Et bien sur, ne manquez pas le blog de Philippe, pas de vidéo car drone interdit mais de tres belles images. Même voyage mais 2 regards différents
LE JAPON ET SES NOMBREUX TEMPLES
1. Koya-san et son cimetière Okuno-in
L’aspect reculé et difficile d'accès rend Koya-san encore plus attirant. Pour y accéder, il faut d’abord prendre plusieurs trains puis le funiculaire qui nous fera monter les 600m de dénivelé. Un funiculaire plus moderne a remplacé celui que l’on avait utilisé il y a 10 ans, moins rustique mais surement plus sécurisé, ( j’ai joint une photo de notre précédent voyage en 2009 montrant le tableau de bord de l’ancien funiculaire; ça faisait un peu peur !)
Koya-san est un lieu de pélérinage très populaire au milieu des montagnes et des forêts. C’est un des lieux les plus sacrés du Japon
L’entrée du cimetière se fait par un pont en pierre qui semble marquer la limite entre le monde des vivants et celui des morts. Ce cimetière abrite plus de 200 000 tombeaux et ici des cendres de grands samouraïs côtoient celles de simples paysans.
Le sentier principal, bordé de lanternes s’enfonce dans une forêt majestueuse de pins, de cyprès et de cèdres millénaires. La lumière peine à filtrer à travers les arbres et le cimetière se dévoile sous la pénombre, dans le silence, au milieu des mousses et des herbes recouvrant les amoncellements de stèles et de statues. Quel lieu mystérieux!.
On y trouve des stupas en pierre à 5 étages (appelés Gorin-tô) qui se rapportent aux 5 éléments : la terre, l’eau, le feu, le vent et au sommet l’espace. Dans la religion bouddhiste, nos corps et le monde sont constitués de ces 5 éléments et ceux-ci ne se désintègrent pas à la mort.
Les tombes sont envahies par la mousse et les statues des Jizô veillent sur le repos des disparus et de leurs âmes.
Il y a aussi de nombreuses statues bouddhiques portant des bonnets et des bavoirs souvent rouges. On les appelle des O-jizô san. Selon la croyance populaire, Jizô (la représentation d’un bouddha) veille sur les enfants décédés prématurément (fausse couche, mort-nés, enfants en bas âge) et les protège dans l’au-delà. Les mères ayant perdu un enfant peuvent confectionner un bavoir et un bonnet et les accrocher à une statue de Jizô afin de protéger l’enfant du froid pendant son voyage vers l’au delà. Les statues sont souvent accompagnées de petites offrandes (fruit ou eau).
Après 2km, le sentier principal arrive au pavillon des 10 000 lanternes, abritant le mausolée du moine Kukai. Depuis sa mort, Kukai est réputé être en méditation perpétuelle dans son tombeau (il prend le nom posthume de Kobo Daishi) : Les moines lui apportent chaque jour plusieurs repas. Le lieu est donc un centre important de recueillement et on dit que deux flammes y brûleraient sans interruption depuis plus de 1000 ans! Interdiction de le photographier, il ne faudrait pas déranger la méditation du moine ! Vous n’en verrez donc pas plus.
Ce moine a une grande influence dans la religion bouddhiste et contrairement au bouddhisme traditionnel, la philosophie de Kukai explique aux croyants qu’ils ont la possibilité d’atteindre la perfection dans cette vie, par leur actes quotidiens, sans qu’il soit nécessaire de passer par les cycles de réincarnation successifs devant aboutir (un jour peut-être) au Nirvana. Le succès est immédiat et le courant Shingon reste actuellement l’une des principales écoles bouddhistes du Japon après le shintoïsme!.
2. Koya-san et ses temples
Shukubo : Dormir dans un temple bouddhiste fait partie des choses à faire à Koya-San. Sur les 117 temples qui subsistent, 52 ouvrent leurs portes aux visiteurs et les moines proposent un véritable déluge de plats végétariens avec une présentation très raffinée. Le repas shôjin-ryôri est complexe car le bouddhisme recommande une alimentation végétarienne, les mets sont préparés selon 3 principes : 5 goûts, 5 couleurs et 5 modes de cuisson. Chaque repas doit comporter un plat grillé, un plat frit, un plat mariné, un plat à base de tofu et une soupe.
A 6h00, le gong résonne dans le temple, c’est l’heure de la prière: O-tsutome. Le grand prêtre entonne des sûtras devant une image du Bouddha pour lui rendre hommage puis remercie les ancêtres d’une voix grave et monocorde. Des centaines d’urnes, ornées de dorures et contenant les cendres des moines ayant appartenu à la secte, recouvrent les murs de la salle des prières. Une expérience unique pleine de spiritualité qui demande une assise prolongée en posture de méditation, difficile à tenir pour les non initiés.
Dans la journée, nous assistons également à la cérémonie du feu Gomakito, lors de laquelle le moine supérieur brûle les vœux des fidèles. La fumée les emporte pour qu’ils se réalisent.
3. Nagano et son temple Zenko
Nagano est aussi un lieu de pèlerinage réputé. A l’origine, Nagano a été organisée autour de son superbe temple Zenko, qui fut fondé au VIIème siècle. Ce trésor national abrite la première représentation du Bouddha introduite au Japon en 552. Entourée par des montagnes, cette ville sympathique, qui a accueilli les Jeux Olympiques d’hiver en 1988, est réputée pour les pistes de ski.
A l’entrée d’un temple ou d’un sanctuaire, il y a toujours une fontaine ou un bassin de pierre, des petites louches, et un flux incessant de personnes qui viennent se verser de l’eau sur les mains. Ce rituel a pour but de se laver de tous ses péchés, afin de pouvoir entrer purifié sur le territoire sacré. De grands encensoirs, autour desquels s’amassent curieux et adeptes. La fumée qui s’en dégage aurait des vertus thérapeutiques et ceux qui souffrent de maux dirigent la fumée vers certaines zones de leur corps. Dans un temple ou un sanctuaire, la prière suit un rituel très précis qu'il convient de respecter.
S’il s’agit d’un temple shinto, avant d’entrer dans l’enceinte, il faudra tout d’abord s’incliner légèrement devant le torii pour le saluer. Une fois l’étape de purification effectuée, se diriger vers le Honden et mettre une pièce (les billets sont aussi acceptés, les temples ne bénéficient d’aucune subvention ou aide) dans le tronc et sonnez la cloche en tirant la corde vers soi. Le bruit sert à chasser les mauvais esprits et à purifier le lieu. S’incliner deux fois et frappez deux fois dans les mains afin de signaler sa présence à la divinité locale. Une fois le moment de prière et de recueillement terminé, s’incliner légèrement une dernière fois. S’incliner de nouveau face au torii en quittant le sanctuaire. S’il s’agit d’un temple bouddhiste, il faut placer quelques pièces ou billets dans la boite à offrandes. A la différence du culte Shinto, on ne tape pas dans ses mains, et généralement il n’y a pas de cloche dans un temple. Prier calmement, les mains jointes, et à la fin, s’incliner et reculer. Les bâtonnets d’encens ou les bougies, sont des offrandes en respect pour les morts. Après la prière, il est possible d’acheter un omikuji, un petit papier qui prédit l’avenir, on en prend un au hasard. Si la prédiction est mauvaise, elle sera attachée sur un support dédié, afin de conjurer le mauvais sort. Il est possible également de faire un vœu, pour soi ou une autre personne, en l’écrivant sur une petite plaque en bois, un ema, et en l’accrochant à l’endroit aménagé. On demande ainsi au Kami vénéré dans le lieu, de prendre un peu de temps pour lire son vœu.
LE JAPON ET SES MONTAGNES
1. Le japon et sa montagne iconique: le mont Fuji
Le Mont Fuji est une montagne japonaise en forme de cône volcanique située sur l'île principale de Honshu, à 100 kilomètres au sud-ouest de Tokyo. C’est le point culminant du Japon avec 3776 mètres d'altitude, le Fuji-san est l'un des symboles majeurs de l'archipel.
Situé non loin de Tokyo, il est une destination apprécié des voyageurs au Japon que ce soit pour en faire l'incroyable ascension (comme un pélérinage accessible même aux randonneurs peu expérimentés) ou plus simplement profiter de ses paysages environnants. En effet, le mont Fuji est entouré de plusieurs grands lacs (dont les plus célèbres sont sans doute Kawaguchi et Ashi) et il attire de nombreux touristes.
Si le volcan est toujours actif, sa dernière éruption remonte à 1707.
Mais il est difficile d’en faire une photo originale!
2. le Japon et sa montagne aux singes: Jigokudani
Pour accéder au parc, il faut d’abord grimper à flanc de montagne pendant une heure avec comme seule compagnie les milliers de pins qui entourent la montagne (mais aussi les nombreux touristes, en particulier chinois). Atmosphère véritablement envoûtante, pour déboucher ensuite dans la fameuse vallée qui abrite les singes. Au snow monkey park, pas de grillages : tout juste une ou deux barrières pour empêcher les humains de s’aventurer trop haut sur le territoire des singes. Au bout du chemin qui mène au parc, après avoir acheté le billet d’entrée, la vue se dégage sur la petite vallée de la rivière Yokoyukawa. Sur l’autre rive, au milieu des travaux en cours, des engins de chantier, des câbles, des tuyaux, les singes côtoient des débris de pierre, des jets de fumée brûlante, une rivière naturelle et quelques rares habitations. On est loin de l’image d’Épinal !!!.
D’autres singes sont déjà en train de profiter de la nourriture régulièrement distribuée par le personnel du parc (en quantité limitée, pour ne pas nuire à l’environnement, elle se compose de pommes, de graines de soja et d’avoine)
Ce site est un parc naturel, il est célèbre pour abriter des singes en liberté qui se baignent dans un onsen, une source d’eau chaude naturelle. Le lieu est donc naturellement devenu au fil des années un véritable paradis pour les photographes. Mais la présence des macaques était loin d’être valorisée 60 ans auparavant. Ces années-là, le développement des premières stations de sport d’hiver réduit le territoire des singes, obligés de descendre chercher leur nourriture dans les plantations d’arbres fruitiers des environs. Les fermiers obtiennent alors le droit de chasser et de tuer les macaques. Dix ans plus tard, une solution est envisagée: celle de nourrir les singes pour pouvoir les observer. L’idée est de Sogo Hara, un employé de la Compagnie des chemins de fer de Nagano, randonneur sur son temps libre, ayant eu un coup de cœur pour les singes. Il a cherché le moyen de réconcilier ces derniers et les humains après avoir observé leurs comportements dans la montagne. Aidé par la communauté locale et sa société, et en accord avec les propriétaires terriens, il se lance dans son projet en 1962. Rapidement, les singes commencent à venir se nourrir, dans une zone délimitée. Sogo Hara observe alors que les plus jeunes macaques sont intrigués et intéressés par les onsens extérieurs. Ils y plongent d’abord leurs mains pour ensuite s’y immerger intégralement. Les adultes suivront rapidement cette initiative et les onsens deviendront alors les bains aux singes. Le parc ouvrira officiellement deux ans plus tard, en 1964.
Pour l’anecdote, le bassin où se baignent les primates a été construit après que ceux-ci aient squatté un onsen tout proche qui lui, était destiné aux hommes qui habitaient et travaillaient à l’époque dans la région. Il existe donc aujourd’hui un bassin où les singes se baignent et les hommes viennent les regarder et un autre bassin où les hommes se baignent et les singes viennent les observer. Sympa non?
L’envers du décor: une armée de visiteurs-photographes, ça fait moins rêver!!!
Pour suivre en direct la webcam http://en.jigokudani-yaenkoen.co.jp/
LE JAPON ET SES VILLAGES AUTHENTIQUES
1. Ogimachi (communément appelé Shirakawago)
Shirakawago est en fait la région où se trouve toutes les maisons en toit de chaume que l’on croise dans la région. On a tendance à penser que Shirakawago est le nom d’un village alors qu’en fait c’est le nom d’une région. Le village mondialement connu se prénomme Ogimachi. Perdu au centre du Japon, ce village traditionnel connait un grand élan de popularité depuis son classement au patrimoine mondial de L’UNESCO. Situé dans une région montagneuse, difficile d’accès, les habitants du village y avaient élu domicile, principalement pour la culture du mûrier mais également pour l’élevage de ver à soie. Les maisons ont un style architectural typique de la région avec un grand toit de chaume très pentu pour éviter que la neige ne s’y accumule en hiver car le poids de la neige peut créer des effondrements. Le toit pentu et la paille des maisons de style gassho permettent donc de laisser glisser la neige, tandis que les combles étroites, uniquement chauffées par les étages inférieurs, permettent de cultiver les vers à soie durant toute l’année. L’autre avantage de la chaume est la conservation thermique qui maintient l’intérieur de l’habitation chaud en hiver et frais en été. Ces toitures sont renouvelées tous les 20 ans avec la contribution de tous les villageois et une participation financière de L’UNESCO.
Les maisons gassho ont été construites uniquement avec des matériaux naturels, du bois principalement et du chaume, sans aucun clou et quasiment aucun métal. Des cordes de paille tissées solidifient l’ensemble et leur plus gros avantage réside dans leur flexibilité: en cas de vents violents, de tremblements de terre, toitures et maison se balancent mais ne se rompent pas . A l’intérieur, dans la pièce principale un foyer central permet de se retrouver et de partager les repas. La fumée de feu de bois noircit le bois, le rendant plus souple et plus résistant aux insectes.
Mais cette année, le Japon connait un hiver anormalement doux et les précipitations de neige n’ont jamais été aussi faibles! Dommage, le village parait tellement gris et triste sous ce ciel laiteux.
Au retour d’ Ainokura, une légère averse de neige se mettra à tomber, une nouvelle halte s’imposera alors à Ogimachi, mais très vite, cette neige se transformera en pluie. Nous ne verrons donc pas ce village sous les mètres de neige habituels.
2. Ainokura
Classé à l’Unesco depuis 1995 pour son architecture préservée de style gassho, le village Ainokura fait bien évidemment écho à celui de Shirakawago, situé un peu plus au sud.
Plus petit, il comporte une vingtaine de maisons dans lesquelles les villageois continuent à y vivre. Ainokura est réputé pour sa fabrication de papiers washi servant à confectionner les ombrelles, les portes coulissantes, les lanternes … Le papier washi est confectionné à partir de plantes (le kozo, cultivé sur place), et le processus de fabrication qui utilise de grandes quantités d’eau claire nécessite d’être a proximité, le plus souvent, d’un cours d’eau. Les papiers, de qualité supérieure sont souvent utilisé pour la restauration de bien culturels nationaux.
A l’entrée de cette maison, est suspendu un sasara, instrument de musique composé de nombreuses plaquettes de bois reliées par un cordon de coton tressé. En utilisant les poignées à chaque extrémité, on obtient un son de percussion en faisant onduler les plaquettes comme une vague.
3. Takayama
Takayama, est surnommée la "petite Kyoto", en raison de ses rues tracées en damier, à l’image de l’ancienne capitale impériale.
Son quartier historique dévoile des ruelles, bordées de petites maisons traditionnelles en bois. Des commerces s’y sont installés pour proposer des objets artisanaux ou des gourmandises locales.
Une des spécialités de Takayama : le saké et dans la ville de nombreuses brasseries propose de déguster du saké allant du plus vieux saké au saké de la plus haute qualité. Nous nous contenterons de tester les spécialités sucrées dans un petit salon de thé, avec la surprise à notre départ, de voir le patron s’incliner devant nous, s’agenouiller et se mettre à chanter la marseillaise !! Quelle classe!!
Une autre spécialité: le bœuf Hida, (la ville est appelée aussi Takayama-Hida) une des marques les plus réputées de bœuf "wagyu". Les bœufs honorés du label spécial “wagyu” sont chouchoutés et grandissent pendant 30 mois sans stress et sous haute surveillance médicale. Chaque animal est fiché, un système décrit comme unique au monde, et ses origines sont retracées sur plusieurs générations, jusqu'aux grand-parents voire plus. Pour garantir une viande de qualité, il est important d’une part de conserver la lignée pure afin de conserver les bons gênes et d’autre part de fournir une alimentation extrêmement riche (jusqu’à 10kg de paille de riz par jour). Certains éleveurs, aux petits soins pour leurs bêtes, leur tricotent des gilets pour l'hiver, les nourrissent à la bière ou les régalent de musique classique.
Le bœuf Hida est moins célèbre que son voisin de Kobe mais il est tout aussi bon
Ambiance complètement différente la nuit, alors que les touristes ont déserté les rues et que les commerces ont fermé.
LE JAPON ET SA VIE TREPIDANTE
1. Osaka
Osaka , 3ème plus grande ville du Japon, est réputée pour ses nombreux restaurants de rue (Yatai) avec bien sur la spécialité du coin, les Takoyaki, des petites boules de pâte garnies au poulpe, que l’on déguste le plus souvent dans les rues d’Osaka. C’est l’en-cas idéal pour tenir avant le prochain repas, et s’essayer à la street food nippone.
Parmi les nombreux restaurants, nous en avons trouvé un qui propose du fugu, le poisson mortel s’il n’est pas correctement préparé. Sa consommation est totalement encadrée, réservant la préparation des espèces dangereuses à des cuisiniers experts qui doivent suivre une formation longue et très coûteuse pour obtenir une licence permettant de servir du fugu. Aujourd’hui, tout le monde a le droit d’en consommer au Japon, sauf une personne, l’Empereur, pour des raisons de sécurité évidentes.
Cette balade nocturne à Dotonbori permet pleinement d’apprécier le grain de folie d’Osaka ! À Dotonbori, absolument TOUT est délirant : enseignes lumineuses géantes et colorées, mascottes un peu flippantes... comme le célèbre clown à rayures Kuidaore Taro qui me fait surtout penser au héros de "Où est Charlie ?" Il paraît que cette marionnette était à l'origine la mascotte d'un restaurant qui s'appelait Cui-Daoré, une référence à l'expression japonaise kuidaore, qui signifie... "manger jusqu'à la ruine" ! Ce nom est plutôt bien adapté à un quartier comme Dotonbori où la nourriture est absolument partout, sous toutes ses formes ! À l’instar du célèbre crabe géant du restaurant Kani Dôraku, les devantures des établissements sont ici en relief, de véritables sculptures commerciales urbaines.
On se croirait dans un parc d’attraction !
Un autre quartier très animé à Osaka et proposant de la street food au milieu des nombreux restaurants : Shinsekai street. C’est un quartier plus ancien et moins fréquenté par les touristes que le quartier de Dotonbori, qui lui est plus moderne et industrialisé.
2. Tokyo
Tokyo est la capitale du Japon ainsi que la plus grande préfecture du pays, composée de 23 arrondissements. L'ancienne Edo, est très peuplée avec ses 14 millions d'habitants, le chiffre grimpe à près de 40 millions d'habitants dans l'agglomération, formant ainsi la plus grande mégapole au monde. Malheureusement, très peu de temps pour découvrir cette ville, nous nous limiterons aux quartiers célèbres de Harajaku, Shibuya et Shinjuku.
SHIBUYA et son fameux carrefour. Shibuya est l'un des 23 arrondissements de Tokyo, plus connu pour les abords de sa gare et sa sortie Hachiko qui débouche sur le célèbre, carrefour toujours bondé. C'est aussi le quartier de la mode et de la jeunesse tokyoïte par excellence. Un nouvel immeuble a été construit depuis notre dernière venue et à son sommet, il y a un superbe roof-top, offrant un panorama sur toute la ville avec en toile de fond le mont Fuji.
SHINJUKU, Centré autour de la gare la plus fréquentée du monde, il combine plusieurs visages tels que : quartier d'affaires, quartiers anciens avec ses nombreux restaurants de rue, quartiers “chauds”, avec ses bars à hôtesses, ses clubs érotiques et ses boîtes de nuit croulant sous les enseignes multicolores, quartiers de shopping avec la démesure des mégapoles. Bref, c’est le lieu de rendez vous pour la vie nocturne tokyoïte.
On y retrouve ce qu'on appelle la "skyline" de la capitale : une suite de gratte-ciels tous plus impressionnants les uns que les autres. La gare de Shinjuku est la principale connexion entre le centre de Tokyo et les banlieues de la ville. En incluant le métro, la gare comporte plus de 200 sorties.
HARUJAKU
HARUJAKU débouche sur la Takeshita-dori, rue piétonnière démente, réputée pour accueillir de nombreux jeunes excentriques adeptes de la culture Kawaii. Concrètement et pour faire simple, Kawaii c’est ce qui est mignon. Mais au Japon, le mignon c’est bien plus qu’un mot, c’est une culture qui est très présente, chez les jeunes comme chez les personnages agées, car elle symbolise l’innocence, la beauté et la pureté à la fois, celles de l’enfance et que tout le monde aime.
Cette tendance se caractérise par l’utilisation abusive d’objets mignons par des jeunes filles adoptant des attitudes enfantines, des tenues au look les plus fous allant de la perruque punk, au froufrou, au sac fluo en épines de hérisson ou en monstre marin, des tenues invraisemblables. Bienvenue dans le monde des licornes, des hello Kitty, des marquises poudrées, des héros de mangas, des gothiques.…
MAIS LE JAPON, C’EST AUSSI DEAMBULER DANS LES RUES ET S’IMPRÉGNER DE L’AMBIANCE NOCTURNE
Les heures de travail du salaryman sont connues pour être longues, pouvant facilement atteindre les 12 heures par jour. Ces horaires étendus ne les empêche pas cependant après le travail de participer à des activités entre collègues, et chaque soir, les rues animées des villes voient déambuler des groupes d'hommes en costume- imper avec leur attaché case et leur parapluie, plus ou moins débraillés et parfois très enivrés.
LE JAPON DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN
Peu de gens utilisent la voiture, les japonais préfèrent le métro ou le train. Le Japon possède un des réseaux ferroviaires les plus développés au monde et il est célèbre pour sa ponctualité et sa rapidité. Le fameux shikansen enregistre en moyenne sur l‘année un retard de 6”
Ce qui est frappant, c’est le nombre d’employés dans les lieux publics afin d’offrir un service impeccable aux utilisateurs: la personne sur le quai qui vérifie qu’aucun passager n’empiète la ligne de sécurité, l’employé du train qui se déplace dans le train pour proposer des collations (bentos ou boissons) avec son petit chariot, l’agent responsable du nettoyage qui attend à la sortie du train avec un sac pour jeter vos bentos, canettes… On aurait beaucoup à enseigner à la SNCF!
La gare de Shinjuku est la gare la plus fréquentée au monde avec ses 3 millions de passagers par jour, et aux heures de pointe, c’est chacun pour soi!! Il y a même, pendant les heures de pointe, des employés appelés pousseurs (ou oshiya) qui poussent les passagers dans les wagons bondés.
Une autre manière plus ludique de visiter Tokyo c’est de le faire en kart, déguisé en tenue de manga et en roulant à vive allure dans les rues de Tokyo.
JAPON ET SES SCÈNES DE VIE, AU HASARD DE MES RENCONTRES
LE JAPON ET SA NOURRITURE
Le Japon est connu pour sa cuisine raffinée et ses nombreux restaurants; et il est aussi possible de déguster de nombreux mets accessibles et bon marché. Un bol de ramen que l’on consomme dans un yatai peu éclairé, des sushis posés sur de petites assiettes colorées dans un restaurant à tapis roulant, ou encore le déjeuner bento, peu cher que l’on s’offre à la va-vite dans une supérette japonaise mais le plus populaire des en-cas japonais est la boulette de riz, appelée en japonais onigiri. Des millions en sont vendus chaque jour. Pourtant aux yeux des touristes ou des résidents à court terme, l’onigiri pourrait apparaître comme une sorte de mets exotique suscitant la curiosité. Si la garniture peut être parfois indiquée en anglais ou avec des images, dans la plupart des cas, ne pas pouvoir lire le japonais se révèlera un fâcheux handicap. Alors, misons sur la chance ! C’est assez excitant…enfin, juste au début…
La cuisine japonaise est très variée et contient des saveurs et des textures que nous ne connaissons pas en Europe. A base de produits frais et régionaux, on peut trouver des poissons ou crustacés crus, salade d’algues, riz au natto mais très peu de desserts hormis les gâteaux à la pâte d’ haricots rouges ou au matcha. Et bien sur, le fameux boeuf de Hida, de Kobe
Soba 蕎麦 signifie littéralement sarrasin. Les soba sont des pâtes brunâtres de sarrasin très consommés au Japon tout comme les ramen et les udon. Elles se mangent aussi bien froides que chaudes dans un bouillon de soupe.
Au coeur des montagnes japonaises, la ville de Takayama est fière de son bœuf Hida, l'une des marques les plus réputées de bœuf "wagyu", connu pour la marbrure et la tendresse de sa viande et de plus en plus prisée à l'étranger.
Autre spécialité culinaire de Takayama : la pâte de miso claire cuite sur une feuille de magnolia, sous les yeux. C’est ludique et délicieux !
Et un des symboles de la ville d’Osaka c’est bien sur le poulpe que l’on voit un peu partout en ville. D’ailleurs, les fameux Takoyaki, spécialité d’Osaka, sont des boules avec du poulpe à l’intérieur.
Les kaiten-zushi sont des restaurants qui servent des sushis sur un tapis roulant faisant le tour des tables. Ils sont populaires car les prix sont abordables et l’ambiance décontractée.
Les prix des sushis sont définis en fonction de la couleur des assiettes et ils dépendent du poisson utilisé pour faire les sushis. Il est donc possible de savoir pour combien on mange sans avoir à vérifier le menu. Dans les kaiten-zushi dotés des systèmes les plus avancés, l’addition est faite instantanément en posant les assiettes vides sur un lecteur électronique.
Dans tous les kaiten-zushi, on peut se servir une boisson chaude grâce à la poudre de thé vert. Des robinets d’eau chaude sont disposés devant chaque place du comptoir. Le thé et le gari (gingembre mariné dans du vinaigre de riz et du sucre) sont offerts gratuitement dans tous les kaiten-zushi au Japon.
LES CHOSES ÉTONNANTES AU JAPON
Les nombreuses cabines téléphoniques, alors que tout le monde possède son téléphone portable, ces cabines sont souvent utilisées.
Le volume sonore: les japonais sont très nombreux, ils vivent dans des mégapoles mais ils ne sont pas bruyants en public.
Dans la rue, dans les transports, dans les restaurants… il est très impoli de s’exprimer fort, de rire fort, cela risque de gêner autrui, même les longues files d’attente sont silencieuses.
Par contre, ils aiment se défouler dans les karaokés ou faire des show dans les rues ou boire entre hommes à la sortie du travail car ils subissent une pression énorme de la société sur le comment “être” , et il ne faut surtout ne pas se plaindre. Bien que ce pays semble très agréable pour les touristes, pour les les Japonais, la vie est difficile: ils connaissent une pression énorme au travail avec beaucoup d’heures supplémentaires (car travailler plus est nécessaire pour conserver son emploi et voir son salaire augmenter), ils ont très peu de temps libre et de vacances (qu’ils ont du mal à prendre car ils culpabilisent par rapport à leurs collègues qui se retrouvent avec une surchage de travail pendant leurs absence), aussi, la plupart d’entre eux, les utilisent uniquement en cas de maladie.
Il en résulte un phénomène dit «Karo-shi» , sorte de burn-out, où chaque année, plusieurs milliers de japonais meurent au travail suite au stress, à une mauvaise condition physique voire au suicide.
Les distributeurs de gadgets, les machines à sous, les pachinko-slot qui sont des espèces d’immenses casinos avec des sortes de flippers verticaux faisant un bruit assourdissant…
Au Japon, les jeux d’argent sont totalement prohibés par la loi, aussi une « combine » a été mise en place par les responsables des salles de pachinko pour la contourner. Le système est assez simple en soit. Vu que vous gagnez des billes et que vous ne pouvez pas les échanger contre de l’argent, sous peine de tomber sous le coup de la loi, vous pouvez les échanger contre des cadeaux. En clair, vous achetez des billes avec de l’argent, afin de jouer au pachinko. Une fois que vous avez gagnez suffisamment de billes pour les échanger contre le cadeau de votre choix, vous devez demander un ticket qui indiquera le montant de vos gains. Une fois ce ticket en main, vous devez vous rendre au comptoir des échanges appelé « kokan counter ». Là-bas, vous pourrez choisir le ou les lots de votre choix, en fonction de vos gains. Jusque-là, donc, il n’y à pas d’argent en jeu. Mais c’est à partir de ce moment que la combine fait son entrée. En effet, une fois les cadeaux obtenus en échanges de vos billes, vous pouvez vous rendre dans un centre, situé à proximité du pachinko, pour échanger vos cadeaux contre de l’argent.
Un autre échappatoire à la vie turbulente et stressante des villes: les bars à chats, à chiens, à lapins, à chouettes, à serpents… On n’a pas pu s’empêcher de tester un bar à cochons!!
Les passages cloutés en hexagone et le respect du passage au vert, on ne traverse pas quand il n’y a aucune voiture en vue, on attend sagement que le bonhomme passe au vert et que le jingle du coucou se mette en marche.
A ce sujet, chaque gare a son propre jingle et le diffuse à chaque annonce.
Mais par rapport au voyage que nous avions fait en 2009, dans mes souvenirs, les gens ne débordaient pas des passages cloutés et là sur cette photo, on voit bien qu’ils partent un peu dans tous les sens, de même dans les gares, les files d’attente sont un peu moins respectées.
L’interdiction de fumer en marchant dans la rue, par contre c’est autorisé dans les restaurants. Dans les gares et les rues, Il existe des zones dédiées aux fumeurs, et bien sur on ne trouve aucun mégot par terre, la propreté japonaise est exemplaire.
Aucune poubelle dans les rues, et pourtant quelle propreté!!
En fait, chacun met son déchet dans sa poche et le ramène à la maison. Par contre, on trouve d’énormes poubelles d’une taille démesurée pour les gros déchets.
Les innombrables distributeurs de boissons dans les rues, les gares, proposant des boissons froides (label bleu) ou des boissons chaudes (label rouge) .
Les façades des restaurants affichant des menus avec des faux plats en résine, qui sont très réalistes et qui savent mettre en mettre en appétit.
Un bon moyen pour les touristes de faire leurs choix et d’éviter de mauvaises surprises car peu de restaurants parlent anglais.
Les clients peuvent ainsi passer commande sans avoir à consulter le menu à table, réduisant les temps d'attente et facilitant le débit !
La ponctualité des trains et les files d’attente organisées sur les quais de gare. Aux yeux des Japonais, le non respect de l’heure de rendez-vous est un très grand manque de savoir-vivre, il est donc extrêmement rare que les trains soient en retard et chacun attend sagement dans sa file, en suivant bien les indications au sol guidant le voyageur exactement devant la porte du compartiment.
Dans les trains, les chauffeurs n’arrêtent pas de pointer du doigt, au début je croyais que c’était pour nous montrer le mont Fuji !! mais non pas du tout, c’est pour signaler qu’ils ont bien vu le panneau de signalisation.
Les chauffeurs de bus, de train, de taxi portent tous des gants blancs et dans les taxis, la portière arrière gauche s’ouvre automatiquement, surtout ne pas essayer de l’ouvrir. Lorsque la course est terminée, attendre sagement que le chauffeur déclenche l’ouverture.
Pas de pourboire dans les restaurants, c’est très mal vécu par les japonais car pour eux, c’est considéré comme une aumône et cela veut dire que leur travail a été mal accompli.
Lors des repas, il est irrespectueux de ne pas finir ses plats, hormis la soupe et le riz permettant d’ajuster le repas à la taille de son appétit. Venir au Japon c’est aussi s’adapter à leur mode de vie, même si le petit déjeuner est parfois un peu rude et que le repas ne se termine jamais sur un dessert. Une autre difficulté pour certains étrangers, c’est l’assise en tailleur ou sur les genoux, mais il ne faut jamais s’assoir en allongeant les jambes devant soi, c’est un signe d’impolitesse de montrer la plante des pieds.
Les fameuses toilettes japonaises qui demandent parfois un bac + 3 pour savoir comment les utiliser. Certaines sont très sophistiquées: il y a parfois la lunette qui se soulève automatiquement dès que la porte est verrouillée, un joli bruit d’eau pour masquer les bruits disgracieux, un lave main au dessus de la cuvette, enclenchant la chasse d’eau … Et toujours d’une extrême propreté.
Les plaques d’égout sont de véritables œuvres d’art. Au début des années 1980, les surfaces ornées et décoratives ont commencé à apparaître dans tout le pays. Alors que le style général et la couleur des plaques restent les mêmes, l’imagerie et les symboles changent en fonction de la région du Japon dans laquelle on se trouve. Les conseils municipaux soumettent des idées aux concepteurs qui vont alors créer le modèle en fonction de leurs spécifications. Conclusion, au Japon, il faut aussi se promener, regard au sol car c’est une mine de trésors.
Des sapins de Noël sur le sommet des arbres? mais non, ces cordelettes tendues en forme de sapins servent à protéger les arbres et leurs branches du poids de la neige.
Au revoir, paysan du soleil levant et comme on dit, jamais 2 sans 3 !!!