Depuis 2008, le Château de Versailles organise une exposition consacrée à un artiste contemporain:
2008_ Jeff Koons,
2009_ Xavier Veilhan
2010_ Takashi Murakami
2011_ Bernar Venet: http://ghislaine-photos.com/blog/2011/05/31/2014-02-versailles-contemporain-exposition-venet ,
2012_ Joan Vasconcelos: http://ghislaine-photos.com/blog/2011/03/18/2014-02-versailles-contemporain-exposition-vasconcelos,
2013_ Giuseppe Penone: http://ghislaine-photos.com/blog/2011/06/07/2014-02-versailles-contemporain-exposition-penone
2014_ Lee Ufan: http://ghislaine-photos.com/blog/2014/07/25/2014-07-versailles-contemporain-lee-ufan ,
2015_ Anish Kapoor :http://ghislaine-photos.com/blog/2015/07/01/2015-07-versailles-contemporain-exposition-anish-kapoor
2016_ Olafur Eliasson: http://ghislaine-photos.com/blog/2016/8/17/olafur-eliasson-versailles,
2017Voyage d’hiver: http://ghislaine-photos.com/blog/2017/10/27/voyage-dhiver
et 2018 Sugimoto: http://ghislaine-photos.com/blog/2018/11/11/surface-de-rvolution
Pour sa douzième exposition d'art contemporain intitulée Versailles - Visible- Invisible, le château de Versailles invite cinq photographes internationaux au Domaine de Trianon du 14 mai au 20 octobre 2019. Ces cinq photographes vont avoir la charge de jouer avec notre vue, avec des œuvres visibles- invisibles, situées non pas dans le Château de Versailles, mais dans le Domaine du Trianon.
Pour rappel, le Domaine du Trianon fut imaginé comme une résidence de plaisance pour le Roi, afin qu’il se repose loin de sa cour dans une résidence, le Grand Trianon, et des lieux de divertissements comme le Théâtre de la Reine et ces jardins.
Cette exposition est la deuxième à s'installer dans le Trianon : le photographe Sugimoto avait signé une première installation en 2018, et avait investi le Petit Trianon, le Belvédère, le Théâtre de la Reine, le Pavillon Français, le Bassin du Plat-Fond et le Grand Trianon. http://ghislaine-photos.com/blog/2018/11/11/surface-de-rvolution
Chaque photographe a essayé de porter un regard original et souvent inattendu sur les espaces les plus prestigieux du domaine mais aussi sur d’autres, plus secrets et interdits à la visite, de manière à entrer en résonance avec ces espaces illustres, sans vouloir les dominer mais plutôt y pénétrer discrètement .
Un nouveau Versailles se révèle à travers leurs travaux, entre création et mise en valeur du patrimoine.
Martin Parr, a voulu montrer la rencontre entre un lieu et ses visiteurs. En choisissant de montrer leurs semblables à la foule de touristes venant visiter le château, il leur tend un miroir: celui des poses, des selfies, des figures imposées et autres chorégraphies de groupe du tourisme de masse . Il y a le Versailles que l’on connaît avec son faste et ses dorures et le Versailles des mois d’été ,avec ses longues files d’attente, ses "embouteillages" à l’entrée de la galerie des Glaces et ce vacarme incessant dans les salles du château. Et Martin Parr a voulu dénoncé ce tourisme de masse de manière tendre et ironique .
Viviane Sassen construit une histoire autour de son exploration du château et de son histoire, des occupants et elle éparpille ses images colorées, sous forme de lettre, de dos de statue et la présence insolite d’une adolescente dans cet espace historique.
Eric Poitevin a choisi l’Orangerie de Jussieu (Jardin du Petit Trianon) pour y déployer deux séries nouvelles ayant pour thème commun la nature : l’une tente de saisir l’image du soleil, hautement symbolique à Versailles, tandis que l’autre traite avec délicatesse, la grâce et la finesse de l’angélique, photographiée sous différents angles
Nan Goldin transforme le rez de chaussée du Petit Trianon en croisée des chemins où se recoupent le monde souterrain, celui du système hydraulique des fontaines, et le monde extérieur avec les statues du jardin, évoquant la femme et son rôle dans l’histoire . Une bande sonore reprend des extraits de la déclaration des droits de la femme.
Dove Allouche a voulu travailler sur la matière et plus précisément sur les matériaux qui composent Versailles . Il a arrêté son choix sur le plâtre et la roche dont il est extrait; le gypse. Il a prélevé de fines lames d’un bloc de gypse et s’en est servi de négatif pour produire ces images aux colorations surprenantes mais se rapprochant des tons que l’on trouve a Versailles. Ses images exposées dans la galerie du Grand Trianon font miroir avec les peintures présentes dans la galerie.