les plus appréciés par la population.

Le marché bat son plein, au milieu des pousse-pousse tirés par les hommes courant pied nus, des femmes déambulent dans les rues avec d’énormes paniers sur la tête en évitant les carrioles chargées à bloc et tirées par des zébus .


Dans les campagnes, sur les hauts plateaux,

il y a moins d’agitation et les paysans s‘affairent dans les rizières et les champs

Alors que sur la route nous croisons des écoliers, vêtus d’uniforme, se limitant souvent à une blouse, et parcourant parfois plusieurs kilomètres pour rejoindre leur école, d’autres sont déjà dans les champs pour aider leurs parents qui n’ont pas les moyens de leur offrir une scolarité. Certains transportent de gros fagots sur leurs têtes, d’autres portent un bébé dans leurs dos pour soulager la maman qui doit travailler dans les rizières ou marcher sur des kilomètres pour se rendre au marché le plus proche afin de vendre ses récoltes. Mais, malgré ces conditions difficiles, ils semblent heureux et leurs rires résonnent tout autour de nous.


Dans les villages de pêcheurs,

la vie semble plus paisible et plus facile qu’en ville

En fin de journée, les femmes se rassemblent sur la plage pour attendre l’arrivée des pêcheurs et repartir avec leurs butins dans de grosses bassines qu’elles portent sur la tête, certaines en profitent pour vendre de la nourriture à emporter, du pain ou des beignets qu’elles ont préparés et dont les malgaches sont friands.


Dans la capitale de l’aluminium: Ambatolampy

Ambatolampy: la fonderie d’aluminium, située dans les Hautes Terres à 70 km au sud de la capitale, Ambatolampy est la principale ville à mi-chemin entre Antananarivo et Antsirabé.
Cette ville est réputée pour sa production artisanales de batteries de cuisine et autres objets en aluminium qui sont vendus dans tout le pays. Ces petites fabriques, qui seraient au nombre d'une centaine dans la localité, sont toutes familiales. Elles occupent les membres de la famille et, pour le surplus, des ouvriers venant de communes rurales aux alentours. Le savoir-faire se transmet de génération à génération.
Ils utilisent comme matière première des morceaux d'aluminium de toutes sortes provenant de récupérations les plus diverses (culasse, jantes, tringles…) Ces morceaux sont d’abord casser en petits morceaux à l’aide d’une masse, puis fondus, puis le métal liquide, bouillant, est ensuite versé dans le moule. Le métal bouillant est manipulé certes avec précaution, mais sans protection particulière, pieds et mains nus, en risquant à tout instant des brulures graves et en respirant à longueur de journée des vapeurs d’aluminium. Le travail est fait rapidement avec beaucoup de dextérité. Un ouvrier peut produire plusieurs dizaines de casseroles par jour, souvent une cinquantaine et plus.

On raconte que cet artisanat aurait commencé avec la chute d'un avion durant la seconde guerre mondiale dans la région. On retrouve ses cocottes en vente sur les marchés et tout le monde les utilise pour la cuisson alimentaire en raison de sa légèreté et sa bonne capacité à diffuser la chaleur.

Mais on sait depuis longtemps que l'aluminium est un matériau très toxique, compte tenu de sa capacité à migrer dans l'eau de cuisson des aliments!!


A Tananarive, tous les dimanches à la messe de Père Pédro

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Tous les dimanches, la messe est une fête sans précédent, cet immense gymnase qui sert d’église, rassemble 5 à 7000 personnes autour du Père Pédro. Cette messe du dimanche est un véritable miracle car un lieu d’exclusion, de douleur, de souffrance devient un lieu de rassemblement et de joie. Ce prêtre argentin, missionnaire a Madagascar depuis 1970, a été confronté en 1989 à la misère et aux conditions de vie inhumaine des enfants, en découvrant avec horreur des enfants, pieds nus, arpenter, au milieu des pauvres et des animaux, des montagnes de détritus à la recherche d’un bout de tissu, de piles usagées, de ferraille, ou tout autre objet susceptible d'être revendu dans la rue. Il décida alors de créer l’association "Akamosa “les bons amis” en malgache et de transformer cette décharge en oasis d’espérance et de les sortir de cet enfer.

La liesse est de rigueur, une messe qui dure 3h pourrait en effrayer plus d’un, mais nous, on n’a pas vu le temps passé et on a été très touché par ces milliers de malgaches qui prennent le temps de chanter, de prier, de se regarder

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La devise du Père Pédro: un toit, un travail, une éducation pour retrouver sa dignité car à Akamosa, on n’assiste pas, on aide: les adultes doivent apprendre un métier pour travailler et les enfants doivent aller à l’école , c’est la condition pour faire partie d’ Akamosa et de pouvoir loger dans une des petites maisons construites par les habitants.

A ce jour, les «bons amis» forment désormais une véritable ville ou plutôt une réunion de 18 villages, qui rassemblent 20 000 pauvres, avec des stades, des écoles et des dispensaires, c’est une véritable société où chacun devient une personne respectée et apprend à être responsable de son avenir.


Et au hasard des rencontres, dans les rues et sur les pistes

Vous l’aurez compris, j’ai adoré Madagascar, ses habitants, ses paysages et un tel voyage ne vous laisse indifférent face à une telle misère

Si les pays riches sont un peu moins riches, les pays pauvres eux, deviennent de plus en plus pauvres et plus que jamais, la solidarité doit être une priorité, une urgence. Madagascar a besoin d’une aide à l’éducation et à la scolarisation des enfants, d’une aide alimentaire, d’une aide pour accéder à des terres cultivables, d’une aide médicale et sanitaire…. Les besoins sont énormes et chacun peut participer à son niveau .

Et le Blog de Philippe et ses vues aériennes et ses vidéos ….. envolez-vous

“Le bien que tu fais restera ton trésor” proverbe malgache

Madagascar et ses Paysages- 1ere Partie

ATTENTION, IL Y A 2 PARTIES SUR MADAGASCAR, CETTE PAGE ET LA SUIVANTE SUR LES HABITANTS DE L’ILE DONT LE LIEN FIGURE EN BAS DE LA PAGE. BONNE LECTURE

Salut Vazaha, (nom malgache donné aux étrangers européens)

Je vous emmène explorer Madagascar d’Ouest en Est, à travers des décors surprenants, à couper le souffle! Au programme, se perdre dans les cathédrales de calcaire des tsingys du parc de Bemaraha, rêver le long de la sublime allée des Baobabs, se laisser bercer sur la rivière Tsiribihina, faire de magnifiques rencontres dans les villages perdus au milieu de nulle part ou se reposer au bord d’une mer turquoise dans le petit village de pêcheurs de Belo sur Mer !! La diversité et la beauté des paysages sont au rendez-vous, alors c’est parti .

" tsara ny dia “ bon voyage en malgache


A la découverte de Madagascar, l'île rouge, l'île continent, l'île de la biodiversité, l'île Paradis, l’île aux trésors, l’île aux multiples facettes , la grande île... Les superlatifs ne manquent pas. Même si j’ai été très bouleversée par la pauvreté des malgaches, je ne peux que rentrer émerveillée d’un tel voyage et ne peux que rêver d’y retourner….


Les hauts plateaux

Considérés comme les toits de Madagascar, ces hauts plateaux sont considérés comme « le grenier de l'île » : ils sont parsemés de champs maraîchers, de rizières cultivés en escaliers, à flanc de colline. Ici c’est une véritable palette de couleurs, entre le bleu du ciel contrastant avec la terre ocre, le jaune doré des herbes hautes rivalisant avec le vert vif des rizières, les contrastes sont frappants . Nous prenons la fameuse RN7, qui n’a rien d’une autoroute et qui ressemble davantage à une route de campagne française, elle traverse de petits villages typiques abritant des huttes faites de terre ou de briques rouges



Le fleuve Tsiribihina

Tsiribihina, traduit littéralement "où l'on ne plonge pas", fait partie des grands fleuves de l’ile. Il rejoint le canal du Mozambique.

Spectaculaire par la couleur de ses eaux troubles et terreuses, entre le rouge et l’ocre, il contraste avec les rives verdoyantes des rizières et les falaises recouvertes de végétation. Cette couleur provient de la latérite, pierre très présente dans la région qui colore la terre, les maisons et également les cours d’eau. La quiétude du fleuve contraste avec l’activité des malgaches sur les berges du fleuve, transformées en rizières au fur et à mesure que le niveau d’eau baisse. Cette eau regorge de crocodiles qui paressent sur les berges mais cela n’empêche pas les enfants de sauter dans l’eau, de jouer, de se laver, de faire lessive ou la vaisselle et malgré le fait que le crocodile soit un animal très craintif, s’éloignant au moindre bruit, il arrive quand même des accidents.

Durant la croisière de 2 jours, nous gouterons à la fraicheur d’une cascade aux eaux bleu turquoise….

… nous dormirons en bivouac sur les berges ensablées du fleuve, nous chanterons et danserons (ou plutôt essaierons) au rythme de la danse Kilalaky autour d’un feu de camp avec des malgaches des environs, venus passer la soirée avec nous …

… nous vivrons au rythme du soleil et de ses magnifiques lumières qui ponctueront nos journées du lever du soleil au coucher …

…. nous scruterons les rives à la recherche d’oiseaux, de crocodiles, de lémuriens se nourrissant dans les arbres …


… et surtout, nous irons à la rencontre des villageois vivant au bord du fleuve et interrompant leurs tâches pour nous accueillir dans la joie et nous faire découvrir leurs villages.

Au courant des années 80, ses riverains ont commencé à exploiter le fleuve pour s’approvisionner et aussi pour transporter des marchandises, surtout le tabac. Ils profitent également des bateaux touristiques qui remontent le fleuve à vide pour revenir à leur destination de départ et charger d’autres touristes

Pour nous le trajet prend fin Le trajet prendra fin à Belo sur Tsiribihina ou nous accostons pour continuer sur le Tsingy du Bemaraha et visiter les gorges de la Manambolo


Les gorges de la Manambolo

Petite ballade en pirogue le long de la Manambolo pour longer les falaises de 80m de haut, recouvertes de forêts primaires et visiter les grottes du coin, parées de concrétions calcaire de type stalactite et stalagmite. Notre pirogue remonte le fleuve, se faufile entre une multitude de cavernes, dont certaines peuvent cacher des crocodiles, mais nous les verrons pas.

Les rives de ce fleuve abritent de nombreuses espèces d’oiseaux mais également des vestiges de tombeaux, cachés dans les falaises et des sépultures datant de l’époque des vazimba ( les premiers habitants de l’ile) .


Le Parc national Tsingy de Bemaraha

Enfin la visite tant attendue des Tsingy de Bemaraha, un site touristique qui attire plus de 20000 visiteurs par an. Le Parc des Tsingy du Bemaraha est un parc classé par l’Unesco, il se divise en deux, les « Petits Tsingy » et les « Grands Tsingy » en fonction de la hauteur maximale des pointes de calcaire (30 et 60 mètres respectivement).

Quelle est l’origine de ces formations calciques? Il y a 200 millions d’années le plateau du Bemaraha était entièrement recouvert par la mer. Les coquillages et les coraux morts se soudèrent entre eux lentement, formant des couches successives pendant plusieurs dizaines de milliers d’années. (On trouve ainsi des empreintes de coquillages alors qu’on est à 100km de la mer! ) Enfin, il y a 5 millions d’années, un autre type d’érosion est venu parachever le tableau : celle de la pluie. Légèrement acide, celle-ci ruisselle le long de la roche, ronge le calcaire et crée les fameux lapiez, ces arêtes acérées de couleur grise appelées Tsingy

Dans cette région, habitent les Sakalawa, une population descendue de la tribu Vazimba qui vient de l’Afrique, plus précisément du Mozambique. La population Sakalawa est une population très jeune avec 14 000 habitants recensés, dont 70% des enfants et le taux d’analphabètes est très élevé (environ 70%) . Malgré l’existence des tsingy qui attirent des touristes, les sakalawa restent très pauvres. Autrefois, ils vivaient de l’élevage bovin et de l’agriculture mais depuis une dizaine d’année, le climat a changé: il y a de moins en moins de pluie, les rizières se sont asséchées et les récoltes ont beaucoup diminué et sont devenues insuffisantes pour nourrir la population sakalawa.

Un autre facteur très inquiétant et très grave est le vol de zébus par des bandes d’individus violents (les dahalos), déterminés et armés qui sèment la violence et n’hésitent pas à tuer. La raréfaction du cheptel a énormément augmenté sa valeur et la tradition, qui voulait que le jeune homme vole un zébu pour prouver sa virilité et son courage, acte préalable à toute demande en mariage, s’est transformée en un véritable trafic à grande échelle.

Or, à Madagascar, le zébu a un rôle capital dans la vie des malgaches: d’un point de vue social, posséder un zébu est un signe de richesse. En effet, la majorité des habitants vit avec moins de 40€ par mois. La vente d’un zébu rapporte environ 120€ à son propriétaire. D’un point de vue agricole, le zébu piétine les rizières, ce qui facilite le travail du paysan mais surtout, le zébu est un grand un producteur de fumier, indispensable à l’agriculture. Moins de zébus, moins de fumier et les terres, n’étant plus fertilisées par le fumier, se sont appauvries et les récoltes ont diminué. Pour pallier à cette baisse, les paysans défrichent des parcelles de forêt et les brûle (tzavy,) mais ces friches, mises en culture deviennent rapidement improductives , elles sont alors abandonnées pour d’autres zones, de nouveau défrichées et brulées, et le cercle vicieux commence. La déforestation est irréversible et elle amplifie le problème de réchauffement climatique, qui lui même aggrave la pauvreté des paysans.

La région de Bemaraha est défavorisée par le gouvernement car le taux de participation aux élections est très bas et contrairement à ce que la population espérait obtenir grâce à l’apport du tourisme, les droits d’entrée dans le parc ne profitent qu’au gouvernement. Les villages et communes alentours sont restées presque les mêmes. Aussi, en Aout 2018, le maire du village de Bekopaka, un des villages permettant d’accéder au site, a réalisé des actions d’envergure pour alerter les autorités, réclamant au gouvernement le reversement de 50% des droits d’entrée afin de réaliser des travaux de développement dans les communes et d’aider la population locale. De cette opération “coup de poing”, des projets d’installation d’infrastructures ont été promis jusqu’en 2020.

Dans le village de Bekopaka, l’école est gratuite mais seulement 50% des enfants vont à l’école primaire car les parents ne peuvent pas payer les fournitures scolaires à leurs enfants (fournitures se limitant à un cahier et un crayon) et parmi ceux qui font le 1er cycle, seulement la moitié continue vers le secondaire. Mais après 2 ou 3 ans, ils doivent abandonner leurs études car les parents ne peuvent pas subvenir aux dépenses. Les jeunes filles commencent à se marier à partir de l’âge de 14 ans, espérant fonder un foyer et avoir une vie meilleure, mais malheureusement, les jeunes hommes n’ont rien à leur offrir, si ce n’est des enfants, ce qui aggrave leurs précarités. Une des clefs d’aide pour ces populations démunies, passerait par la régulation des naissances et l’éducation des enfants.

Les Petits Tsingy sont plutôt faciles d’accès car l’entrée se situe au village de Bekopaka et le cheminement dans ce labyrinthe de canyons se fait facilement.

Les Grands Tsingy eux, sont seulement à 17km de Bekopaka mais demandent de faire 1h30 de piste chaotique pour les atteindre, sous escorte policière. A cause de la qualité désastreuse de la piste, le parc n’est ouvert qu’en saison sèche et ferme en saison des pluies. Les Tsingy, (signifiant « se mettre sur la pointe des pieds ») se présentent comme de véritables cathédrales de calcaires, hautes de 60m et sont constituées d'un réseau très dense de failles, de crevasses, de blocs de calcaires sculptés en lames ou en aiguilles acérées. Ces massifs de pics sont impénétrables et ces canyons possèdent certainement de nombreuses espèces inconnues de la science, et il y a énormément à découvrir… encore faut ­il y arriver: seulement 10% du massif est exploré tant les conditions d’accès dans ce labyrinthe sont impossibles ! A la fin de la saison des pluies, le fond de tous ces canyons est noyé sous plusieurs mètres d'eau.

Ces massifs sont assez sportifs à explorer et très vite, la montée se transforme en via ferrata avec presque 50 à 60m de vide derrière nous et demandent de gravir des échelles, de ramper sous les parois, de se faufiler entre les failles, mais quel spectacle quand on atteint le sommet Puis, vient le moment du passage sur le pont suspendu: petit pont de 10-12m en corde et lattes en bois avec en dessous, les canyons des Tsingy qui attendent patiemment le premier qui tombera! La descente n’est pas forcément plus facile, on rampe, on glisse, on saute. Certains passages entre les rochers sont très étroits au point qu’une personne un peu corpulente ne passerait pas.
Dans les rares poches de terre emprisonnées entre les récifs, nichent des variétés d’arbres contrastant nettement avec le gris monotone du calcaire alentour.


Madagascar et ses arbres sacrés, les baobabs

Le baobab, arbre emblématique de Madagascar est un arbre majestueux et fait partie des espèces protégées. Pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres de haut, le baobab est un arbre d’une extraordinaire longévité; certaines espèces peuvent en effet vivre au-delà de 800 ou 1000 ans. À Madagascar, plus de 6 spécimens sont répertoriés dont certains sont menacés à cause de la déforestation massive qui les atteint directement ou indirectement. Deux des 6 espèces présentes à Madagascar sont en voie d’extinction et deux autres sont en grand danger. Des efforts et des réflexions portent sur la préservation de ces espèces.

Le baobab est un arbre très massif, doté d’une minuscule frondaison en forme de parasol à son sommet et son tronc peut avoir un diamètre de plus de 10 mètres. il perd ses rares feuilles en saison sèche et pendant la saison des pluies, il stocke de grandes quantités d’eau dans son tronc, qui prend souvent une allure de bouteille, voire dans certains cas, de ballon de baudruche, mais cela lui permet de supporter des conditions climatiques extrêmes. Sa racine, toute droite comme une carotte sous terre, est aussi longue que son tronc. Et les termites ne l'attaquent pas à cause de son tronc gorgé d'eau ( les termites préfèrent les troncs secs ).

Le bois des baobabs, spongieux et friable, n'a quasiment aucune utilité ce qui a permis à ces arbres de traverser les siècles sans être trop inquiétés par l'exploitation humaine. Les fruits, de grosses baies à la saveur acidulée, (dont la pulpe, riche en vitamines, permettait aux navigateurs de prévenir le scorbut) sont en revanche consommés par de nombreuses populations. Leur récolte est périlleuse car il faut gravir la paroi lisse du tronc pour les atteindre. On observe fréquemment une succession de trous dans l’écorce dans lesquels les jeunes malgaches enfoncent des barreaux de bois pour se hisser jusqu’aux branches.

Les baobabs font partie du paysage et leurs tailles varie selon les espèces, on trouve dans le bush, quelques spécimens plus petits et plus élancés

Entre mythe et réalité, le baobab des amoureux

Pointant le ciel avec ses branches effilées agrémentées de rares feuillages, le baobab amoureux est fascinant avec ses deux troncs entrelacés tels deux amoureux inséparables.

Selon certaines anecdotes, ce joyau de la nature porterait chance aux couples qui viennent se promener à ses pieds. La légende raconte même que les amoureux qui s’unissent au pied de ce colosse au tronc satiné ne peuvent défaire leur union que sur le site

L’allée des baobabs est le plus grand alignement de baobabs de tout le pays. En bordure de la route, se dresse une douzaine de baobabs des plus majestueux. A l'aube et au crépuscule, ces baobabs offrent une vue spectaculaire. Du haut de leurs 30 mètres, ces géants dominent une prairie de graminées. Ce paysage somptueux a été classé « patrimoine national » par les autorités de l'île. On peut observer dans cette allée l'une des plus belles espèces de baobabs et souvent les autochtones viennent déposer des offrandes au pied des arbres en l’honneur de leurs ancêtres.


Belo sur Mer

Belo sur Mer est l’endroit idéal pour se reposer des longues heures de pistes chaotiques qui traversent la savane et les forêts de baobabs et profiter du spectacle incessant des pirogues qui partent et reviennent de la pêche.

Le peuple Vezo, qui vit sur cette partie de la côte malgache au sud de Morondava, ne fait qu’un avec la mer. Ce sont des pêcheurs semi-nomade qui embarquaient traditionnellement avec leur famille durant la saison sèche (près de 4 mois par an) pour suivre les bancs de poissons. Leurs campements se limitaient alors à quelques tentes, réalisées à partir des voiles tendues sur des perches de bois.

Aujourd'hui, les Vezo sont devenus plus sédentaires et partent moins nombreux dans ces campagnes de pêche. Ils pêchent toute l’année et de manière plus intensive entre juin et septembre pendant la saison hivernale; ils émigrent alors durant cette saison vers le large dans les nombreuses petites îles où les poissons trouvent refuge loin des côtes. Pour atteindre les récifs, ils utilisent une pirogue à balancier équipée d’une voile carrée fabriquée à partir de sacs de riz assemblé et tendue entre deux mats . Les techniques de pêche ainsi que les matériels sont restés traditionnels (harpons, piques, filets). Outre la pêche aux filets, les Vezo pratiquent également la pêche à l’hameçon, à pied pour trouver des coquillages, oursins, poulpes…mais aussi la plongée en apnée pour débusquer au harpon les poissons cachés dans les crevasses: les enfants sautent à l'eau, équipés uniquement d'un masque et font signe au pêcheur dans la pirogue lorsqu'ils repèrent du poisson ; le pêcheur jette alors son filet. Souvent, la récolte est maigre et malheureusement des accidents sont à déplorer.

Mais à Bélo, les Vezo ont deux métiers, ils sont aussi charpentiers de marine et Bélo sur Mer est réputé pour son chantier naval, totalement artisanal. Ces maîtres de la marine construisent des goélettes de manière traditionnelle, sans électricité ni outillage moderne suivant un modèle du XIXème siècle et la construction d’un gros bateau est un travail de longue haleine et peut demander jusqu’à sept années de travail. Ce savoir faire est transmis de génération en génération. Chaque famille a pour objectif de construire sa propre goélette et de l’affréter pour compléter son maigre revenu issu de la pêche ; rares sont les jardins où il n’y a pas quelques coques en chantier.

Pendant que les hommes du village pêchent dans le lagon, les femmes, restées au village attendent la marée basse pour s'aventurer à pied sur le récif découvert.

Elles ramassent des coquillages cachés entre les blocs de coraux. Ces produits seront ensuite séchés ou salés au village avant d'être consommés ou vendus. Ils peuvent aussi être commercialisés frais ou encore être échangés contre diverses denrées sur les marchés locaux.

Sur la plage les enfants jouent avec des répliques très réalistes de goélettes et de pirogues, pendant que leurs parents s’affairent à la construction de leurs boutres


Mais depuis quelques années, la vie des Vezo a changé; de nombreuses populations ont immigré sur la côte pour vivre de la pêche et se sont sédentarisées dans des villages le long du rivage. L'exploitation des ressources du lagon est donc devenue constante tout au long de l'année, limitant leur renouvellement et la demande de poisson s'est considérablement accentuée; les déséquilibres écologiques liés à la surexploitation de certaines espèces se font sentir.

L'augmentation de la pollution et la destruction des coraux piétinés par les pêcheurs ont amplifié le phénomène. Dans le lagon, le récif se dégrade, le poisson se raréfie... Que deviendront les Vezo si les ressources marines ne leur permettent plus de nourrir leurs familles ?


Madagascar et ses animaux

La Faune de Madagascar est d'une richesse inouïe. Madagascar est réellement considéré par tous les scientifiques comme un sanctuaire de la nature. Ici vivent et poussent des espèces uniques au monde, tant dans leur forme que dans leur nombre. C'est à Madagascar que l'on rencontre les variétés les plus diverses de lémuriens (qui ont par ailleurs pratiquement disparu du reste du monde), et les deux tiers des espèces de caméléons existantes au monde sont à Madagascar

Le lémurien, primate endémique de l’île, est une sorte de petit singe et c’est l’animal emblématique de la grande île, il existe une centaine d'espèces de lémuriens à Madagascar. Certains, sont bruns, d'autres ont la fourrure rouge, d'autres encore sont tout blanc, d'autres sont complètement gris ou ont une fourrure noire et blanche qui tranche avec la couleur de leurs yeux qui peuvent être orange, vert ou noir selon les espèces.

Les lémuriens, sont en grand danger à plus ou moins court terme. Les causes sont multiples:

  • la disparition du milieu naturel et la déforestation: la forêt fait place au “tzavy,” (la culture sur brûlis), le ramassage du bois pour la cuisine, les feux de brousse; à cela, il convient d’ajouter l’exploitation illicite des bois précieux, et les exploitations minières sauvages.

  • Mais l’autre principale cause de disparition des lémuriens de Madagascar est le braconnage dont ils font l’objet, ils sont chassés pour leur viande mais aussi pour alimenter un trafic illégal d’animaux sauvages.


Vivant habituellement dans les arbres, le sifaka est reconnaissable par son épais pelage variant du blanc au noir et sa longue queue, plus longue que son corps. Le sifaka est le plus évolué des lémuriens. Par sa taille et son poids, de 3,7 à 4,3 kg, il se situe derrière les Indris.

Il vit en petits groupe de 2 à 6 individus, dominés par une femelle. Il se déplace par bonds sur deux pattes, d’arbre en arbre, les bras écartés afin de conserver l’équilibre. S’il se nourrit de feuilles et de fruits, Il ne boit pas. Il s’hydrate en absorbant la rosée et l’humidité des feuilles qu’il consomme. Cette espèce, qui est l’une des plus menacées à cause de la chasse, a fait l’objet à partir de 1994, à l’initiative du parc zoologique de Paris, d’un programme d’élevage en captivité. La réussite de ce programme de reproduction a permis de sauver l’espèce.


L’ “indri indri” vit en groupes familiaux de 2 à 5 individus. Le mâle et la femelle adultes vivent ensemble pour toute la vie, avec leur petit. La femelle domine et c'est elle qui décide de la direction que le groupe doit prendre à travers la forêt. Le mâle défend la famille contre les dangers.

Les petits indris naissent en mai et nous avons eu la chance de voir un petit accroché à la fourrure de sa mère. Une femelle donne naissance à un seul bébé tous les 2 ou 3 ans, qui reste accroché à sa mère pendant 8 mois, âge à partir duquel il est capable de se déplacer par ses propres moyens à travers les arbres.
L'indri devient adulte à l'âge de 7 à 9 ans. Personne ne sait combien d'années il peut vivre, quoique son espérance de vie soit supposée entre 25 et 40 ans.
Les indris sont en activité durant la journée. Ils se réveillent plusieurs heures après l'aube et choisissent le lieu où ils vont dormir 2 à 3 heures avant le coucher du soleil. Ils ne bougent pas la nuit, sauf s'ils sont menacés par des vents violents ou par des prédateurs.
Le chant de l'Indri s'entend dans un rayon de 2 km. Les Indris communiquent entre eux en chantant. Ils envoient des messages à leur famille ou à d'autres groupes. Il ne descend que très rarement à terre. Il se nourrit de 32 espèces différentes de feuilles dont il peut consommer jusqu’à 1,5 kg. par jour. C’est ce qui rend son élevage en captivité impossible et pour cette raison, il risque de disparaitre car son espèce est très menacée

Emblème de Madagascar, les makis se reconnaissent aisément à leurs queues annelées de noir et de blanc. Lorsqu’ils se promènent au sol, ils la tiennent en l’air comme un point d’interrogation.

Le lémurien roux a un pelage entièrement marron avec un ventre plus clair. Ce lémurien vit dans des groupes familiaux de 4 à 5 individus, ce groupe est dominé par la femelle et les rapport sociaux sont largement basés sur les odeurs corporelles. Pour cette raison, si l’homme venait à toucher un membre du groupe, celui ci serait alors exclu du groupe car il perdrait à tout jamais son identité olfactive. Des glandes situées sur les poignets et le postérieur permettent de déposer des odeurs de marquage pour délimiter le territoire.


Le caméléon, autre animal emblématique et endémique à Madagascar

Madagascar abrite plus de la moitié des 150 espèces de caméléons. Les caméléons sont des reptiles de petite ou de moyenne taille, de couleurs différentes et ils sont connus pour leur capacité à changer complètement de couleur. Contrairement à ce que l’on croit, un caméléon ne change pas de couleur pour s’adapter à celle de son environnement. En fait, la couleur est utilisée par le caméléon pour traduire des émotions, défendre son territoire, ou communiquer avec ses semblables.

Ces geckos ont un camouflage remarquable. Inactif le jour, ils ne bougent que quand ils sont dérangés.Les avez vous trouvés ?


Les caméléons défendent leur territoire et sont agressifs envers les membres de leur propre espèce. Ce sont des chasseurs opportunistes, capables d’attendre pendant des heures qu’une proie passe à la portée de leurs longues langues. La plupart des caméléons pondent des œufs.
Dans certaines zones de Madagascar, les habitants prêtent aux caméléons des pouvoirs magiques et le don de voir l’avenir ; ils en ont souvent peur pour cette raison.


Le crocodile, le pays n’abrite qu’une seule espèce de crocodile. Il s’agit du crocodile du Nil.


La tortue étoilée, appelée aussi tortue radiée, est originaire du sud de Madagascar; elle est considérée comme l’une des plus belles tortues du monde. Elle possède une carapace sombre et bombée, avec des dessins en forme de rayons de soleil. Elle peut mesurer jusqu’à 50 cm et a une durée de vie entre 60 et 100 ans.

Bien que centenaire, la tortue étoilée est une espèce menacée, par la destruction de son habitat naturel.  Victime du braconnage pour sa viande, et de sa vente sur le marché des animaux domestiques, elle est protégée par les malgaches qui considèrent que la tortue étoilée comme un « fady » (interdit) et ne la consomment pas.





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