Vous rêvez d'y aller mais vous n'avez pas réussi à avoir un billet ou vous n'avez pas encore la possibilité de le faire ou vous n'osez pas encore entreprendre un tel voyage ... alors en attendant, venez partager avec nous notre expérience Burning Man. Je vous emmène sur la playa découvrir les "artworks" et vous donner envie, peut être, d'y aller l'année prochaine. Et ne manquez surtout pas d'aller faire un tour sur le blog de mon mari Philippe pour voir son film de drone http://philofdrones.com/
Read MoreREHAB #2 : Exposition éphémère de street-art
Depuis le 16 Juin 2017 et jusqu'au 16 Juillet 2017, le bâtiment des arts et métiers de la Cité Universitaire est le nouveau lieu éphémère du street art.
Comme pour la tour 13, ou la réserve Malakoff ou le LAB 14, le bâtiment, voué à des travaux de rénovation, a accueilli pendant 3 semaines, une centaine d'artistes urbains, venus de tous horizons et utilisant des techniques, styles et outils variés (dessin, pochoir, collage, peinture à la bombe…) pour redécorer l'intérieur du bâtiment. Ils ont eu carte blanche pour transformer l'intégralité de l'intérieur du bâtiment et nous faire découvrir leurs arts. Ici, la difficulté était de s'adapter aux contraintes d’un lieu toujours habité par les étudiants. Comment utiliser l’espace de façon optimale en préservant la circulation des personnes, sans gêner leurs passages et leurs intimités. Les street artistes ont relevé le défi avec brio et ont su utiliser l'espace à leurs dispositions jusqu'aux moindres coins, recoins, escaliers, portes... On ne peut que saluer l'initiative dont le résultat est tout simplement bluffant car chaque étage a sa propre thématique, travaillée en équipe et en cohérence, malgré les styles différents de chaque artiste.
Dès l'entrée dans le hall d'accueil, un immense orang-outan (ouvre de Jo et Kalouf) surveillant les boites aux lettres des résidents, accueille les visiteurs, puis un peu plus loin, un bateau abandonné nous invite à entreprendre un voyage dans ce monde imaginaire
Bienvenue dans le fabuleux monde du street art
Au 1er étage nous pénétrons dans la bouche d'une baleine et nous nous enfonçons dans la mer, entouré de poissons et de détritus, triste reflet de la réalité environnementale.
Pour faire écho au monde marin, dans le couloir voisin, un collectif, réunissant entre autre Seyar, Charlotte Charivari... nous emmène dans un monde portuaire et industriel en pleine activité appelé à devenir un jour, abandonné.
Se perdre dans les couloirs, choisir tel escalier plutôt que l'autre situé à l'opposé ou encore opter pour l’ascenseur complètement revisité, cette visite est pleine de surprises et de découvertes.
L'usure urbaine interprétée par JM Robert et Joaquim Romain; ils redonnent vie aux déchets et gravats qu'ils récupèrent, par leurs talents respectifs, ils les embellissent et les mettent en valeur dans leurs créations car la beauté est tout autour de nous, il faut juste savoir regarder pour la voir.
A chaque étage, les œuvres se suivent et ne se ressemblent pas. Du sol au plafond, l'art est partout et nos repères disparaissent: une chaise posée sur le plafond, un sol craquelé complétement revisité, une porte condamnée par des morceaux de porte ou de fenêtres... C'est un voyage à la façon d'Alice au pays des merveilles.
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islande 2017
Notre arrivée se fait sous un beau ciel bleu avec une fine couche de neige fraichement tombée du matin même et recouvrant les rues de la ville. Par contre, le lac n'est pas glacé du fait des abondantes chutes de pluie et des températures anormalement élevées que l'Islande connait depuis le début de l'hiver.
Une découverte de la ville avec ses maisons colorées, ses bars animés et son célèbre HARPA, salle de concert et palais des congrès, construit en 2011 avec la collaboration de l'artiste danois Olafur Eliasson.
Le bâtiment est constitué de panneaux de verre aux formes et aux couleurs différentes et se prêtent parfaitement au jeu photographique.
Islande est une île aux conditions climatiques imprévisibles, alors que notre arrivée s'est faite sous un temps clément, la météo annonce pour le lendemain, une violente tempête avec des vents de 200Km/h et malgré notre départ très matinal de Reykjavík, nous nous retrouvons bloqués sur la route n°1, nous obligeant à passer la journée dans une station service jusqu'à la réouverture des routes, prévues en fin de journée.
Nous faisons une halte à la célèbre cascade de SELJALANDSFOSS, une chute d'eau, haute de 65 mètres, tombant d'un surplomb naturel et permettant ainsi de passer derrière le rideau d'eau, douche garantie mais on ne sait pas ce qui mouille le plus: est-ce la cascade ou la pluie qui n'arrête pas de tomber (mais positivons, il parait que c'est bon pour le teint et qu'en Islande, sur une journée, on peut avoir les 4 saisons) Décidément, nous ne verrons jamais cette cascade sous le soleil, car lors de notre voyage précédent en Juillet 2013, il pleuvait déjà, mais il faisait beaucoup moins froid cependant ! http://ghislaine-photos.com/blog/2013/07/15/2014-02-j3-le-15-juillet-hella-vik
La journée passée dans la station service sera l'occasion de faire connaissance avec les personnes du groupe, de tester les spécialités locales, de faire le pitre pour certain, de tenter de faire quelques photos, et aussi d'aller barboter dans une piscine à 30°C alors que dehors c'est le déluge,
18H: le vent est tombé et la route est ré-ouverte, nous pouvons partir en direction du Sud de l'île jusqu'à VIK ou nous allons passer 2 jours à explorer les environs.
VIK est une localité située sur la côte sud de l'Islande, elle est peuplée essentiellement de moutons, vaches, chevaux et ne comptent que 300 habitants. Ce village est un centre de service et de commerces pour les habitants des environs, étant donné qu'il s'agit de la seule commune dans un rayon de 70 km. Mais sous l'influence touristique, cette ville a énormément changé: depuis notre dernier passage en 2013, des hôtels ont été construits (l'école ou nous avions dormi est devenue un hôtel luxueux), la petite station service est devenue un immense centre commercial où les touristes affluent pour acheter des souvenirs et les fermes se transforment en maisons d'hôte. L'Islande est malheureusement en train de perdre son authenticité.
VIK est considéré comme le village le plus exposé au risque volcanique à cause du terrible volcan sous-glaciaire KATLA, caché sous l'imposante silhouette du glacier MYRDALSJÖKULL. Celui fait l'objet d'un suivi continu car certaines éruptions passées ont déjà fait beaucoup de dégâts dans la région.
VIK est aussi l'endroit le plus pluvieux d'Islande.
A l'Est, dominée par l'imposante falaise du REYNISFJALL, la plage de VIK est classée parmi les 10 plus belles du monde. Elle doit sa réputation à son sable noir ébène et à la présence d'aiguilles rocheuses, appelées REYNISDRANGAR (rochers des Trolls) ,qui se trouvent dans le prolongement du mont REYNISFJALL. Selon la légende, deux Trolls auraient été surpris par les premiers rayons de soleil et transformés en pierre alors qu'ils tentaient de ramener un bateau trois-mats sur le rivage. En réalité, il s'agit d'aiguilles de laves érodées par la mer et le vent qui sont très violents à cet endroit. Elles sont le refuge de nombreux oiseaux.
Des rafales de vent, accompagnées d'une fine chute de grésil qui vient nous cingler le visage, rendent cette plage peu accueillante mais envoutante par sa monochromie. L’océan est déchaîné, les vagues s’écrasent contre les rochers en envoyant des gerbes d’eau dans les airs et les oiseaux luttent contre le vent. Le contraste de l’écume blanche sur le sable noir où scintillent une multitude de galets noirs est saisissant: ce sont des conditions idéales pour la photo, malgré la difficulté liée au froid et au vent.
Il suffit d'une timide éclaircie pour qu'aussitôt la plage s'illumine et revête des couleurs plus chaleureuses. En Islande, il faut savoir patienter....
A l'Ouest, de l'autre coté de la falaise du REYNISFJALL, s'étend la majestueuse péninsule de DYRHOLAEY. Les falaises du REYNISFJALL abritent de ce côté une magnifique grotte sous-marine, présentant d’impressionnants orgues de basalte : HALSANEFSHELLIR. Nous ne pourrons pas y aller car l'accès y est dorénavant interdit à cause des accidents de noyades survenus en raison des forts courants, des ressacs et de la température de l’eau d’un froid extrême.
Avec les rafales de vent, les grains de sables vous cinglent le visage et il faut constamment surveiller les imposantes vagues qui s'échouent sur la plage, au risque de nous emporter. Les éléments se déchaînent autour de nous et rendent le paysage encore plus dramatique et chaotique.
En à peine un siècle, 110 bateaux se sont échoués dans les parages.
Prenons de la hauteur et montons en haut de la colline de DYRHOLAEY , surplombée d’un phare, construit en 1910.
Ce phare n'ayant pas résisté aux intempéries et aux conditions climatiques rigoureuses, a été remplacé en 1927 par un édifice en pierre, d’une hauteur de 13 mètres. Il est toujours en activité, avec un flash lumineux émis toutes les 10 secondes et Il est entièrement automatisé, ce qui a permis de libérer les pièces et de le transformer en hôtel avec une unique chambre. Vue garantie pour les occupants chanceux d'occuper cette unique chambre.
La vue !! Depuis DYRHOLAEY on domine les plages de sable noir et sous nos yeux s'offre un panorama exceptionnel sur les falaises, un spectacle encore plus impressionnant avec les rafales de vent qui nous empêchent presque de tenir debout.
Départ tôt le matin vers l'étape phare de notre périple JOKULSARLON, situé entre le parc de SKAFTAFELL et HOFN dans le Sud Est de l'île et offrant un spectacle fascinant. Nous verrons ce site sous le soleil, sous un ciel plombé et menaçant, sous un froid glacial mais à chaque fois ça restera un spectacle unique.
De nombreux icebergs, d’un bleu lumineux, dérivent à travers la lagune de JOKULSARLON près de la route N°1. Il s’agit d’un lac profond de 200m formé par l’arrivée d’une des langues glaciaires du VATNAJOKULL. Ce lac est apparu suite à la fonte du glacier dans les années 1930 et il ne cesse de s'agrandir. Le contact de l'eau de mer salée avec l'eau douce des glaciers modifie la température de l'eau et accroit la fonte. D'après les scientifiques, le lac gagnerait 100 mètres sur le glacier chaque année.
Les blocs de glace se détachant du glacier dérivent sur le lac et s’accumulent dans le lagon. Il y en a de toutes les formes, de toutes les couleurs allant du bleu turquoise, au bleu azur, au blanc immaculé ou au gris foncé à cause des déchets de débris de moraines et des cendres volcaniques qu'ils contiennent.
Après plusieurs années de fonte, ces icebergs réussissent à passer l’étroit chenal qui relie le lagon à la mer et ils finissent leurs vies sur la plage de sable noir sous forme de petits glaçons très découpés puis rejoignent la mer au rythme des marées. Et cette année, du fait de la tempête et des conditions climatiques, la plage est recouverte d'énormes blocs de glace et il est difficile de se frayer un passage au milieu de tous ces glaçons et touristes , car le site en est envahi!!
Plusieurs jours passés sur place nous permettent de voir JOKULSARLON sous différentes lumières et entre autre d'assister à de merveilleux couchers de soleil ....
... ou alors d'avoir un ciel complètement plombé et de tomber dans le monochrome....
.... Mais, pour qui sait attendre, surmonter le froid et le vent glacial, marcher sur des centaines de mètres pour se rendre à l'extrémité du lagon un peu à l'écart des touristes, le spectacle est sur la plage, là où la lumière joue avec les blocs de glace et les ressacs.
Nous aurons la chance d'y voir des aurores boréales mais malheureusement, trop de vent qui déstabilise les trépied, rendant les photos floues et trop de touristes qui utilisent leurs lampes frontales, créant des lumières parasites. Le lendemain soir, nous trouverons un site beaucoup moins fréquenté et ce sera un véritable festival pendant 2 heures. Les aurores sont dues à des explosions solaires qui rejettent dans l’espaces des jets de plasma extrêmement chauds, se déplaçant rapidement dans l’espace et leurs rencontres avec les gaz de l’atmosphère produit ces bandes lumineuses dont la couleur dépend de la charge énergétique des particules et de la nature gaz.
Connaissez vous la légende des aurores: Depuis des milliers d'années, les hommes ont associé des légendes et des mythes aux aurores polaires. Ces croyances sont très différentes selon les peuples. En Europe, par exemple, lorsque les aurores apparaissaient, elles avaient une teinte rouge, qu'on a rapidement associé au sang, et donc à la guerre, synonyme de mauvais présage. Certains peuples n'y voyaient pas du tout ce côté néfaste. C'est le cas des shamans inuits du Canada qui prétendaient pouvoir y effectuer des voyages leur permettant d'entrer en contact avec les dieux. En Norvège, les samis pensent qu’elles proviennent du souffle des baleines de l’océan arctique, en Finlande elles sont dues à un renard arctique qui balaie la neige avec sa queue, en Amérique du Nord, les indiens voient leurs ancêtres morts danser dans le ciel à travers les aurores (plus celles ci sont rapides, plus leurs ancêtres sont joyeux) et les inuits du Groenland pensent que ce sont les âmes de leurs animaux favoris (phoque, béluga, baleine).
A quelques kilomètres de JOKULSARLON se trouve le site de la langue glaciaire du SVINAFELLJOKULL, prolongement de l'immense glacier VATNAJOKULL.
Un magnifique coucher soleil avec une lumière rasante, qui rehausse le bleu et le blanc immaculé des glaces, rien à voir avec les mêmes séracs que nous avions vu en été et qui paraissent "sales" et ternes à cause des poussières volcaniques http://ghislaine-photos.com/blog/2013/07/18/2014-02-islande-j5-skatafell-jokulsarlon-hofn
Cascade SKOGAFOSS (Skoga étant le nom de la rivière, signifiant « forêt », et foss signifiant « la chute d'eau ») est une cascade située sur la rivière alimentée par les glaciers MYRDALSJOKULL et EYJAFJALLAJOKULL. Elle se jette de ses falaises et tombe de 62m de hauteur en formant une chute d'une largeur de 25 mètres. La légende raconte qu’un colon aurait caché un coffre plein d’or derrière la cascade. De fait il semble parfois qu’on voit l’or scintiller. La chute est une des plus célèbres et des plus visitées du pays.
Après l'avoir vu sous la pluie, nous aurons la chance de la revoir sous le soleil avec, en prime, un arc en ciel formé devant ce rideau aquatique.
Lors de notre voyage en Islande en 2013, nous avions cherché cette fameuse épave d'avion mais nous ne l'avions pas trouvé car à l'époque elle n'était signalée sur aucune carte. Maintenant, victime de son succès (peut être une conséquence, de son apparition dans un clip de Justin Bieber), le site est indiqué mais interdit aux voitures et le propriétaire du terrain a construit un chemin de 4Km conduisant à la carcasse. Cela décourage un grand nombre de touristes, ce qui permet de préserver le site. L’épave de l’avion n’apparait qu’au dernier moment, et on a l’impression de ne jamais y arriver mais on ne va pas se plaindre car le paysage est tout de même magnifique.
Nous continuons notre périple vers l'Est en direction de HOFN, principal centre de service de la côte Sud-Est du pays. Cette ville est principalement tournée vers la pêche et en particulier la pêche du homard et de la morue.
Vers la pointe de STOKKNES, les superbes aiguilles enneigées de VESTRAHORN se reflètent à marée basse sur la plage noire du SKARDSFJORDUR.
VESTRAHORN est une des montagnes les plus photographiées du pays. Située sur la péninsule de STOKKNES, ses pentes raides se jettent dans un lagon et une plage de sable noir.
La pente de la plage est tellement faible que l'eau met énormément de temps à se retirer et ceci permet ainsi de transformer la plage en un véritable miroir où se reflètent les reliefs. De petites dunes de sable noir se sont formées et de l'herbe a poussé.
HVANNADALLSHNJUKUR, mont célèbre d'Islande culmine à 2110m et apparait au bout d'une ligne droite de la route N°1 qui semble sans fin. L'Islande a une route principale: la route numéro 1, elle fait le tour de l'île et et elle est aussi le point de départ de plus petites routes menant à l'intérieur des terres ou vers les fjords. .
Sur la route à cette saison, nous ne verrons aucun moutons (ils sont au chaud dans les bergeries), par contre nous pourrons observer des rennes sauvages, très craintifs et difficiles à approcher ! Autrefois importés dans le pays, certains d'entre eux se sont enfuis ou ont été relâchés et font maintenant partie de la faune sauvage islandaise.
Il y a également les célèbres chevaux islandais, recouverts en hiver d'une épaisse fourrure pour les protéger du froid. Ce cheval islandais, qui n'est pas un poney est arrivé en Islande avec les Vikings il y a plus de 1000 ans et n'a jamais été croisé avec une autre race. Il possède la particularité d'avoir cinq allures: le pas, le trot, le galop, le tölt (allure marchée en 4 temps, confortable pour le cavalier qui n'est pas secoué lors d'un trajet long et permettant des vitesses variables) et l'amble. Ce petit cheval est très apprécié, car il est docile, courageux, endurant et intelligent.
Sur plusieurs kilomètres, la route longe les champs de lave moussue de l'ELDHRAUN (coulée de feu) qui est l'une des merveilles d'Islande.
Il s'agit d'un énorme champ de lave recouverte d'une épaisse couche de mousse douce et dense, vieille de plusieurs centaines d'année et pouvant résister à des conditions extrêmes.
En hiver, le vert fluo de la mousse se détache du blanc de la neige et ce champ de lave dessine une surface bosselée et chaotique avec des taches vertes disséminées et rappelant des formes humaines ou animales.
Haute de 32 mètres, la chute de GULLFOSS, littéralement "la chute d'or", est alimentée par les eaux du glacier LANGJOKULL, qui ont creusé ici un canyon dans lequel plongent 2 larges cascades dans un bruit assourdissant, et qui produisent un nuage de vapeur scintillant souvent traversé par un arc en ciel.
C'est la chute la plus visitée d'Islande (un peu comme nous à Paris avec la tour Eiffel) et même si elle n’est ni la plus haute, ni la plus puissante, elle en reste néanmoins l’une des icônes du pays et elle fait partie des trois attractions principales du Cercle d'or. Touristes garantis !!! et drone interdit .
Une autre attraction dans le Cercle d'or: GEYSIR.
Sur ce site, il y a 2 geysers: le plus important, que nous ne verrons pas en activité ce jour là car il ne jaillit que 2 ou 3 fois par an. Auparavant, ses éruptions pouvaient atteindre 60 mètres mais le réservoir a été obstrué par les pierres jetées par les touristes et aujourd’hui le geyser jaillit 2 à 3 fois par an d’une hauteur moindre de 15m
Un autre geyser, beaucoup plus actif: STROKKUR qui a la régularité d'un métronome. Toutes les 5’, il propulse une colonne d’eau pouvant atteindre 30 mètres. Ce qui est le plus apprécié est la magnifique eau turquoise qui surgit juste avant que la vapeur ne la transperce. Aucun autre geyser ne présente cette particularité. Ce geyser est en fait un conduit souterrain terminé à la surface par un petit cratère. Ce conduit est en partie rempli d’eau, qui, chauffée à haute pression au fond du geyser, jaillit à la surface par intermittence. Puis le cratère se remplit de nouveau d’eau et le phénomène se reproduit.
Dernière étape du Cercle d'Or: THINGVELLIR, parc national à la fois un patrimoine géologique et historique de l'Islande .
Intérêt géologique du fait que le site est situé sur le point de rencontre entre les plaques tectoniques américaines et eurasiennes, de nombreuses failles résultent du mouvement des plaques (5mm par an).
Intérêt historique du fait que c'est dans cet amphithéâtre naturel que se réunissaient dès 930 les chefs des différents groupes peuplant l'île. Ils se réunissaient pour décider des lois, rendre justice, régler les conflits, se rencontrer, se mesurer dans des joutes qui dégénéraient souvent en bagarre, faire la fête, boire ou trouver une femme. C'est vraisemblablement le premier Parlement au monde.
C'est à THINGVELLIR que fut déclarée la république d'Islande le 17 juin 1944.
Et voilà, notre voyage se termine, des images pleins la tête et une seule envie revenir de nouveau sur cette île envoutante... Pour voir l'Islande en été: http://ghislaine-photos.com/#/new-gallery-1/
Et ne pas manquer le film de drone fait par Philippe, à voir sur son site http://philofdrones.com/
LAB 14
A la recherche d'une visite insolite ? Alors rendez vous au 140 Boulevard de Montparnasse où les anciens bureaux inoccupés de la poste ont été investis par une trentaine d'artistes, venant de l'art urbain, pour faire revivre temporairement ces lieux avant leurs démolitions. Ils vont s'atteler pendant deux mois à la création d’œuvres d'art urbain, laissant libre accès au public pour découvrir, pendant toute cette période, leur travail à l’œuvre.
Hanna Ouaziz, la fondatrice de l’agence Artana, était déjà à l’origine l'été dernier du projet La Réserve, un immense entrepôt à Malakoff dédié au street-art et qui avait remporté un immense succès. Cette fois, c’est sur deux étages que s’étend le LAB 14. Du sol au plafond, on retrouve des peintures, des collages, des assemblages, fruit du travail des différents artistes exposant. Même s’il y en a un peu partout et que cela semble un peu « bordélique », cet endroit quelque peu atypique est un vrai lieu de vie et d’art. Mais il faut se dépêcher car ce projet éphémère se termine le 28 Janvier
Dès l'arrivée au LAB 14 on est plongé au cœur même de l’exposition.
CANNIBAL LETTERS ouvre la danse avec son assemblage de boîtes aux lettres, de cartons postaux, de vieux sièges... histoire de nous rappeler que nous sommes dans les anciens bureaux désaffectés de la poste
Puis une sorte de forêt accueille le visiteur avec un arbre mystérieux … où des poissons pendent aux branches ! Un décor quelque peu féerique et imaginaire, signé de la main de ANIS.
La visite continue, et on se retrouve directement face à une panthère, à l'affut d'une éventuelle proie, (œuvre signée MOSKO, artiste urbain réputé pour ses fresques animalières sur les murs délabrées des villes) qui accueille ses visiteurs à travers un grillage, et qui nous invite à passer rapidement notre chemin si on ne veut pas finir entre ses griffes.
Face à elle, se tient une énorme araignée, qui ne nous donne pas envie de trop s'éterniser, Cette œuvre est signée ANTOINE BERTRAND et CLAIRE COURDAVAULT. Il est temps d'ouvrir ces portes mystérieuses qui nous amènent dans un monde irréel et coloré. Bienvenue dans le monde du street-art.
Au premier étage, une grande pièce colorée et pleine de mystères vous attend. Sous ses nombreuses et folles couches de couleurs, se cachent des petites phrases non visibles à l’œil nu.
Un peu plus loin, une accumulation d'objets poussiéreux ayant marqué ma génération, allant du minitel au téléphone à touche et aux premiers écrans d'ordinateurs volumineux, rappelle au visiteur que la modernité nous emmène dans un monde de consommation excessive.
Pas un seul millimètre de murs n'échappe à cette renaissance du lieu: Paperasses, vieux dossiers poussiéreux, vieilleries bureaucratiques ont disparu pour faire place à un univers vivant, fluorescent, coloré et parfois intrigant.
Les vitres deviennent des tableaux dédicacées où chaque artiste laissera sa signature;
Les artistes installent leurs œuvres dans la galerie en vue du vernissage proposé aux visiteurs
DEM DILLON, admiratif des formes et courbes du corps humain, exerce des moulages de corps de femmes. Il travaille avec des modèles, proches ou sur commande d'inconnues, désireuses de garder une empreinte de leurs corps.
La sculpture finale est ainsi un point de rencontre entre le réel du corps physique, le ressenti subjectif du modèle vis à vis de son corps et le regard propre de l'artiste.
Des installations en 3D et un voyage dans une Ortopark (fête foraine russe) univers rappelant plutôt Alice au pays des merveilles, retranscrit par l'artiste RETROGRAFFITISM
Au fur et à mesure de la déambulation, on passe d'un monde à l'autre. Les artistes EVAZE et SIR ont recrée un nouveau style d'appartement en s'amusant à marier le côté urbain avec graffitis et pochoirs et l'utilisation de bois et d'objets de récupération .
MADEMOISELLE MAURICE nous emmène dans les étoiles avec ses origamis disposés de façon à ce que cela ressemble à une constellation et en jouant sur des jeux de miroir pour créer l'espace infini du cosmos
ONSEPT NOKA construit un gigantesque éléphant déstructuré, révèlant en son sein une surprise pour qui veut bien aller voir ce qui se cache derrière.
La « chapelle du Dieu hibou » de SNEZ et MITTOO, invite le visiteur au recueillement. Dans une ambiance feutrée et tamisée, on se retrouve dans une sorte de forêt enchantée, avec des meubles en bois, et des têtes de hiboux un peu partout. Un trône est même mis en place, une grande tête de hibou le dominant, de quoi nous transporter totalement dans un autre monde.
MORNE nous invite à un voyage dans un monde onirique, multicolore et abstrait dans cette cette salle psychédélique avec des miroirs au sol, nous coupant du réel et nous faisant perdre nos repères.
BOJAN avec « le paradis et l’enfer »
PHOTOGRAFFEE est le fruit d’une rencontre entre un photographe baroudeur et un collectif du street-art. ALEX PERRET est un artiste photographe urbain qui, lors de ses nombreux voyages, capture des tranches de vie et des instants fugaces du quotidien. A travers son objectif, ces moments banals et inattendus passent de l’ordinaire à l’extraordinaire.
A ces clichés déjà lourds de sens, les street artistes viennent y apposer leurs couleurs et leurs formes, propre à chacun. Mais loin d’être une simple apposition, ils s’imprègnent du travail du photographe et se l’approprient.
Ainsi, chacun à leur manière, ils retransmettent des sensations que leur font ressentir les scènes photographiées en se laissant inspirer par les histoires racontées de ces tranches de vie capturées. Entre couleurs, motifs et trompe-l’œil, par leur curiosité et la liberté inhérente à leur Art, les artistes nous rendent compte d’une réalité toute vraie mais toujours personnelle et nous invite à partager leur vision de ces œuvres.
Le collectif LAB 14 a également investi les extérieurs et SEIZE HAPPYWALLMAKER a conçu un ballon géant gonflé de 5 mètres à l'hélium qui s'anime de jeux de couleurs à la tombée de la nuit.
FDKL utilise quantité de magazines, journaux, flyers et affiches, qu’il colle, décolle et recolle. Et il se plait à dessiner des silhouettes qu’il habille de collages d’anciennes revues des années 20 à aujourd’hui et de peinture. Les supports et la manière dont ses personnages sont positionnés revêtent la même importance. Il ne néglige ni le fond, ni la forme, ni l’ensemble et surtout pas le détail, car il aime avant tout ce qui est dissimulé et ne se dévoile pas au premier regard.
Je ne peux donc que vous conseiller d'aller visiter ces locaux avant leurs démolitions afin de découvrir une nouvelle facette de ces bureaux qui ont du être témoins de nombreuses émotions et qui révèlent aujourd’hui une joie de vivre et grande qualité artistique .
Merci aux artistes
Burn Crew Concept 2017
Brun Crew fête ses 13 ans au Palais de Tokyo
Read MoreBurning Man 2016
Vous vouliez du dépaysement, en voilà, je vous emmène à Black Rock City, une cité éphémère qui, le temps d'une semaine, devient la deuxième ville la plus grande du Nevada. Une ville en forme de fer à cheval, prenant forme au fur et à mesure de l'arrivée des burners (personne se rendant au Burning man) et disparaissant à leur départ après l'événement.
Durant une semaine, 70000 personnes venues du monde entier se regroupent dans ce paysage intemporel, au milieu de nulle part, sur les étendues alcalines et poussiéreuses d'un ancien lac asséché, pour participer à ce mythique festival de Burning Man qui en est à sa 30ème édition.
Difficile de définir ce qu'est le Burning Man, il faut le vivre au moins une fois dans sa vie car c'est non seulement une exposition artistique, un festival de musique mais aussi une grande expérience humaine où chacun peut se recueillir, faire des rencontres, approfondir la connaissance de soi, vivre des expériences de tout genre... Un genre woodstock des années 2000 célébrant la créativité, la folie, la démesure, la libre expression, la générosité, le partage... Une pure folie dont on revient transformé, avec une seule envie: y retourner l'année suivante!!
Mais pour participer, il faut d'abord faire partie des chanceux qui ont réussi à obtenir des billets: en Mars, le site met en vente les billets et en moins d'une heure tout est vendu; mieux vaut avoir la fibre car le site est saturé. Ensuite réserver très rapidement son camping-car (si on veut le faire façon luxe) et là, les galères commencent car tout est surbooké. Puis, place à l'organisation de son Burning dans les mois qui suivent.
Arrivés à Los Angeles, pas le temps de se reposer, nous devons aller au supermarché Walmart pour récupérer les vélos que nous avons pré-réservé via internet, faire nos courses de nourriture pour être en complète autonomie dans cet environnement inhospitalier (car rien ne s'achète à BRC à part la glace et le café que l'on trouve au Center Camp), sans oublier les 5 litres d'eau par jour et par personne car dans le désert il peut faire très, très chaud. C'est l'un des 10 principes fondamentaux de Burning Man: être en complète autonomie: le "Radical self suffiency" (Et un des conseils de Burning Man est de toujours sortir avec une bouteille d'eau sur soi, on raconte que certains sont partis pour quelques heures sur la Playa pour n'en revenir que 2 jours plus tard).
Enfin récupérer le camping-car, tout charger et avaler les 9OO km qui nous sépare de BRC. Nous ferons une pause à mi-chemin en passant notre première nuit dans le RV, puis à l'aube nous prenons l'ultime route pour le désert de Black Rock. Après 3 heures de route, à la sortie de Gerlache, nous devons affronter les 6 heures de bouchon, en pleine canicule, au milieu de tous ces burners en folie avant de pouvoir franchir les fameuses gates du festival.
C'est le premier contact avec Burning Man: le spectacle commence et la magie Burning opère: les gens sortent de leurs énormes RV, parlent entre eux, commencent à enlever leurs vêtements; d'autres, plutôt que de cuire dans leur voiture préfèrent sortir les sièges de camping et s'installer à l'extérieur; d'autres déambulent entre les files de voiture en vélo; d'autres sortent leurs guitares, leurs banjos et improvisent un morceau de musique; d'autres sortent la glacière et distribuent des boissons.... Nous sommes hors du temps et la fameuse poussière du désert, le dust, commence à prendre possession de nos habits, de toutes les parties de notre corps et nous rendre rapidement méconnaissables pour toute la semaine. Fini la douche, il faudra économiser l'eau et se contenter de lingettes et de cheveux secs et poussiéreux, mais c'est ça aussi Burning Man.
Arrivés aux portes, nous devons procéder au fameux baptême pour les "Virgins" comme nous, ce qui consiste à se rouler dans le dust , à faire un énorme hug (câlin) à l'hôtesse d'accueil qui nous reçoit à bras ouverts et à sonner la cloche en criant "I'm not a Virgin anymore".
L'aventure commence, nous avons franchi les portes et nous devons trouver un emplacement sur le site, organisé en forme de demi cercle, chaque rayon formant une avenue, repérée en heure de 10h à 2h (l'avenue centrale 6h étant dans l'axe du Man) et chaque diamètre, formant des allées, repérées en lettres de A à M (nous serons à 3h15, allée justice). Le centre du cercle, appelé la Playa est inoccupé et il accueille les oeuvres et sculptures.
Place à la découverte, chacun vivant son Burning à sa façon et à son rythme
Le principe de Burning Man, c'est de vivre l'instant présent, de ne porter aucun jugement sur les autres, d'être soi même dans la spontanéité, la générosité et de ne pas hésiter à faire des trucs débiles et naïfs: comme par exemple de faire de la balançoire sur la musique planante des Pink Floyd, de parler à des inconnus et de les prendre dans les bras pour les remercier de ce partage, de se balader en tutu le jour du "tutu tuesday", de se faire donner une fessée, de danser tout seul au milieu de la "Playa" ou de faire du yoga tout nu en plein milieu du désert. Tout est permis, du plus sérieux au plus fou.
Burning Man, c'est d'abord un festival artistique en plein air dans le désert avec des œuvres d'art, toutes plus folles les unes que les autres, réalisées par des artistes ou des gens comme nous, qui ont leur propre travail, leur souci mais qui se consacrent durant toute l'année à l'exécution de leur œuvre. En sillonnant la Playa, à pied, en vélo, en char, on peut découvrir et explorer ces oeuvres.
Cette année le thème du festival était Léonard de Vinci donc de nombreuses sculptures ont mis en avant le coté ingénieux de Léonard avec des systèmes de rouage, de glissement, d'encastrement... Deux oeuvres, cependant ont une importante et sont le symbole de Burning Man: Le Man et le Temple.
Le Burning Man ne se conçoit pas sans son dust, cette poussière blanche qui tourbillonne au moindre souffle et qui parfois donne de véritables tempêtes de sable, rendant alors la vue impossible et créant une ambiance mystique, irréelle.
Burning Man, ce sont aussi les art cars (ou voitures mutantes), ces fameuses voitures customisées par les burners qui débordent d'imagination dans leurs créations et qui nous offrent un voyage entre Mad Max et le 5ème élément. Ça devient alors très banal de croiser un poulpe géant crachant du feu, un bateau à voiles voguant sur le dust, un panda géant roulant au son de la musique, une libellule géante, un yacht immense crachant de la techno ou un mouton supportant sur son échine une piste de danse...L'imagination n'a pas de limite au Burning Man et c'est ça qui fait le charme de ce festival.
La journée, c'est une profusion d’activités, proposées par les burners: on peut assister à des cours, des ateliers, des conférences sur tous les thèmes, se reposer à l'ombre d'un camp sur de confortables coussins, se faire offrir une bière, un shot, un verre d'eau et bien d'autres choses illicites. Mais un des moment magique est le lever de soleil pour profiter de ses lumières et de son ambiance de fin de nuit car tous les chars se regroupent à un endroit donné, différent chaque matin, pour célébrer le sunlight.
La nuit, la Playa offre une vison complètement différente, tout s'illumine et scintille. Les sculptures se parent de milles feux et prennent un nouveau visage, les vélos deviennent des engins lumineux, clignotant de toutes les couleurs, les burners se décorent de lumière... et que la fête commence.... De la musique et encore de la musique, des shows de danseurs de feu, des spectacles d'acrobates, des installations crachant du feu au rythme de la musique, des chars vibrant de musique sur lesquels chacun peut monter et redescendre au risque de se retrouver à l'autre extrémité de la Playa et de ne plus savoir où est son vélo. (En effet, le vélo est INDISPENSABLE car on parcourt de nombreux kilomètres et il est conseillé d'avoir une bonne selle !!!) C’est tout simplement beau et incroyable.
Burning Man c'est aussi un véritable défilé de mode avec des tenues les plus éclectiques du monde. Du fait de l’omniprésence de la poussière et de la nécessité de s’en protéger, beaucoup de déguisements incluent masques et lunettes de protection. Look Madmax, look hippy, look sexy, tout est possible , l'exubérance et l'originalité est de mise.
Toutes ces oeuvres sont majestueuses d'autant plus qu'elles sont éphémères: en effet la majorité des créations sont brulées à la fin du festival. Les catacombes serontles premières à brûler et tous les chars seront rassemblés autour pour fêter cet événement et en particulier le "robot heart" qui est le plus vieux char de Burning Man et qui accueille des DJ de renom.
Mais un des moments phare de Burning Man, c'est le samedi soir lorsque Le Man brûle. Différent chaque année, le Man, un grand mannequin en bois, trône au milieu de la Playa, regardant toujours dans l'axe des 6heures (très utile pour se repérer et trouver son camp).
A l'origine, Larry Harvey, le fondateur du festival aurait construit une statue dans les années 80 pour se représenter et l’aurait brulée pour symboliser son changement de vie. Il représente l'essence même du festival: tous les burners se regroupent autour du Man qui brûle, c'est comme si chacun s'embrasait et renaissait de ses cendres pour une nouvelle vie. C'est la plus grosse soirée du festival: tout le monde est là, tous les art cars et chars sont regroupés sur la Playa et le demi-cercle devient alors un cercle complet fait de lumières et de feu, c'est absolument surréaliste.
Outre la crémation de l’effigie humaine, l’incendie du Temple des souvenirs est devenu un moment fort de Burning Man. Ce Temple, imposant par sa taille, est l'oeuvre de David Best qui réalise cette année son dernier temple (il a fait sur les 15 dernières années , 8 temples du souvenir, tout plus beaux les uns que les autres). Imposante construction aux allures mystiques et sacrées, c’est un lieu de recueillement et de prières. Ici, pas de musique techno, pas de paroles, mais un silence religieux, entrecoupé de nombreux sanglots et une grande émotion règne dans ce temple. Chacun se recueille, dépose une photo ou un objet ayant appartenu à un proche disparu, écrit un message libérateur ... Difficile de ne pas être touché par cet endroit, l’émotion y est palpable et une grande solidarité s'installe entre chaque burner qui, par un geste, une parole de réconfort, un immense "hug", essaie d'apaiser la souffrance de son ami d'un jour
Le dernier soir du festival, on brûle le temple, et c’est encore un moment très intense. Personne ne parle, tout part en fumée, accompagnant les milliers de pensées laissées par les burners.
Les photos aériennes sont de Philippe qui a fait un superbe film avec son drône, à voir ABSOLUMENT sur son site : philofdrones.com
Merci également à Scott London, photographe professionnel talentueux, pour son chaleureux accueil. Il couvre le Burning Man depuis plusieurs années et ses photos sont MAGNIFIQUES, à voir sur son site: http://www.scottlondon.com/photography/
Olafur Eliasson à Versailles
Depuis 2008, le Château de Versailles organise chaque année une exposition consacrée à un artiste contemporain français ou étranger. Jeff Koons en 2008, Xavier Veilhan en 2009, Takashi Murakami en 2010,
Bernar Venet en 2011 http://ghislaine-photos.com/blog/2011/05/31/2014-02-versailles-contemporain-exposition-venet ,
Joana Vasconcelos en 2012 http://ghislaine-photos.com/blog/2011/03/18/2014-02-versailles-contemporain-exposition-vasconcelos,
Giuseppe Penone en 2013 http://ghislaine-photos.com/blog/2011/06/07/2014-02-versailles-contemporain-exposition-penone,
Lee Ufan en 2014 http://ghislaine-photos.com/blog/2014/07/25/2014-07-versailles-contemporain-lee-ufan et
Anish Kapoor en 2015 http://ghislaine-photos.com/blog/2015/07/01/2015-07-versailles-contemporain-exposition-anish-kapoor
tous ces artistes ont établi un dialogue original entre leurs œuvres et le Château et les jardins de Versailles. Après la polémique autour d'Anish Kapoor en 2015 dans les jardins du château, c'est au tour de l'artiste contemporain Olafur Eliasson de s'inviter à Versailles (et pas seulement à l'extérieur cette fois-ci). Avant de monter son exposition, Olafur Eliasson est venu visiter le château plusieurs fois en solitaire, le jour comme la nuit afin de s'imprégner de l'environnement. Comme pour respecter le lieu qui le reçoit, l'artiste a réussi à se faire tout petit malgré des installations parfois immenses. Il s'est fondu dans le décor au point qu'il est même parfois difficile de trouver certaines de ses œuvres.
Olafur Eliasson est un artiste contemporain danois dont les parents sont originaires d’Islande. Son père, artiste, l’initie à l’art et il passe du temps dans son atelier. Rapidement divorcés, leur enfant passe toutes ses vacances chez ses grands-parents en Islande, pays qu’il adore. Adolescent, sa pratique du break dance influe sur sa conscience du corps lié à l’espace. Il est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts du Danemark en 1995 et s’installe à Berlin cette même année.
Un de ses premiers travaux s’intitule Beauty, un tuyau d’arrosage percé, d’où l’eau s’écoule, et éclairé de manière à créer des arcs-en-ciel. Il débute ainsi une œuvre où il met en relation les éléments naturels et la technologie et crée des sculptures souvent basées sur la lumière.
Inspiré par le Land Art, Olafur Eliasson met en scène des phénomènes naturels dans des environnements urbains.
Entre 1998 et jusqu’en 2001, Il teinte de vert les fleuves des villes de Brême en Allemagne, Moss en Norvège, Los Angeles aux États-Unis, Tokyo au Japon et Stockholm en Suède (de la fluorescéine). Son projet Green River est une façon de révéler l’espace naturel, d’inviter à en prendre conscience, la modification de la couleur de la rivière incitant les commentaires et les interrogations.
En 2003,The Weather Project, à la Tate Modern de Londres a contribué à sa notoriété dans le monde de l'art contemporain: son installation plongeait les visiteurs dans un brouillard artificiel et leur faisait vivre un lever de soleil éblouissant grâce à un jeu de miroirs et de lumières. Tout l’aspect technique était visible depuis un autre point et faisait partie de l’œuvre.
En 2008, il a crée également les quatre cascades à New York. Toujours en lien avec le climat, le temps et l’espace, c’était un projet de grande envergure financé uniquement par des fonds privés et dont l’impact sur l’environnement était nul. Les échafaudages visibles semblaient représenter la nature comme étant une construction.
En 2015, il participe à la COP 21 avec son projet Ice Watche
Une installation écologique et éphémère sur la Place du Panthéon: Douze blocs de glace pure et millénaire venue du Groenland pour raconter l'histoire de la planète, heure après heure. Un «cadran polaire» qui va fondre sous les yeux des parisiens en temps réel dans le but de faire prendre conscience à tous du compte à rebours écologique qui nous menace.
Olafur Eliasson va donc présenter 5 œuvres dans le Château et 3 dans les jardins de Versailles du 7 au 30 Octobre 2016. Eliasson aborde le château et le jardin de Versailles comme un champ expérimental. Il n’y installe pas des objets mais conçoit des dispositifs qui engagent le visiteur dans une relation active. Toutes les œuvres exposées sont pensées et situées par rapport aux espaces investis. Il veut amener les gens à regarder, à les faire participer tout en respectant le lieu qui les accueille et proposer ainsi une approche beaucoup plus subtile du château. Le visiteur devra donc ouvrir tout grand ses yeux pour ne pas passer à coté de certaines œuvres très minimalistes qui se confondent au décor.
The "Curious Museum " n’est que le simple reflet du visiteur dans l’une des fenêtres du Salon d’Hercule. Un immense miroir, installé sur un échafaudage extérieur, crée une perturbation visuelle en renvoyant l'image de la façade extérieure et en plaçant le visiteur au centre de cette scène; ce qui l'amène alors à se questionner sur ce qu'il voit: est ce lui l’œuvre ou la salle intérieure qui sert de décor et qui s'oppose à la façade extérieure. Discrète, voire quasi-indécelable, cette œuvre indique néanmoins les objectifs de l’artiste qui a voulu inverser les rôles par un jeu de miroir; ce n'est pas le visiteur qui regarde Versailles mais les visiteurs qui sont regardés par Versailles . Ces derniers ont alors le premier rôle, le temps d’une visite.
The "Your Sense of Unit" au fond de la Galerie des glaces emmène le visiteur dans un espace de démultiplication: un jeu de miroir crée un espace dans lequel le visiteur évolue de manière complexe et modifiant ainsi l’œuvre au fur et à mesure de ses déplacements .
Dans le Salon de l’Œil de Bœuf, coulisse du pouvoir où patientaient les Courtisans avant d’être admis dans la Chambre Royale, l’œuvre "Deep Mirror (Yellow) et Deep Mirror (Black), structures circulaires équipées de lumières et de peinture noire nous emmène dans un voyage cosmique entre lune et soleil. Jeu de miroirs opposés où le soleil a rendez-vous avec la lune, l’un se trouve éclairé d’un cercle de lumière jaune, l'autre nous plonge dans un trou noir et semble nous faire disparaître dans les ténèbres.
Les miroirs circulaires utilisés pour "Solar Compression" exposée au centre de la Salle des Gardes du Roi , sont, eux, double-faces, convexes et mobiles. Ils tournent lentement sur eux-mêmes, laissant apercevoir une source lumineuse et renvoyant tout autour de nous l’image du lieu. Ces miroirs circulaires, en perpétuel mouvement, semblent rappeler au visiteur qu'il n'est qu'une apparence et qu'il peut se dévoiler sous une multitude de facettes.
The "Gaze of Versailles" est l’installation finale. C’est l’œuvre la plus petite, tellement discrète que beaucoup de visiteurs ne la voit pas, mais sans doute la plus fascinante. Toujours dans le thème du reflet, Eliasson a créé deux petits globes dorés, faisant penser à une paire d’yeux, sur une fenêtre donnant sur les jardins. Pourquoi cette lumière jaune, chère à Eliasson, autour du globe? Est ce pour symboliser le jaune du soleil, symbole de Versailles et mettre en valeur cet œil illustrant le regard inquisiteur du Roi Soleil, qui régnait d’une main de fer sur ses courtisans qu’il avait fait venir au château de Versailles pour mieux les surveiller. Cette œuvre minimaliste nous rappelle qu'il faut redonner de l'importance à ce qui nous entoure et sert, en vérité, de guide au visiteur pour l'emmener à l’extérieur du Château, où Olafur Eliasson y a installé un triptyque pro-écologique, sur le thème de l’eau comme énergie vitale et cet élément est présenté selon ses 3 états: liquide, gazeux, et solide.
The "Fog Assembly" occupe le bosquet de l’étoile: Ici, l’eau devient bruine, petite pluie fine qui résulte de la précipitation du brouillard.
Un brumisateur géant circulaire libère un voile de fin brouillard qui se répand tout autour de l'oeuvre, pouvant faire apparaitre des arcs en ciel et permettant au visiteur d'évoluer dans cet espace, d'en ressentir les sensations, d'observer les réactions des autres personnes. Là encore, le spectateur fait partie de l’œuvre et la nature la fait évoluer en fonction de la lumière, du vent. Le visiteur communique avec ces éléments naturels.
Pour The "Waterfall ", l’artiste a installé une grue (haute de plus de 40 mètres) au-dessus du Grand Canal, précisément dans l’axe du soleil couchant du solstice d’été. L’eau est ici évoquée dans toute sa puissance: projetée dans l’air du haut d’une grue, invisible quand on se situe dans la perspective dessinée par Le Nôtre, cette eau semble tomber du ciel.
À Versailles, l’idée de la cascade est un « classique ». Le Jardinier de Louis XIV avait créé dans les années 1670 une Montagne d’eau (détruite en 1704). Waterfall bat cependant tous les records par ses dimensions et son impression théâtrale : la verticalité monumentale de cette colonne d’eau accentue l’horizontalité de l’axe du Grand Canal (comme l’Obélisque de Louxor, place de la Concorde, situé dans l’axe des Champs-Élysées, conçu aussi par André Le Nôtre).
Dans le Bosquet de la Colonnade se dresse the "Glacial Rock Flour Garden" . L’artiste fait ici référence à l’eau dans son état solide.
Le bassin est recouvert de moraines (terre mélangée à des débris rocheux transportés par des glaciers) provenant du Groenland, disposées autour de la sculpture de François Girardon, L’Enlèvement de Proserpine par Pluton (1675), en hommage à la déesse protectrice de la germination des plantes. L’installation prend tout son sens lors des Grandes Eaux Musicales et/ou des Grandes Eaux Nocturnes: L’eau à l’état solide (dans l’œuvre Glacial Rock Flour Garden ) impose alors sa différence avec l’état liquide des jets d’eau des fontaines réparties sous les arcades du Bosquet de la Colonnade.
L'artiste a voulu déplacer un élément naturel dans un autre élément naturel et il compte sur le temps et les intempéries pour faire évoluer son œuvre: le sol lisse et glaiseux au départ va peu à peu se fissurer avec la sécheresse et des craquelures vont apparaitre, rappelant alors les veinures du marbre environnant.
A voir également les œuvres d'Olafur Eliasson à la Fondation LVMH à Paris 2015/01/31/2015-01-fondation-lvmh-paris
4- Namibie et son peuple Himba- 4/4
Qui dit Namibie, pense peuple Himba, appelé le peuple ocre. Traditionnellement, les femmes Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale, de cendre et de poudre d'hématite (qui une fois écrasée prend cette teinte caractéristique). Non seulement ce geste est un critère de beauté essentiel mais il leur permet également de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse de l'air et des insectes. Venus de la région du Nil en Égypte, les Himbas, lointains cousins des Massai, se sont installés dans le Kaokoland, la « Terre Lointaine ». Il est aujourd’hui difficile d’évaluer avec précision la population Himba, du fait de leur mobilité quasi constante. On pense néanmoins que 10 000 à 15 000 Himbas vivent dans le nord-ouest de la Namibie. Les Himbas organisent principalement leur vie autour du bétail (vaches et chèvres) et Ils vivent dans des campements en tentant de perpétuer leurs traditions malgré les influences extérieures.
Vous vous souvenez peut-être de "Rendez-vous en Terre Inconnue" ? Dans cette émission sur France 2, Muriel Robin partait au bout du monde, dans le désert du Kaokoland, à la rencontre d'un peuple mythique : les Himbas. Sa traductrice, Solenn Bardet, lui servait de guide.
Après avoir partagé le quotidien des Himbas durant 2 ans, Solenn Bardet s’est battue aux côtés des Himbas en Namibie et en Europe pour s’opposer à un projet de construction de barrage qui menaçait leur territoire. En 2006, elle a crée avec Katjamba Tjambriru, sa mère adoptive Himba, et l’ensemble des représentants Himbas l’association Kovahimba, dont le but est d’aider les Himbas à protéger et valoriser leur culture, condition nécessaire pour leur reconnaissance, leur développement et le respect de leurs droits dans le monde. Une des actions de cette association a été de créer «Otjikandero Himba Orphan Village Project». Il s’agit d’un petit village abritant une trentaine d’enfants, certains orphelins, ainsi que des femmes qui prennent soin des petits. Des collectivités ont été mises en place pour s’occuper de la gestion du bétail et du tourisme, ce dernier permettant de leur assurer des revenus et de subventionner des écoles mobiles pour que les enfants y apprennent l’anglais.
Côté vestimentaire, les Himbas sont vêtus d’un simple pagne, les femmes sont seins nus et marchent pour la plupart pieds nus, (certains hommes portent des chaussures confectionnées avec des vieux pneus). Les femmes se parent de nombreux bijoux en coquillage ou en cuir, de bracelets de cuivre, de colliers et de "l'ohumba", un coquillage blanc, symbole de fertilité. Plus les Himbas vieillissent, plus elles portent de bijoux et notamment de bracelets à la cheville car par pudeur, elles ne doivent pas montrer leurs chevilles.
Leurs cheveux sont tressés et enduits de la même crème qu'elles utilisent pour le corps et ensuite les tresses sont recouvertes d’une sorte de glaise mélangée à de l’ocre. La coiffure est différente en fonction de l’âge de la personne et le nombre de tresses augmente avec l'âge. Les enfants portent eux aussi des nattes (seulement 2 grosses tresses ) alors que les garçons sont rasés dès le plus jeune âge. Les jeunes femmes portent sur leur tête, un bout de cuir de mouton qui annonce le cap de l’adolescence à celui de la jeune femme en âge de se marier
Le passage à l'âge adulte est consacré pour les deux sexes, par l'arrachage des quatre incisives inférieures, et l'aiguisage de deux des incisives du haut, le tout sans aucune anesthésie.
Censé rappeler la couronne de poils du lion, elles arborent fièrement de longues tresses s'apparentant plus ou moins à des dread locks. Pour rendre ces tresses encore plus longues, elles utilisent des poils de chèvre ou des cheveux achetés au marché
Au milieu des nombreuses femmes de tous les âges qui travaillent et discutent assises sur le sol, entourées d’enfants, un vieux chef philosophe pense sur son tabouret, un autre semble surveiller sa tribu.
La fin de journée approchant, quelques femmes commencent à faire chauffer l’eau sur le feu de bois pour préparer le plat principal et base de l’alimentation des Himbas: le porridge (farine de mais, qui une fois cuite ressemble à une pâte à mi-chemin entre la semoule et la mie de pain)
Les Hereros s'apparentent aux Himbas, ils parlent le même dialecte, ont des origines communes, peuvent se marier entre eux mais les Hereros ont adopté le style vestimentaire des colons Néerlandais. Au cours du 19ème siècle l’influence des missionnaires et commerçants européens, particulièrement allemands, a poussé les femmes de la communauté Herero a porter les robes de l’époque. A travers le temps cette pratique a évolué jusqu’à devenir un trait d’identité culturelle. Les robes ont petit à petit été accompagnées de chapeaux excentriques prenant les formes des cornes.
Malgré les hautes températures de la région du Sud Est Africain, les robes sont devenues au fil des années, plus volumineuses. reconnaissable par leurs longues robes colorées et leurs chapeaux en forme de cornes.
En franchissant la porte du krall, les enfants se précipitent à notre rencontre et nous accueillent par une cascade de joyeux « Moro moro moro» plutôt chaleureux. Il n'y a pas d'hommes au village, ils sont avec les bêtes, seules restent les femmes, les enfants et les hommes âgés. Philippe rencontre un vif succès avec son drône. Malheureusement ils ne verront pas le film
La femme Himba occupe une place importante dans l'organisation sociale de la tribu. La polygamie est de rigueur (en moyenne 2 femmes ou plus si le mari est riche) et l'adultère féminin est chose courante dans les villages, quand leurs maris sont absents pour s’occuper des troupeaux par exemple. Il arrive alors que des enfants naissent de ces liaisons extra conjugales mais la société Himba ne stigmatise pas spécialement ce genre de liaisons, hommes comme femmes en parlent librement (le divorce peut aussi être décidé par l’une ou l’autre des parties)
Selon la croyance générale, un individu hérite du sang de sa mère tandis qu’il reçoit les attributs spirituels de son père. Cette croyance définit les fonctions respectives des hommes et des femmes. Les droits de propriété, d’héritage et l’exercice du pouvoir économique sont régis par les femmes, alors que les pouvoirs spirituels et politiques sont transmis par les hommes.
La responsabilité du feu sacré est laissé au fils. Le feu ne doit jamais s'éteindre, puisqu'il maintient la relation entre les vivants et les morts et dès le plus jeune âge, il manipule avec une grande aisance.
Aujourd’hui, le peuple Himba garde encore son authenticité malgré le progrès et les influences extérieures mais il est à une phase de son histoire très importante car depuis quelques années, il s'est ouvert au monde et le monde, notamment occidental, est allé vers lui, avec tout qu'il peut apporter, de positif et de négatif. Cette situation récente a ouvert les yeux de certains mais en mis d'autres en péril: certains Himbas parmi les plus jeunes cèdent aujourd'hui aux tentations d'un monde qu'ils découvrent: on a ainsi vu certains jeunes vendre les bijoux et parures traditionnelles de leur famille contre de l'alcool ou des t-shirts ramenés par des touristes. Cet équilibre est donc très fragile et les jeunes générations risquent d'avoir du mal à résister aux tentations du monde moderne et je quitte ce village extrêmement mal à l'aise car j'ai l'impression que ces visites touristiques de village sont un peu une violation de leurs vies privées et qu'elles ne font qu'accélérer le processus. Certes, l’argent dépensé pour leur rendre visite améliore leurs conditions de vie, leur permet d’acheter de la nourriture et d'offrir une éducation aux enfants mais est cela dont ils ont besoin?
3- Namibie et ses déserts- 3/4
Le fameux désert du Namib, c'est d'abord une histoire de records : deuxième désert d'Afrique par la taille après le Sahara, il est considéré comme le deuxième désert le plus ancien de la planète (voir le premier pour certains) après celui d'Atacama au Chili. Et c'est au Namib que l'on trouve les plus hautes dunes au monde, celles de SOSSUSVLEI peuvent atteindre 300 m de haut.… Bienvenue dans un monde où le sable est roi !
Le désert du Namib est un désert de type côtier, ses dunes plongent dans l'océan Atlantique avec un dénivelé de 800 m. Sur la façade atlantique de l’Afrique australe, le désert du Namib couvre la totalité des 1 300 km du littoral namibien et s’étire sur près de 100 km de largeur à l’intérieur des terres, occupant 1/5 du pays.
WALVIS BAY
Aux portes du désert, sur la côte Atlantique au Nord de la Namibie, se trouve WALVIS BAY (signifiant la baie des baleines), une ancienne enclave sud africaine, rétrocédée à la Namibie en 1994 et c'est un site stratégique pour le commerce maritime car c'est le seul port en eaux profondes le long de la côte Atlantique de la Namibie, permettant d'approvisionner ce pays désertique, qui ne produit que du minerai dont l’uranium et des diamants et rien d’autre, le tourisme étant un point fort de l'économie namibienne. C'est avant tout une ville industrielle, dont les activités sont principalement liées au port de commerce, à la pêche et aux salines.
En Namibie, même en hiver, les journées sont chaudes partout, sauf à l’approche de l’Océan car ici, point de Gulf Stream mais le Benguela, ce rapide courant froid qui remonte le long de la côte africaine, donnant aux eaux de l’Atlantique une température comparable à celle de la Manche en Janvier et qui amène de fréquentes brumes chaque matin, recouvrant toute la côte mais apportant également un peu d'humidité à cette région désertique.
WALVIS BAY est entourée de nombreux lagons et c'est un véritable sanctuaire pour les flamants roses et nains, les pélicans, les cormorans, les goélands, les bécasseaux, les fous du Cap et les manchots.
A défaut d'un lever de soleil rendu impossible par la présence du brouillard, nous irons observer les flamands et les pélicans, ambiance bucolique dans la fraîcheur matinale: véritable tableau sur fond de brume avec les taches de couleur des colonies de flamands roses .
SANDWICH HARBOUR
Départ de WALVIS BAY à bord d'un 4x4 avec chauffeur pour partir à la découverte de SANDWICH HARBOUR. Et là, un spectacle inoubliable nous attend : la rencontre entre les dunes du Namib et l'océan. Ici, les dunes se jettent littéralement dans l'Atlantique : tout simplement magique !
L'autre particularité de ce désert c'est sa richesse biologique car le Namib a un secret: les masses d’air humide provenant de l’Atlantique se condensent au contact de la surface du désert qui se rafraîchit durant la nuit, l’enveloppant d’un épais brouillard matinal près de cent jours par an. Cette brume représente 30 mm de précipitations annuelles et constitue la principale source d’eau, donc de vie. En humectant le sable rouge orangé, elle permet à de nombreuses espèces végétales et animales de subsister dans le désert du Namib, notamment des insectes spécialisés dans la capture de cette vapeur d’eau providentielle et ces petits lézards gecko à la peau claire, presque transparente, parsemée de tâches brunes aux reflets irisées et vivant sous le sable la journée pour se protéger de la chaleur
L’organisateur a prévu une collation, toasts en tout genre accompagnés de flûtes d’un mousseux sud africain, le tout sur une nappe blanche au beau milieu du désert, même si ça fait touriste, c'est quand même pas mal!
KUISEB PASS ET LE TROPIQUE DU CAPRICORNE
Nous quittons WALVIS BAY sa fraîcheur et ses légendaires brumes matinales pour emprunter la mythique route C14 (route plutôt caillouteuse et poussiéreuse) qui s'enfonce dans les terres et longe le désert par son flanc Est. Nous sommes toujours dans le désert de Namib et les paysages sont très variés: aride, semi aride, grandes étendues plates brulées par le soleil et la sécheresse, montagnes de schistes plissés... Au fur et à mesure que nous descendons vers le Sud, la terre s'affine pour devenir du sable. Contraste saisissant, après les dunes oranges de SANDWICH BAY!
Après quelques heures de route, nous franchissons un canyon impressionnant creusé par la rivière Kuiseb (rivière essentielle en Namibie puisqu'elle bloque l'avancée des dunes vers le Nord). Les montagnes qui l'entourent mêlent les tons marrons et gris des pierres aux beige du sable et aux rares taches vertes de végétation.
Ici peu d'arbres et dans quelques semaines, toute la végétation aura grillé sous le soleil; il faudra alors attendre le retour des pluies pour retrouver un peu de verdure. L'arbre à carquois est adapté aux conditions extrêmes de son environnement en stockant des réserves d'eau dans son tronc. Son bois est très léger et spongieux à l'intérieur. Parce que le tronc et les branches peuvent être facilement évidés, ils ont été utilisés par les tribus San locales pour en faire des carquois à flèches, donnant ainsi son nom à cet arbre.
Soudain, au milieu de nulle part, un panneau signale le passage du Tropique du Capricorne. Une pause photo s'impose pour immortaliser ce moment, ça change du cercle polaire, et les températures ne sont pas les mêmes.
SOLITAIRE
Particulièrement isolé, SOLITAIRE, petit coin perdu au milieu de nulle part dans le Parc national de Namib-Naukluft, semble tout droit sorti du film« Bagdad Café ».
L’endroit était, auparavant, une terre désertée, appelé autrefois "Areb". En 1948, Willem Christoffel van Coller y acheta 33 000 hectares de terre afin d’élever des moutons.
C’est sa femme qui donna le nom de SOLITAIRE à ce lieu, pour sa double signification, de diamant et de solitude… Le premier bâtiment fut une maison de deux pièces seulement. Ensuite suivirent une ferme, un enclos, un barrage sur la rivière, puis un magasin et une station d’essence. Le patron, a recueilli au fil des années de vieux tacots rouillés, des épaves de voiture qu'il a savamment disposées dans la propriété.
SESRIEM
Nous reprenons la route vers le Sud pour nous rendre aux portes du désert du Namib à SOSSUSVLEI. C'est la partie la plus accessible de la mer de sable. Une route de 65 km dans le Parc national du Namib-Naukluft permet d’accéder à partir de SESRIEM aux magnifiques dunes orange et rouge de SOSSUSVLEI, alternant avec les montagnes bleutées du Namib-Naukluft. Le secteur de SOSSUSVLEI a été longtemps ignoré des touristes car il faisait partie de la zone diamantaire le rendant inaccessible et interdit au public; mais en 1977, ce désert a été rendu public et a pu révéler ses trésors cachés au public. Je trouverai aucun diamant parmi tous les cailloux colorés qui recouvrent le sol !!
Dès l'entrée du parc, une large vallée (occupée il y a des centaines d'année par une rivière, qui au 19ème siècle rejoignait encore l'océan Atlantique mais qui maintenant, est complètement asséchée) s'enfonce dans le désert et se fraie un passage au sein d'un enchevêtrement de dunes de sables rouge, rose ou ocre selon l'heure du jour, au pied desquelles des acacias du désert, centenaires, se dressent fièrement.
Au pied des dunes se trouvent les vlei, des étendues plates rarement remplies d’eau.
La plus célèbre est DEAD VLEI et afin de profiter du site, nous passerons la nuit à l'intérieur du parc pour accéder avant le lever du soleil au site de DEAD VLEI et d'être les premiers sur place car la beauté de cet endroit attire beaucoup de touristes.
DEAD VLEI
Lever 4h30 et malgré cela, nous ne serons pas les premiers sur le site, un autre groupe de photographes a passé la nuit sur place à faire un timelapse et filmer l'orage qui s'est abattu sur le désert durant la nuit. Grrrr...ça contrarie beaucoup Mathieu notre photographe
Après 30 minutes de marche à la lumière de nos frontales dans une obscurité totale, sur un sol alternant du dur et du mou, sans aucun repère visuel, nous arrivons dans cette grande cuvette argileuse entourée d'immenses dunes et parsemées de squelettes d'arbres, véritables sculptures semblant être les gardiens du lieu. Habituellement, il y a un beau ciel bleu et les dunes d'un orange éclatant se détachent du blanc du sol, mais lors de notre passage, nous aurons droit à un orage violent durant la nuit et à une tempête de sable durant la journée, rendant ce lieu encore plus mystérieux et envoutant avec ces bourrasques de sable qui nous cingle le visage et se faufile dans le moindre recoin. Un silence absolu, ponctué du sifflement du vent dans nos oreilles, nous entoure et semble ouvrir nos sens à ces arbres énigmatiques, chargés d'histoire et d'énergie. DEAD VLEI est un endroit surréaliste, lunaire et inhospitalier mais tellement magique, impossible à décrire avec des mots tellement c'est beau. .Je vous laisse juger par vous même à travers mes photos...
Le nom "DEAD VLEI", signifiant "marais mort", (de l'anglais dead, mort, et l'afrikaans vlei, lac ou marais dans une vallée entre les dunes) décrit l'atmosphère du lieu. Voici son histoire: Il y a bien longtemps, des inondations ont détourné une rivière créant ainsi un marais et permettant à des acacias du désert d'y pousser. Mais le climat a changé, la sécheresse est apparue. D'immenses dunes ont encerclé ce lieu, privant les arbres d'eau et causant ainsi leur mort. Aujourd'hui, il reste encore ces troncs, vieux de 900 ans, désormais de couleur noire à cause du soleil qui les a brûlés; leur bois est devenu tellement dur qu'ils ne peuvent même pas se décomposer !
Nous pourrions passer des heures à déambuler au milieu de ces arbres morts et les photographier sous tous les angles mais l'appel du ventre est plus fort que la motivation photo, le petit déjeuner est bien mérité
DUNE 45
Haute de plus de 170 mètres, cette dune prend son nom du fait qu'elle est située à 45 km du canyon de SESRIEM. Nous aurons la chance d'arriver avant tout le monde et d'avoir une dune vierge de toutes traces de pas.
Nous l'escaladons un peu mais n'irons pas au sommet car l’ascension est difficile, il y a un vent violent et les bourrasques de vent nous font reculer au fur et à mesure que nous avançons; le sable se dérobe sous nos pieds pour venir s'accumuler dans nos chaussures et nous lester de quelques kilos de plus.
Au beau milieu du désert du Namib, des antilopes gambadent dans le sable. Cet animal vit en Afrique australe et en Afrique du Sud et c'est le seul animal adapté aux conditions extrêmes des milieux désertiques (aridité, température, faibles ressources alimentaires) et pouvant y survivre. Il utilise ses longues cornes pour se défendre, mais préfère généralement prendre la fuite devant ses prédateurs. Grâce aux réserves protégées du désert du Namib et du Kalahari, l'oryx a pu être sauvé de l'extinction qui le menaçait à cause de la chasse à outrance.
WOLWEDANS
WOLWEDANS se trouve dans la réserve privée de NamibRand qui est l'une des plus grandes réserves privées d'Afrique. Cette réserve est née en 1984 du rêve d'un visionnaire namibien d'étendre les frontières du désert en réunissant les anciennes fermes d'élevage afin de créer une réserve faunique et d'aider à protéger l’écosystème du lieu. Plus de 170 000 hectares au cœur du désert et des montagnes au reflet bleu- violet; avec seulement 3 lodges dans la réserve, chacun d'entre eux étant complètement autonome en énergie et privilégiant l'écologie. En effet le propriétaire de la réserve a voulu développé un tourisme de luxe équitable, respectueux de l'environnement mais s'est également engagé dans un vaste programme social : éducation et de développement social envers ses employés et les membres des communautés locales : école de formation au tourisme, scolarité pour les enfants en bas âge des employés, puis bourses d’étude à la capitale, formations complémentaires pour les employés…
Nous passerons 2 jours dans cet endroit idyllique à contempler ces dunes, dont la couleur du sable peut aller de l’ocre au rouge et au mauve suivant l’intensité de la lumière et à rêver au milieu du désert, coupé du monde: pas de téléphone, pas de réseaux, pas de wifi, déconnexion complète! Rien que nous et ces fameuses dunes, si ce n’est pas le Paradis, ce ne peut être que son annexe.
Ici, on ne verra pas les Big Five mais des oryx, zèbres, springboks et des petits mammifères comme l'écureuil des sables, la mangouste..
A ne pas manquer lors de tout voyage en Namibie: le survol en montgolfière pour prendre de la hauteur et voir le désert s'éveiller et se parer de couleurs et d'ombres fascinantes.
Il y a encore une cinquantaine d'années, les bushmen traversaient cette mer de sable pour rejoindre l'océan et ramener du sel et chasser des phoques. Maintenant ce temps est révolu et seuls les touristes arpentent encore ces dunes de sable.
Dans cette partie désert du Namib à Wolwedans, se trouve une vaste étendue de prairies clairsemées, laquelle constitue le théâtre d'un mystère de la botanique qui défie les chercheurs. Grâce aux 5 à 10 centimètres de pluie qui tombent en moyenne chaque année, des graminées parviennent à pousser sur un sol sablonneux, mais cette pauvre couverture végétale est trouée par une multitude de taches circulaires, de 1 à 10 mètres de diamètre, dépourvues de végétation et délimitées par un rond d'herbes plus denses et plus élevées que partout ailleurs, que l'on voit très bien depuis le ciel ainsi. Elle sont surnommées les cercles de fée. Selon la tradition locale, ces cercles de fées seraient les empreintes de pas que les dieux laisseraient sur Terre. La cause n’est pas surnaturelle, mais il y autant d’explications que de scientifiques qui étudient le phénomène. L’année dernière, une étude de 10 ans par satellite sur la Namibie a montré que les cercles de fées apparaissent et disparaissent par rapport aux précipitations pluviales. Après des années humides, les cercles de fée diminuent en nombre et en taille. Les années sèches, on assiste à une augmentation jusqu’à ce que ça devienne trop sec et ils disparaissent de nouveau. En tout cas le mystère de ces cercles n'est toujours pas résolu mais les scientifiques pensent que ce serait les termites qui seraient responsables de ces cercles. L’insecte détruirait systématiquement les plantes en mangeant leurs racines, notamment celles qui poussent rapidement après une pluie. Il se construirait ainsi progressivement une sorte d’oasis, une dépression nue recueillant l’eau qui resterait piégée sous la surface, au lieu de s’échapper par évaporation. De la sorte, les termites pourraient vivre et supporter les conditions d’aridité du désert.
En savoir plus sur http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-le-mystere-des-cercles-de-fees-devoile-31252.php
Un tel baptême de l'air en montgolfière mérite d'être fêter et de sabrer le champagne
2- Namibie et ses animaux
Nous reprenons la route en traversant une partie du DAMARALAND, dans un environnement difficile, aride et sauvage mais magnifique, pour nous rendre au Parc National d'ETOSHA.
Le Parc National d’ETOSHA est un parc unique en Afrique. S’étendant sur plus de 20 000 km2 (équivalent à 2 départements français, mais à l'origine il mesurait plus de 90 000km2); il a été déclaré réserve animalière en 1907 et il se situe parmi les plus beaux parcs du monde. Son nom "grand endroit blanc asséché" lui vient d'ETOSHA Pan, un immense désert salin couvrant 1/4 de la superficie actuelle du parc (Il est si vaste qu’il est visible depuis l’espace) Il accueille une faune abondante qu’il est possible d’observer autour des points d’eau durant la saison sèche mais seulement 1/3 du parc est accessible au public et il est interdit de sortir des pistes, si bien que les nombreux touristes se retrouvent tous au même points d'eau pour observer les animaux venant s’abreuver.
Nous sillonnons donc le parc, allant d'un point d'eau à un autre, à la recherche d'animaux, passant des prairies jaunies et desséchées aux bush d'épineux et de buissons. Très peu d'arbres, beaucoup de voitures (il y a même des bus safaris) et peu d'animaux. Safari un peu décevant mais c'est le deal, on sait qu'un safari c'est un jeu et qu'on peut rentrer bredouille de ce game . Nous ne verrons pas les big five mais en contre partie nous rencontrerons de nombreux d'éléphants qui nous offriront un véritable spectacle et bien sur des zèbres, koudous, oryx, girafes, springboks…
Et bien sûr la récompense du jour: le traditionnel coucher de soleil devant la waterhole: tout le monde doit être rentré au lodge avant le coucher du soleil car, la nuit, il est interdit de circuler dans le parc, trop dangereux avec les prédateurs qui guettent leurs proies!!
Le ballet des éléphants et des girafes devant notre lodge. A tour de rôle, chacun viendra se désaltérer et se baigner dans le waterhole, pour repartir ensuite dans la savane et essayer de survivre durant la nuit face aux prédateurs.
Et le spectacle continue jusque tard dans la nuit et il faut se résoudre à aller se coucher car le lendemain réveil à 6h pour être les premiers à sortir du parc lorsque les portes ouvriront à 6h30.
ETOSHA est réputée pour ses rhinocéros noirs. Ces rhinocéros, très rares ailleurs, fréquentent les points d'eau d'OKAUKUEJO. En saison sèche, on voit également beaucoup d'éléphants. Et ce soir là, nous assistons à un véritable défilé d'animaux venant boire à tour de rôle, mais la cohabitation n'est pas toujours facile et dans la savane c'est la loi du plus fort qui domine: les éléphants devront céder leurs places au rhinocéros qui n'a pas du tout l'intention de partager ce territoire et il se montrera menaçant au point de les faire reculer et les obliger à attendre patiemment que la place se libère pour venir boire.
Rhinocéros noir au fond et rhinocéros au bord de l'eau: la différence entre le noir et le blanc n'a rien à voir avec sa couleur. Le rhinocéros noir a la lèvre supérieure pointue, pour attraper les branches qu'il mange et le rhinocéros blanc a la lèvre supérieure large et plate, pour brouter l'herbe.
Et le spectacle continue, au milieu de nulle part dans la savane, un groupe d'éléphants profite de la fraicheur de ce début de journée: les petits éléphanteaux jouent sous la surveillance de maman , les jeunes adolescents se mesurent l'un à l'autre et se chamaillent, quant aux matriarches, elles s'offrent un soin de beauté avec un gommage à la terre de Namibie, excellent pour la peau ! .
Puis après cet épisode ludique, le groupe repart à la recherche de nourriture.
En Namibie, on trouve essentiellement des zèbres de Burchell, ou zèbre des plaines, qui se caractérisent par des rayures plus larges et moins nettes. Ces zèbres vivent dans le nord du pays, ici à ETOSHA, ils sont le plus souvent en groupe, constitué d'un mâle et de plusieurs femelles. Bien que les zèbres paraissent amorphes, écrasés par la chaleur, ils restent toujours sur leurs gardes, prêts à fuir en cas de danger. Les zèbres sont des animaux timides et il est difficile de les approcher. En cas d'attaque de prédateurs, les mâles dominants n'hésitent pas à former une arrière
Le rôle précis des rayures du zèbre reste encore un mystère : on sait qu’elles sont l’équivalent d’une empreinte digitale (les zèbres se reconnaissent entre eux grâce à leurs dessins, qui sont propres à chaque individu) ; on pense aussi qu’elles éloignent les mouches tsé-tsé qui sont attirées par les surfaces monochromes ; et enfin, on suppose qu’un troupeau de zèbres en mouvement est « flouté » aux yeux d’un prédateur comme le lion, l’empêchant de choisir une proie…
Un zèbre n’est pas sans défense face à un prédateur : un coup de son sabot peut casser la mâchoire d’un lion, et il est aussi capable de mordre. Par ailleurs, il court très vite : jusqu’à 80 km/h en pointe sur plusieurs centaines de mètres.
Les prédateurs naturels du zèbre adulte sont le lion et la hyène, mais les jeunes peuvent aussi être les proies des guépards, léopards et lycaons. S’il reste au milieu de son groupe, un zèbre a peu de risques de se faire tuer.
Les zèbres s’entendent bien avec les autres animaux, notamment avec les gnous. Leur coopération tient aussi à leurs habitudes alimentaires : les zèbres préfèrent manger la partie supérieure des brins d’herbe, tandis que les gnous se contentent de la partie inférieure, qui est plus coriace.
Les impalas, reconnaissables grâce à leurs 2 bandes noires verticales de part et d'autre de la queue, vivent en troupeaux,constitués des femelles appartenant à un mâle dominant et de leurs progénitures, les autres mâles se regroupant pour former des troupeaux de célibataires. La saison des amours donne lieu à de violents combats entre les mâles, les seuls à être dotés de cornes.
Le springbok ou gazelle sauteuse ne se trouve que dans le Sud Ouest de la partie occidentale de l'Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana et on le reconnait facilement grâce aux poils blancs en forme de triangle au dessus de la queue. Il peut effectuer des sauts jusqu'à 4 mètres de haut et il est devenu un symbole en Afrique du Sud, en effet c'est l'animal fétiche de l'équipe nationale de rugby Les sens du springbok sont très développés, ses réactions aux bruits, odeurs, ou situations inhabituelles sont très rapides et le premier du troupeau qui sent un danger réagit en se mettant à courir afin de prévenir les autres. Lorsque le danger est imminent, il s'enfuit en faisant des sauts successifs et rapides , trop rapide pour que j'arrive à les photographier !!!
La hyène est un animal mammifère carnivore. Elle peut capturer des animaux vivants mais elle préfère manger les carcasses laissées par les autres animaux. Elle suivra le lion et le tigre pour se repaître de leurs restes. C'est un animal charognard d'une grande utilité car elle débarrasse la nature de débris infectés qui pourraient propager de nombreuses maladies.
un dernier coucher de soleil avec nos amis éléphants.
1- Namibie et ses formations rocheuses- 1/4
ERONGO
Après un vol de nuit, nous arrivons tôt le matin à Windhoek (prononcer "windhuk") .
Capitale de la Namibie, la ville est située à 1700 mètres d'altitude et c'est la plus grande ville du pays. Nous n'aurons pas l'occasion de la visiter, car à peine arrivés, nous partons en direction de USAKOS, situé à l'intérieur des terres au Nord Est de WINDHOEK.
Ici, c'est l'hiver et les températures nocturnes sont assez basses mais dès que le soleil apparait, la chaleur se fait sentir et sur la route nous profitons des premières lumières australes, symbole de la magie africaine. Première vision de la Namibie: une longue route goudronnée, rectiligne, poussiéreuse, (relativement monotone et soporifique après 12h de vol) bordées d'immenses pâturages à peine verdoyants du fait des faibles pluies durant l'été 2016. La qualité des clôtures varie suivant le type d'élevage: chaque fermier possède de grandes étendues de terres de plusieurs milliers d'hectares, certains font uniquement de l'élevage de bétails (vaches et moutons) mais d'autres, devant les difficultés économiques, se tournent vers le tourisme de la chasse, proposant à des clients fortunés des safaris-chasse de gros gibiers. Plus les clôtures sont imposantes, plus le gibier est imposant (des koudous, des oryx, des antilopes, voir même des lions!!)
Notre première étape nous conduit au pied des Monts ERONGO, chaîne de montagnes d'origine volcanique s'élevant à 2300 mètres. Les monts ERONGO sont connus pour leurs formes originales avec d'énormes blocs de granits aux formes massives, imposantes et surréalistes.
Ces formations rocheuses sont le résultat de millions d'années de processus d'érosion: des blocs de granit, issus d'explosions volcaniques, ont été exposés à la surface de la terre, et ont subi l'érosion du vent, de la pluie, et les variations extrêmes de température entre le jour et la nuit (pouvant atteindre parfois un écart de plus de 60°C) . Ces blocs anguleux se sont ainsi arrondis au fil du temps, certains se sont fracturés, d'autres se sont fissurés sur toute leurs longueurs, donnant une impression de chaos rocheux au milieu d'une aire de jeux de pétanque pour géants. En tout cas, c'est aussi une aire de jeux pour nous photographes !
Le soleil déclinant en fin de journée éclaire ces formations rocheuses d'une lumière rouge orangée, disparaissant ensuite progressivement pour laisser place à la pénombre de la nuit et donner à la montagne des formes imposantes et mystérieuses
Au début de l'hiver, suite à la saison humide, la végétation est encore présente et nous offre une palette de couleurs allant du vert sombre au vert lumineux sur un fond de broussailles grisâtres souffrant déjà de la sécheresse débutant.
Qui dit voyage photo, dit lever tôt pour profiter des premières lueurs du jour. Réveil 5h30 pour nous rendre au bord d'un lac longeant le massif ERONGO. Les faibles précipitations ont asséché la rivière alimentant le lac dont le niveau est au plus bas.
SPITZKOPPE
Au Nord des plaines du Damaraland, le SPITZKOPPE (chapeau pointu en afriakaan) culmine du haut de ses 1700 mètres et domine ce vaste territoire désertique. Nous passerons 2 nuits au pied de cet imposant massif granitique, sculpté par l’action du vent et des tornades et se couvrant de multiples couleurs dans le soleil couchant.
C'est un lieu photogénique, magique, que nous allons explorer sous toutes ces faces, tourner autour, grimper et escalader ses versants pour changer de perspective et découvrir une véritable richesse géologique .
Ici, la végétation est rare et les arbres doivent combattre contre la sécheresse, la chaleur et les grands écarts de température, la pauvreté du sol et s'adapter à leur environnement hostile, mais quelle puissance ils dégagent !!
Au détour d'un bloc, c'est la rencontre avec le daman . Cet étonnant petit animal, à mi-chemin entre la marmotte et le lapin, est le vrai maître des lieux. Les rochers sont son territoire. Cette rencontre a été très étonnante.
C’est en effet la première fois que je me retrouvais face à face avec un animal inconnu. Devais-je en avoir peur? Je n’en savais rien… Nous sommes restés quelques secondes à nous juger l’un et l’autre, estimant le danger potentiel. Puis nous décidâmes que nous ne risquions rien, et le daman reprit chemin.
Après avoir escalader les roches, enjamber les failles, s'être faufiler entre les blocs de pierre, faire une pause boisson car malgré le fait que nous sommes en hiver, les journées sont chaudes, arrive l’un des meilleurs moments: le coucher de soleil sur le SPITZKOPPE, et l’émerveillement de voir les couleurs changer de minute en minute.
Puis vient la nuit, et surtout, les étoiles. Vivant en région parisienne, il y a une énorme pollution lumineuse et très peu d'étoiles sont visibles dans le ciel, et il est impossible de voir la voie lactée. Quel changement lorsque tout est sombre! Époustouflant ces milliers d'étoiles au dessus de nos têtes, nous aurons même la chance de voir la constellation de petit et grand Magellan
Monumenta 2016: Huang Yong Ping
Chaque année depuis 2007, Monumenta invite un artiste d’envergure internationale à se mesurer à la nef du Grand Palais et à son immense verrière de 35 mètres de haut. Après Anish Kapoor ou Daniel Buren, ou Kabokov, c’est l’artiste Huang Yong Ping (né en Chine en 1954, naturalisé Français), fondateur de l’art contemporain en Chine, qui réalise cette année une œuvre spectaculaire, exposée du 8 mai au 18 juin 2016.
La mise en place de l'exposition a nécessité en amont une logistique sophistiquée sur plusieurs mois depuis le transport des éléments de l’œuvre (essentiellement de Chine) jusqu'au montage de l’œuvre. Chargés dans les ports chinois de Shanghai et de Qingdao sur le navire amiral de la compagnie "le Bougainville" le plus grand porte container du monde, des centaines de containers ont débarqué fin Mars au Havre. Ils ont été ensuite transférés par barques fluviales jusqu'à Gennevilliers, avant d'être conduits à Paris par convoi spécial. Un ballet incessant de camions a traversé les Champs Elysés toutes les 15', jour et nuit pour amener les containers et les éléments assemblés dans la nef. Ce chantier a mobilisé une soixantaine d'ouvriers qui ont travaillé jour et nuit pendant 11 jours pour ériger cette œuvre d'art démesurée. Son poids excessif (elle pèse plus de 1.000 tonnes) a nécessité de renforcer le sous-sol de la nef afin de supporter une telle charge.
EMPIRES symbolise le monde économique d'aujourd'hui avec ses modifications politiques, démographiques, l’ascension de certains pays entrainant le déclin d'anciens empires, la richesse pour certains et la ruine pour d'autres.
Elle forme un paysage constitué de 8 collines de containers, d'un squelette de serpent métallique, soutenu par une grue, qui se déploie sous la verrière du Grand Palais entre les collines et d'une bicorne, directement inspiré de celui porté par Napoléon à la bataille d'Eylau, posé sur sorte une arche de containers.
Passé les portes d'entrée, un mur de containers coupe la perspective de la nef et entraîne le spectateur dans une sensation oppressante de démesure face à ces richesses circulant entre les pays. Il faut passer ce premier rempart pesant et symbolique pour découvrir, vertèbre après vertèbre, le clou vertébré du spectacle : l’immense squelette zigzagant du serpent
Le serpent a été fabriqué à Lyon: 4 usines de la région lyonnaise se sont partagées la fabrication des 586 pièces d'aluminium qui le compose. Il est en fer, recouvert d’inox, argenté comme un osselet d’enfance. Il s’élève jusqu’à 25 mètres et ondule sur 250 mètres, en suspension circulaire au dessus des collines de containers. La tête crache son venin vers une sorte d’arche de containers dont la couverture est un agrandissement du bicorne de Napoléon.
Le chapeau évoque l'éternelle volonté de pouvoir qui anime le monde industriel, politique, militaire et les tyrans, désirant tous porter ce fameux chapeau synonyme de "puissance". Le reptile, qui glisse sur l’œuvre, la gueule ouverte, semble menacer l'ambition de ces puissants tandis que la boucle qu'il forme autour des collines traduit le caractère infini de gloire et de destruction qui anime le monde.
Pour mettre un peu d'animation dans ce monde industriel, anonyme et impersonnel, les apprentis de l’École supérieure de l’Académie Fratellini offrent un spectacle d'acrobatie urbaine en escaladant ces collines et en défiant les lois de la pesanteur. Cette troupe d'acrobates et de yamakasi, sans peur, essaient d'approcher les sommets et de voler dans les airs.
Pour suivre le montage en timelapse: http://www.grandpalais.fr/fr/article/empires-le-time-lapse-du-montage
Bois de Hall
Connaissez vous le secret de HALLERBOS? (en français : le bois de HAL) Non, alors rendez vous en périphérie bruxelloise pour découvrir cet endroit mystérieux.
Aux alentours de la mi-avril, des milliers de jacinthes envahissent plus de 250 hectares du Bois de HAL. A cette époque, les hêtres n'ont pas encore leurs feuilles. Le soleil peut alors aisément s'infiltrer entre les branches, éclairer d'une lumière tamisée les sous bois et permettre aux fleurs sauvages de recevoir toute la lumière solaire dont elles ont besoin pour leurs développements. Elles peuvent ainsi s'épanouir et grandir et nous offrir un spectacle magique ! Hallerbos semble alors comme envoûté, cette forêt de hêtres recouverte d'un épais tapis de bleu et de mauve donne l'impression qu'elle sort tout droit d’un conte de fées.
Une atmosphère mystérieuse et surnaturelle se dégage de ce lieu et c'est un spectacle magique, d'autant plus magique que la période de floraison est très courte et éphémère car rapidement les sous bois retrouvent leurs couleurs habituelles. D'ailleurs ce spectacle, qu'on dit splendide, dans toutes les langues, attire des gens du monde entier et il n'y a pas d'autre endroit au monde où ce phénomène est si important
Comment explique t'on cette floraison ? Pendant la Première Guerre mondiale, ce bois a été presque complètement déboisé. C’est la raison pour laquelle il compte des arbres relativement jeunes qui laissent aux jacinthes, un mois durant, suffisamment de lumière pour permettre la floraison et c'est grâce à ce décalage entre la période de floraison des jacinthes et le développement des jeunes feuilles de hêtres, qui arrivent plus tard dans le printemps, que les jacinthes peuvent fleurir. Cependant ces épais tapis de jacinthes indiquent que la forêt est très ancienne, ce qui ne signifie pas obligatoirement que les arbres de cette zone sont anciens, mais simplement que cette zone est restée continuellement boisée durant 300 à 400 ans au moins.
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Meet Up- Portrait au Parc Monceau
Le concept est simple. Pour chaque « Meet Up », une dizaine de modèles bénévole se mettent à la disposition des photographes, amateurs ou professionnels et en échange, nous leur fournissons nos meilleurs clichés afin qu'ils enrichissent leurs portfolios. Je vous emmène dans le Parc MonceauLe concept est simple. Pour chaque « Meet Up », une dizaine de modèles bénévole se mettent à la disposition des photographes, amateurs ou professionnels et en échange, nous leur fournissons nos meilleurs clichés afin qu'ils enrichissent leurs portfolios. Je vous emmène dans le Parc Monceau
Read MoreRégate de Versailles 2016
Le cercle nautique de Versailles a organisé le 13 Mars 2016, sur le grand canal du château de Versailles, les traditionnelles ” régates de Versailles” en aviron.
Ces régates ont lieu tous les 2 ans, avec la participation des clubs d’Ile de France et des régions Normandie, Picardie, centre et Pays de Loire.
Read MoreSalon mondial du tatouage 2016
Ce week-end du 4 Mars 2016 à Paris, s'est tenu le salon mondial du tatouage, considéré pour certains comme le dixième art.
En 2013, le tatoueur Tin-Tin (le tatoueur des stars: les plus grands sont passés sous ses aiguilles, de Johnny Halliday à Florent Pagny, en passant par Kad Mera, Jean Paul Gauthier, Alizée, Pascal Obispo...) fait le pari de réanimer le Mondial du tatouage, en convoquant, après 13 ans d’absence dans la capitale, les artistes des quatre coins du globe. Premier rendez vous est donné aux parisiens au centre 104 en 2013. Deux ans plus tard, le salon double sa capacité d’accueil, le centre 104 devient alors trop petit pour accueillir autant de visiteurs, aussi en 2015 il investit la Grande halle de La Villette en son intégralité. Fort de son succès, ce rassemblement est passé de 15 000 à 35 000 visiteurs en deux ans, et entend grandir encore cette année et battre le record mondial d’affluence !
Depuis une dizaine d'années, le nombre de personnes tatouées en France a explosé, banalisant presque le fait de se graver la peau. Ici, on est au-delà de la mode ou du phénomène de société. C'est la communauté du tatouage qui se retrouve soit pour se faire immortaliser l’œuvre d'un des 350 tatoueurs reconnus exposant à l'événement, où seulement pour jeter un œil et découvrir de nouveaux artistes.
Pour les curieuses comme moi, c'est l'occasion de faire une série de photos et d'immortaliser ces rencontres surprenantes au détour des allées, pour les aficionados du tatouage, c'est l'occasion de rencontrer des grands noms de tatoueurs et de trouver une partie encore libre sur leurs corps pour graver un nouveau tatouage. Il y a aussi les "débutants" qui vont tenter leurs premiers tatouages tout en sachant que ça fait mal....
L'intérêt de ce Mondial, c'est qu'on peut s'y faire tatouer. Sur rendez-vous pour les plus grosses œuvres, mais aussi sans, en choisissant des motifs plus petits, appelés des flashs, faisables sur le moment. Les séances peuvent donc aller du remplissage d'un dos entier à une petit rose à la pointe de la clavicule, d'une cuisse remplie à un poignet sobrement décoré.
Manque d'inspiration pas de problème, les tatoueurs ont des book avec leurs réalisations et il n'y a plus qu'à choisir. Mais si la personne veut un tatouage unique et personnalisé partir d'une photo, d'un dessin ou même d'une simple idée, le tatoueur peut alors réaliser un modèle unique mais le prix sera beaucoup plus élevé.
Le prix du tatouage dépend de facteurs multiples : taille, emplacement, renommée du tatoueur, renommée du salon… Certains tatoueurs fixent le prix en fonction du temps passé pour réaliser le tatouage, en annonçant un tarif horaire (environ 100 euro de l'heure) le prix définitif du tatouage étant donc connu une fois qu’il est terminé. Certains artistes travaillent très vite, d’autres plus lentement, sans que cela change forcément le résultat. D’autres tatoueurs fonctionnent par surface, et annoncent tout de suite un prix. Le tatouage couleur sera plus cher que le tatouage en noir et blanc, une surface plane comme le dos est plus facile à travailler qu'une malléole de cheville par exemple, un motif complexe nécessite plus de temps, plus d'encre ...
Parmi le brouhaha des visiteurs, on peut entendre le bruit des dermographes (appareil constitué de multiples aiguilles attachées à une barre avec un canon électrique faisant pénétrer ces aiguilles sous la couche la plus haute de l’épiderme pour insérer l'encre du tatouage), mais aussi les plaintes des tatoués, allongés sur le ventre ou sur le dos, le visage et les mains crispés de douleur. Cependant, toutes les parties du corps ne sont pas égales face à la douleur: les avant-bras, les biceps, les pectoraux ou les épaules sont largement moins sensibles que les genoux, le ventre ou le bas des mollets. Mais c'est le prix à payer pour revisiter son corps.
Lors de ce salon, est organisé un concours de tatouage encadré par un jury de légendes dans le monde du tatouage avec l'élection du meilleur tatouage, catégorie couleur et noir et blanc. Il y a également des stands pour professionnels, guitares décorées par des tatoueurs, des concerts de musique, des stands de présentation de crèmes de soin...
Concernant les styles, de nouvelles tendances apparaissent, souvent basés sur des lignes et des résultats proches de la peinture abstraite.
Le tatouage japonais traditionnel est entièrement réalisé à la main avec de fines aiguilles, de l’encre de charbon et des pigments de couleur. L’outil est une sorte de manche en pointe, en général en métal mais autrefois en bambou, au bout duquel sont insérées ces aiguilles dont le nombre dépend de la taille du tatouage. Suivant le type de travail et la partie du corps concernée, le tatoueur peut utiliser de 5 à 36 aiguilles. L’encre utilisée est toujours la même encre noire depuis 300 ans.
Cette technique traditionnelle n’est désormais que peu utilisée par les tatoueurs, car elle nécessite des techniques et des connaissances spéciales. Elle est également réputée très douloureuse : 80% des tatouages entrepris par cette méthode sont inachevés du fait de la douleur qu’ils impliquent.
Pour ce qui est de l’ irezumi, ce type de tatouage est moins courant car cher, long et douloureux à réaliser. C'est une technique de tatouage unique en son genre qui fait que le motif recouvre entièrement le corps tout en restant discret. Très couteux, un irezumi sur l’ensemble du corps peut couter jusqu’à 28 000 euros et nécessiter plusieurs années de tatouages. Long et fastidieux à réaliser un irezumi sur l’intégralité du corps nécessitera plusieurs mois ou années de travail.
En fonction de l’effet désiré, le nombre et l’épaisseur des aiguilles différera.
Un tatouage complet recouvre tout le corps sauf les mains, les pieds, le cou, et une bande centrale au milieu du torse . De ce fait, quand quand la personne est habillée, rien ne transparait.
Maintenant, à vous de décider si ça vous tente, moi personnellement, je préfère être spectatrice plutôt qu'actrice.
Laponie
La valise est presque finie, le matériel photo est prêt: batteries, chargeurs, câble, disque dur externe, ordi.., plus beaucoup de place pour les habits! Mais tenue d'hiver s'impose pour aller côtoyer le grand Nord et ses températures arctiques.
Objectif: rencontrer la reine de Laponie, à savoir l'aurore boréale
2014 est une année favorable car nous sommes proches du pic solaire qui a eu lieu en Juin 2013. Avec les aurores, le principe est simple: plus le soleil est proche de la terre, plus les aurores sont visibles, et le cycle solaire (rapprochement et éloignement du soleil par rapport à la terre) est de 11 ans. Ainsi, plus on s'éloigne de ce pic solaire, plus les chances d'observer des aurores sont faibles, dans le sens ou leurs fréquences et leurs intensités diminuent. IL faut donc profiter de cette fenêtre car le prochain pic sera en 2023 !
1er jour: Paris- Kiruna- Abisko
Après 6 heures de vol et pas moins de 2 correspondances, Copenhague et Stockholm, nous arrivons enfin à Kiruna ou nous attendent Vincent et Jean Michel, nos photographes accompagnateurs. A ma grande surprise, il ne fait pas très froid et il n'y a pas beaucoup de neige.
Comme l'aéroport n'est pas très important, nous récupérons très vite nos bagages et nous prenons la voiture pour nous rendre à Abisko, parc national situé à 1h de route.
Le premier contact avec la Laponie en arrivant dans la ville de Kiruna est assez décevant.
En effet, Kiruna est une ville industrielle, axée sur l'exploitation de la mine de fer qui est située pratiquement dans le centre ville. Pas de maisons typiques, et peu d'authenticité, des magasins pour touristes et une ambiance un peu morose avec cette neige sale, ses cheminées, sa fumée, ça donne pas trop envie de s'attarder.
En fait, avant l'ouverture de la mine à la fin du 19ème siècle, la région était déserte, il n'y avait que quelques pêcheurs et chasseurs sami. La ville s'est développée avec la constante croissance de la mine et la création de la voie ferrée qui relie et approvisionne en fer, Lulea, port minéralier suédois sur la baltique, et Narvik, port minéralier de Norvège. De nos jours, la mine produit suffisamment de fer pour construire plus de 6 tours Eiffel par jour et c'est la plus grande mine du monde. A ciel ouvert au début, la mine est devenue peu à peu souterraine avec des galeries à plus de 1000m sous terre. Mais cela a une influence très néfaste sur l'environnement. Le sol est devenu très instable et la ville risque l'effondrement.
La route longe la voie ferrée au milieu de montagnes et de plaines lapones, et nous croisons de nombreux camions se rendant à la mine et qui foncent comme des bolides mais je suis un peu inquiète car le plafond nuageux est très bas, le temps est gris, et tout est gris et triste autour de nous, ce n'est pas l'image que je me faisais de la Laponie. Vincent nous rassure, la ou nous allons, il y a toujours un ciel bleu et dégagé. Cet endroit est d'ailleurs appelé le "blue hole" et c'est un site d'observation idéal pour les aurores: la raison est géographique car l'immense lac de Tornesträsk, entouré de montagnes, crée un phénomène météorologique qui maintient les nuages au dessus des sommets, créant ainsi une trouée de ciel clair et pur, sans nuages au dessus du lac. Et effectivement, au fur et à mesure que nous approchons du lac, le ciel se dégage et nous commençons à voir le soleil. Le moral revient
A peine arrivés à l’hôtel, nous déchargeons notre matériel photo pour aller capter les derniers rayons de soleil sur le lac. Philippe va pouvoir faire voler le drone.
La séance photo s'achève rapidement car la nuit tombe très vite mais nous prenons le temps de faire les pré-réglages de nos appareils photo pour la nuit à venir car il sera impossible de faire la mise au point dans le noir: il est très important de déterminer ou se situe l'infini sur l'objectif utilisé afin que les étoiles soient nettes.
Nous rentrons à l’hôtel nous réchauffer et prendre des forces: pas question de se reposer, la nuit va être longue: l'indice de prévisions d'aurores est élevé et la météo est clémente ....
Un rapide diner entrecoupé de nombreuses aller et venue sur la terrasse pour surveiller le ciel et l'arrivée des aurores; et après un début de soirée calme, le ciel commence à s'animer vers 21h. Nous nous hâtons de finir notre repas car ça y est, ça commence. Vite, nous enfilons les grosses chaussettes, chaussons nos bottes avec crampons, enfilons la cagoule, mettons les gants, fermons la doudoune et armés des trépieds, du sac photo, des lampes frontales, nous voila partis sur les sentiers enneigés nous conduisant au bord du lac.
Nous voyons enfin nos premières aurores boréales!!! mais surprise, le ciel ne déroule pas sous nos yeux ses rubans verts, bleu, rouge, orange et à l’œil nu, on ne voit presque rien, juste une trainée verdâtre plus ou moins lumineuse qui ne ressemble pas à ce que l'on pouvait imaginer. Seul un appareil photo en pose lente peut capter ce mouvement dans le ciel. Même Philippe ne verra rien dans la caméra.
Les aurores sont dues à des explosions solaires qui rejettent dans l’espaces des jets de plasma extrêmement chauds, se déplaçant rapidement dans l’espace et leurs rencontres avec les gaz de l’atmosphère produit ces bandes lumineuses dont la couleur dépend de la charge énergétique des particules et de la nature gaz.
Plus la nuit avance, plus l'activité aurorale augmente et plus les aurores deviennent visibles à l’œil nu. Un véritable ballet céleste s'offre sous nos yeux, il est bientôt minuit et la fatigue se fait sentir (ça fait pratiquement 24h que nous sommes levés) mais pour moi, il n'est pas question d'aller me coucher, je veux profiter au maximum de ce spectacle. C'est ce soir la que nous verrons nos plus belles aurores. Comment ne pas être hypnotisée par ce ballet incessant dans le ciel de courbes ondulantes, de lignes tellement lumineuses qu'elles illuminent le ciel et se réfléchissent sur le sol.
Sur une des photos, on peut voir sur la montagne une ligne pointillée: c'est le télésiège conduisant au sommet du mont Nuolja situé à 900m d’altitude et fonctionnant les nuits d’hiver pour profiter du spectacle des aurores. Malheureusement, le soir ou nous devions y aller, une forte tempête de neige a entrainé la fermeture provisoire des installations. Dommage !!
Connaissez vous la légende des aurores:
En Norvège, les samis pensent qu’elles proviennent du souffle des baleines de l’océan arctique, en Suède, ce sont les réflexions de la lumière du soleil sur les écailles des harengs, en Finlande elles sont dues à un renard arctique qui balaie la neige avec sa queue, en Amérique du Nord, les indiens voient leurs ancêtres morts danser dans le ciel à travers les aurores (plus celles ci sont rapides, plus leurs ancêtres sont joyeux) et les inuits du Groenland pensent que ce sont les âmes de leurs animaux favoris (phoque, béluga, baleine). Il est dit qu’une impératrice chinoise, qui avait du mal à concevoir un enfant, tomba enceinte après avoir vu une aurore. Aujourd’hui encore, de nombreux chinois viennent en Laponie dans l’espoir de faire un bébé, cela porterait bonheur à l'enfant
2ème jour: Parc Abisko
Après une courte nuit, réveil à 5h30 pour assister au lever de soleil sur le lac gelé. La tête encore dans les étoiles, remplie d'images de la veille, nous prenons la voiture pour aller sur une partie rétrécie du lac, où le courant d'eau sous la couche de glace entraine de fortes pressions ce qui provoque par endroit, de longues failles jalonnées de bloc de glace, soulevés par la pression, complètement déchiquetés et qui se brisent, qui se soulèvent, qui s'amoncellent les uns sur les autres et qui forment de véritables sculptures. Dégradés de bleu nuit, de bleu indigo, de bleu turquoise, de gris dans une ambiance glaciales, le tout sous un ciel paré d'une tenue allant du rouge à l'orange. C'est un véritable festival de couleurs qui s'offre à nous, les photographes s'éclatent.
Survol du lac avec le drone qui va battre ses records de distances: 940m ! Le drone n'est plus visible; le vol est contrôlé par un écran qui permet de le suivre et de voir ce que filme la go pro. Également record de hauteur: 199m, il n'a jamais été aussi haut. Philippe s'éclate avec son joujou et moi je m'éclate avec mon canon 7D !!
Pour voir le film capturé par le drone: philofdrones.com
Petit musée sur l'habitat traditionnel en plein air, à proximité de l’hôtel. IL y a des reconstitutions de njalla, fermes traditionnelles légèrement surélevées pour se protéger de l’humidité ou enfouies sous une épaisse couche de tourbe pour se protéger du froid ou en hauteur sur un poteau de bois pour se protéger des loups, ces fermes servaient de garde manger ou d’habitation pour les peuples sami.
La terre des samis, installée à Kiruna, en Laponie suédoise est en danger à cause des exploitations minières qui touchent des zones protégées, lieu de passage des transhumances des rennes. Cela menace l’élevage du renne car les territoires sont de plus en plus restreints et les voies de passage des rennes sont coupées. Les fermiers sami s’opposent de manière pacifique aux projets miniers mais ils ne sont pas entendus et le gouvernement suédois, peuple pourtant réputé pour son respect de la nature, donne de nombreuses autorisations de forage et chaque jour de nouvelles mines à ciel ouvert voient le jour, ce qui provoque des effondrements et des glissements de terrain rendant ces zones impraticables, voir dangereuses et interdites d’accès. Bientôt la région deviendra un « no man’s land »
Tout ceci remet en question la culture de ce peuple, mais pas seulement ,car à plus grande échelle, il s’agit des derniers grands espaces européens et plus largement de l’avenir de l’humanité. Le parlement sami norvégien a demandé au gouvernement norvégien d’intervenir en faveur des sami de Suède, mais pour l'instant rien ne se décide.
Image emblématique de la Laponie: Lapporten, la porte de la Laponie, montagne, en forme de U s'ouvrant sur une large vallée de 2km, entourée de 2 montagnes parmi les plus hautes de Suède
Nous prenons un peu de hauteur pour aller saisir les derniers rayons du soleil sur le lac. Pendant un très bref instant, le soleil a brille de ses milles feux sur l’hôtel d'Abisko, faisant ressortir sur les pentes enneigées, ses constructions colorées rouges et oranges. Vite, photo
Sortie nocturne avec Peter Rosen ancien professeur en sciences de l’environnement, spécialisé dans la photographie de paysage et d’aurores boréales. Il met à la disposition de ses clients, tout le matériel photo nécessaire qu’il laisse en permanence dans son tipi. Ici, pas de voleurs !!! et pourtant quel matériel .... lapplanmedia.se
Nous prenons des motoneiges pour aller sur le site en empruntant un sentier au milieu des bouleaux et des épicéas, étrange atmosphère au milieu de cette immense étendue de neige éclairée par la lueur de la lune et un ciel constellé d'étoiles comme je n'en n'ai jamais vu. C'est tout simplement magique.
Nous attendrons patiemment l'arrivée des aurores, le ciel n'est pas parfaitement dégagé, mais l'aurore arrive à se faufiler entre les nuages et à venir nous souhaiter la bienvenue.
On pourrait se prendre pour des nomades en sirotant notre boisson chaude à l'abri du froid dans le tipi
3ème jour: Parc Abisko
Pas besoin de se lever aux aurores, le ciel est complètement gris, pas de lever de soleil aujourd'hui, nous en profitons pour faire une grasse matinée en se levant à 8h au lieu de 5h.
Randonnée sur les hauteurs d’Abisko dans de la neige profonde pour atteindre, non sans peine, une résidence secondaire inoccupée et qui nous servira de lieu de délire photographique. De là haut, magnifique vue sur le lac et les montagnes qui l'entourent, on se sent seul au monde, la nature dort, tout est calme, seuls nos pas dans la neige, nos commentaires et nos souffles courts peuplent le silence qui nous entoure. J'oubliais, on entend parfois un bruit de tondeuse au dessus de nos têtes, c'est le drone de Philippe !!
Nous redescendons vers le lac pour arriver au bord d'un immense canyon glacé, le canyon de la rivière Abiskojakka, nous essayons de descendre pour aller à l'intérieur et randonner entre ces flancs de montagne coupées à vif, mais l'accès est fermé pour des raisons de sécurité, trop glissant. Nous devons rester sur les hauteurs mais nous profitons malgré tout du spectacle que nous offre cette cascade, entièrement gelée, sous laquelle l’eau continue de couler. La rivière s'écoule dans un canyon allant jusqu'à 20m de profondeur avant de se jeter dans le lac. C'est un lieu privilégié pour les amateurs d'escalade sur glace
En cette période de l'année, le lac est entièrement gelé et ce sera notre aire de jeu pendant les 3 jours que nous allons passer ici. Sensations garanties car malgré les 50cm de glace, des craquements sourds nous rappellent que nous marchons sur de l'eau et non de la terre ferme. Mais pas de risque , ce ne sont que des bulles d'air qui remontent à la surface.
Par endroit même nous nous enfonçons dans des trous remplis d'eau, nous faisant craindre une brèche mais en fait, ce ne sont que des dépressions dans la glace qui a fondu en surface, laissant apparaître une flaque d'eau; dessous il y a une très grosse épaisseur de glace
Lieu de détente et d’activités sportives pour les habitants de la région, le lac est très fréquenté, dès la sortie de l’école, les enfants investissent le lac avec leurs patins à glace, leurs skis de fond, leur crosses de hockey, les adultes quant à eux optent pour le scooter des neiges permettant de se rendre sur la rive opposée du lac pour trouver une zone de glace plus lisse, car abritée du vent, et plus accessible pour le patinage.
Nous passerons une bonne partie de l’après midi à jouer sur les lumières, les textures, les profondeurs de champ. Pendant ce temps là, Philippe initie Peter Rosen au vol du drone, encore un fan… A l'aide de son moto neige, il l'emmène à une extrémité du lac pour faire des essais
Allez, on fait une photo de groupe!
Pas si simple que ça, il y en a toujours un ou une qui n'est pas synchro avec les autres, il nous faudra plusieurs prises avant d'obtenir la photo attendue
Ce soir, mauvaises conditions météorologiques: tempête de neige et ciel bouché, aucune chance de voir des aurores cette nuit et la montée en télésiège, initialement prévue est annulée à cause du vent. Mais nous persévérons dans notre chasse aux aurores. Le ciel est couvert au dessus de nos têtes, pas de problème, prenons la voiture pour trouver une trouée nuageuse. L'entêtement de Vincent nous fera parcourir une "certaine "distance pour nous récompenser d'un ciel dégagé, et constellé d'étoiles; mais il y a peu d'activité ce soir là et nous ne verrons que des petites aurores: en fait, on devient très exigeant !!
4ème jour: Abisko- Ovre Soppero
Nous quittons Abisko pour nous rendre à Ovre Soppero, situé à 3 heures de route. Sous un ciel magnifique nous longeons le lac (mais toujours également la voie ferrée) sur la route prise il y 3 jours auparavant mais nous n'avions pas pu apprécier la beauté du paysage à cause du mauvais temps.
La tempête de neige de la veille a balayé la surface du lac d'une fine couche de neige, inégalement répartie sur le lac, donnant des taches blanches au milieu des taches noires de glace denses et épaisses. Spectacle fascinant immortalisé par le drone (ce qui veut dire qu'il faut à tout prix voir le film de Philippe). C'est tout juste grandiose
Ovre Soppero est le seul village en Suède où plus de 50% de la population est tournée vers l'élevage de rennes. Nous rejoignons le ferme de Per Nills, fermier sami.
Per Nills et son épouse vivaient essentiellement de l'élevage de rennes mais des pluies givrantes en automne 2007 ont emprisonné les lichens, nourriture essentielle des rennes, décimant alors les troupeaux et entrainant de graves difficultés économiques pour les fermiers. Le couple s'est alors tourné vers le tourisme et accueillir des visiteurs pour leur faire découvrir leur culture. La première démarche fut de construire un kota, une maison traditionnelle de bois, recouverte de tourbe. Après la kota, Per Nills a transformé un vieux corps de ferme en un musée lapon regroupant les objets utilisés par ses ancêtres nomades, les vêtements travaillés de leurs mains, les ustensiles qu'ils utilisaient et retraçant ainsi la vie de nomade qu'ils menaient.
Il a également installé un sauna traditionnel où il est bon d'aller se réchauffer après une journée passée à l'extérieur. Mais la tradition veut qu'au sortir du sauna, on se roule dans la neige ce qui veut dire qu'il faut sortir dehors en maillot de bain en passant de 85°C à -5°C, marcher pieds nus dans la neige, se jeter sans réfléchir dans la neige, se frotter, se rouler dedans jusqu'à passer du rouge écrevisse transpirant au blanc réfrigéré transi de froid. Peu de volontaires pour m'accompagner dans ce défi pourtant tellement énergisant.
Depuis 1988, les autorités norvégiennes préservent la langue, la culture et le mode de vie des samis de Laponie et en 1989, ils ont obtenus le parlement sami, leur 1ère assemblée consultative crée pour défendre et protéger ce peule de Laponie. Ils ont officialisé leur statut avec leur fête nationale et leur propre drapeau sami dont les couleurs représentent les saisons, et leurs durées: le bleu pour la nuit et l'hiver, le vert pour le présent, le rouge pour l'été et la chaleur, le jaune pour l'automne et le rond pour le soleil et la lune. On retrouve ces couleurs dans les costumes traditionnels des samis.
Un autre aspect traditionnel de la culture sami, c'est le joïk, chant spontané fait uniquement de vibrations de gorge, censé révéler l'âme d'une personne, d'un lieu ou d'un animal.
Musique du gagnant d'incroyable talent en Suède en 2014 qui chante un joik traditionnel, à écouter , c'est superbe
https://www.youtube.com/watch?v=A4Fldf8_Yzw&index=17&list=RDZGiB1GmgqvM
Per Nills nous fait visiter sa ferme avec ses rennes et ses chiens de traîneau. Chaque renne a sa propre marque dans l'oreille sous forme d'entailles plus ou moins sophistiquées pour le reconnaitre et sur le corps des traces de coups de couteau faites au moment du comptage lors de la migration.
Les forêts de Laponie, alternent entre larges espaces parsemés de jeunes pousses d’arbres, de sous bois aérés et de forêts de pins et de bouleaux, habituellement recouverts de neige, mais comme cette année, l’hiver n’a pas été froid, nous n’aurons pas ces paysages caractéristiques d’arbres recouverts de neige et pliant sous le poids de la neige.
5ème jour: Ovre Soppero et ses environs
Visite de "Vittangi moose park" où vivent des élans apprivoisés dans un parc clôturé.
A la fin du 19ème siècle, l'élan était en voie de disparition mais des mesures de protection ont permis un renversement de cette tendance et l'abondance actuelle pose un réel problème car un élan consomme essentiellement de jeunes rameaux et cause de ce fait des dégâts importants de la forêt.
Autre problème, ils créent de nombreux accidents de collision sur les routes. Leurs prédateurs étant en diminution, la régulation naturelle de la population ne se fait plus, aussi l'homme a la responsabilité de les réguler et 100000 animaux sont ainsi abattus en automne pendant la période de la chasse.
Sortie en raquette sur le fleuve gelé de Laino « la rivière aux saumons sauvages » connue pour abriter de nombreuses variétés de poissons et pour la pureté de son eau.
Un vent glacial s’est levé et des bourrasques de neige viennent ralentir notre marche en raquette, mais nous offre un spectacle grandiose qui nous fait oublier les -15C qu’il fait dehors et un coucher de soleil aussi beau, ça se mérite !!!
Très faible activité dans le ciel pour notre dernière nuit , dommage....
6ème jour: Retour Paris
Un dernier tour de traineau en rennes pour conclure notre séjour sami.
Ces animaux restent des animaux sauvages, difficiles à capturer et à contrôler. Per Nills se fait aider dans cette tâche par un jeune fermier du village à qui il apprend les rudiments du métier et en échange, ce dernier lui prête son champ pour héberger son troupeau
Fin du voyage, une halte s’impose à l’hôtel de glace de Jukkarsjärvi, sur les rives du Torne. Contraste saisissant après ces quelques jours passés auprès de Per Nills, dans ces grands espaces vierges, nous donnant l’impression d’être seuls au monde. Ici, des voitures, des bus et des centaines touristes qui affluent dans cet hôtel reconstruit chaque année avec de la glace et de la neige. La construction nécessite
30 000 tonnes de neige, et dès le mois de Mars, 5 000 tonnes de glace sont extraites du fleuve, puis conservées dans deux entrepôts à une température comprise entre -5 et -8°C. Le nombre des chambres varie chaque année mais il y a en moyenne, une vingtaine de suites et une cinquantaine de chambres. Les suites sont décorées par des artistes venta du monde entier et la température à l’intérieur étant proche de -5°C, chaque lit est équipé de peaux de rennes et d’épais duvets. L’hôtel abrite également un bar et une chapelle.
Finlande
1er Février 2016
L'heure du départ a sonné, un vol de 4h30 pour faire Helsinki- Rovaniémi, équivalant à 3500Km. Voilà, finie la grisaille parisienne et place aux paysages enneigés, glacés ou règnent le silence et la quiétude. Bienvenue en Laponie finlandaise.
La Finlande jouxte 3 frontières: la Norvège, la Suède et la Russie et la Laponie finlandaise, située au niveau du cercle polaire occupe 30% de la superficie de la Finlande. C'est la région ayant la plus faible densité de population: elle abrite seulement 3% de la population, en majorité des samis avec moins de 2 hab./km². Pas étonnant que nous ne croisions pas beaucoup de monde et que les routes soient désertes!
Nous atterrissons à Rovaniemi qui est la capitale administrative de la Laponie, mais aussi le lieu de résidence du Père Noël. Comme son adresse est tenue secrète, quelque part dans la forêt, en pleine nature, nous ne le verrons pas, par contre, nous rencontrerons les cousins du célèbre Rudolph, le fidèle compagnon à quatre pattes du Père Noël.
La Laponie sort de son « kaamos », période de l'année de pénombre mystérieuse, qui s’étend de décembre à janvier et durant laquelle le soleil ne se lève jamais. Cependant il y a quelques heures de lueur entre 10 heures du matin et 3 heures de l’après midi (cette période de clarté dure environ cinq heures). La blancheur de la neige accentue la luminosité et il ne fait pas réellement nuit noire.
En Février, le soleil commence à faire son apparition et son retour au ras de l'horizon ajoute une note féérique, en diffusant une lumière très douce qui colore les lacs gelés et les forêts de rose, de parme, de violet, et bleu pâle. Comment résister à cette lumière si singulière et si mystérieuse, caractéristique des régions nordiques, à ses levers et couchers de soleil qui s'éternisent , et à cette ambiance envoutante ou tout est figé par le froid. Les journées très courtes nous font perdre nos repères et nous n'avons plus aucune notion du temps: attendre 9 heures pour voir le lever du soleil et être dans l'obscurité dès 17 heures nous fait prendre conscience qu'il faut profiter de ces quelques heures de lumière avant de se laisser envelopper par la nuit polaire.
A notre arrivée, Dame Nature nous gratifiera d'un magnifique ciel bleu et de ses fameuses lumières pastels.
Sur la route, une pause photo s'impose pour capter le coucher de soleil le long d'une rivière gelée et d'un lac, se recouvrant peu à peu d'une brume de chaleur car après ces longues nuits hivernales, dès que le soleil apparait, les températures remontent légèrement et réchauffent le sol, donnant ainsi ce voile de brume.
2 Février 2016
Chaussés de nos raquettes, couverts jusqu'aux oreilles , sac photos sur le dos, nous voila partis à la découverte du Parc national du Riisitunturi qui est un parc national de Finlande, au sud-est de la Laponie, sur le territoire de la municipalité de Posio. Il couvre une superficie de 77 kilomètres carrés.
Nous démarrons notre randonnée en suivant un sentier, visible uniquement par les traces d'autres randonneurs (les balises étant complètement enfouies sous la neige) au milieu d'une forêt de pins sylvestres, d'épicéas, de sapins et de bouleaux, recouverts d'une épaisse couche de neige et de gel sous toutes leurs coutures. Philippe "le sportif" est un peu à la traîne , cela ne l'empêche pas de nous prendre en photo et avec son autorisation, je joins ses clichés.
Dommage, le soleil n'est plus au rendez vous, une fine pellicule de neige commence à tomber, le plafond nuageux devient de plus en plus bas, une légère brume recouvre la forêt et le paysage devient monochrome: du noir et blanc tout autour de nous. Mais la magie de cette forêt de conifères blancs se fait déjà sentir, plus aucun bruit autour de nous, c'est le silence absolu; l’esprit se vide alors de toutes pensées polluantes et tous nos sens se mettent en éveil à l'écoute de cette nature préservée et vierge de toutes pollutions humaines. Des êtres invisibles semblent habiter cette forêt et on est presque déçu de ne pas rencontrer un troll ou une petite fée des neiges au détour du sentier.
Dans la mythologie Sami, tout ce qui est sur terre est doté d’une âme, si bien que chaque chose ou chaque être vivant possède sa propre histoire. Les rochers et les arbres, les renards et les rennes, les aurores boréales et le ciel ainsi que le couteau dans la main de l’éleveur de rennes sont également porteurs de tout le savoir et de toute la sagesse du monde.
Pendant la montée, nous avons pu faire connaissance avec l’autre légende du lieu: la ”Table de Tapio”. Il s’agit d’un épicéa qui n’a pas de sommet et qui grandit en largeur mais pas en hauteur.Dans les temps anciens, les chasseurs finlandais avaient l’habitude de poser à son pied une pièce du premier gibier tué à chaque nouvelle période de chasse; c’était une offrande à Tapio, le Grand Esprit de la forêt selon les croyances païennes. Ces dernières sont d’ailleurs encore très vivaces dans la culture finlandaise.
Peu à peu, au fur et à mesure de notre ascension, la forêt devient de plus en plus clairsemée, les arbres de plus en plus petits et nous avons de plus en plus de mal à avancer dans une poudreuse profonde ou nous nous enfonçons jusqu'aux genoux. En fait, plus nous montons, plus l'air devient humide et les chutes de neige importantes. La neige s'accumule alors au pied des arbres pour faire disparaitre leurs bases et former un cône de plus en plus haut ce qui donne une forme inhabituelle aux arbres, quant aux branches, elles se chargent de cette neige qui s'accumule, durcit avec le froid pour devenir une véritable carapace de glace, transformant les arbres en "tykky" (le mot finlandais pour désigner l'accumulation de la neige dure et du gel sur les arbres).
La petite taille des arbres s'explique par toutes ces contraintes que leur fait subir la nature: un hiver très long durant lequel ils doivent supporter et endurer des températures extrêmes, braver des tempêtes de neige les recouvrant entièrement de neige puis de glace, puis connaître un été très court durant lequel la sève n'a pas le temps de monter dans les troncs et de les nourrir suffisamment. Pour moi, ces arbres sont des êtres à part, de véritables réincarnations d'êtres formidables, solides, combattifs car survivre dans de telles conditions demande une énergie particulièrement puissante.
Après 1h30 de marche, nous arrivons au sommet où une vue panoramique s'offre à nous sur le lac Kitkajärvi, et plus à l’est sur la station de ski de Ruka (station de ski la plus populaire de Finlande avec ses 28 pistes entretenues par des canons à neige: à cause du froid la neige gèle et devient une vraie patinoire; il faut donc ajouter de la neige artificielle ; un comble au royaume des neiges), le parc national d'Oulanka ( à 10km de la frontière russe) et le parc national de Paanäjarvi en Russie.
Une légère amélioration du temps va transformer le monochrome en un dégradé de gris. Pas facile les photos !!!
Sur le sommet de la colline, exposés au vent et au froid, les arbres deviennent alors de véritables sculptures, mi-humaines, mi-animales: ce sont les sentinelles de l'arctique, gardiens des lieux mais la plupart des arbres ne peuvent pas supporter l'immense poids de la neige, et ils se courbent de manière impressionnante et certains ne passent pas l'hiver.
Laissons libre cours à l'imagination et devinons qui se cache derrière ces arbres ...
Brisby (notre lapin) nous a rejoint , un peu plus loin, un caniche, là bas un éléphant, et tout autour de nous des centaines d'humains courbés de douleur
Cet endroit envoutant méritera que l'on revienne durant la semaine pour peut être le voir sous le soleil ? mais ne serait ce que pour entendre de nouveau craquer la neige sous nos pieds, nous enfoncer dans la poudreuse jusqu'aux genoux, écouter le silence, plonger dans ce blanc immaculé et communier avec les arbres.
Après une telle journée, dans le froid et la neige, rien de mieux que de profiter de nos charmants chalets et de plonger dans la chaleur de notre sauna. En Finlande, le sauna est indissociable de la culture finlandaise et dès le plus jeune âge, ils pratiquent ces ablutions et ils ne les quittent plus tout au long de leurs vies. Partager un sauna avec quelqu’un revient à tisser des liens en abordant des sujets de conversation qu’on considère essentiels à un titre ou un autre. C’est si vrai que bien souvent, les grandes décisions économiques sont nées en Finlande sur les gradins des saunas et non pas dans les salles des conseils d’administration.
Notre chalet au début du séjour, pas trop de désordre encore, mais ça ne va pas durer....
3 Février 2016
Direction le Parc d'Oulanka, à la frontière russe. Le trajet en voiture sur ses routes désertes, parfaitement entretenues est un véritable spectacle. Personne, nous sommes "into the white", seuls au milieu de ces forêts enneigées; parfois on croise une personne à un arrêt de bus, ou un cycliste ou un piéton seul sur la route, loin de toute bourgade.
Le Parc National d'Oulanka est situé au nord de la ville de Kuusamo et de la station de ski de Ruka. Il est connu pour son célèbre itinéraire de grande randonnée, le circuit de l’Ours : Karhunkierros. Ce parc national est l’un des plus réputés de Finlande et il est très fréquenté en été pour ses randonnées.
Équipés de nos raquettes, nous empruntons une portion du parcours de l'ours pour arriver à un refuge et découvrir des gorges magnifiques, des spectaculaires canyons où coulent les rapides charriant une eau sombre et glacée. Un pont suspendu permet de traverser la rivière mais prudence, la neige le rend très glissant.
C'est le moment de sortir les filtres et le trépied, les pauses longues s'imposent.
Pour clôturer la journée, sortie en moto neige de nuit sur les rives du lac. Grande première pour moi qui n'ai jamais conduit de tels engins! Nous enfilons nos tenues prêtées par le guide: une combinaison de ski, des gants, un casque, une cagoule…pendant que le guide nous explique ce que nous allons faire et nous donne les consignes de sécurité. Je prends les commandes et démarre doucement. Je sens que Philippe à l'arrière n'est pas du tout rassuré, pas facile de prendre les virages avec un engin aussi lourd, et j’ai peur de nous renverser à chaque virage, mais peu à peu je me familiarise avec cette conduite et deviens de plus en plus confiante. Grisée par le paysage qui défile autour de moi, je ne sens même pas la morsure du froid sur le visage. Tout simplement magique!!
4 Février 2016
Ciel couvert encore ce matin et températures à la baisse, mais la météo annonce une éclaircie pour l'après midi, nous pourrions quitter le monochrome pour revivre les lumières pastels du grand Nord
En attendant, direction les chiens de traîneau ....
Qui dit Laponie, pense chiens de traîneaux. Nous nous rendons dans une ferme familiale d'élevage de huskies où une centaine de chiens forment le cheptel. A notre arrivée, une agréable odeur vient nous chatouiller les narines et des dizaines de chiens viennent nous dire bonjour en nous sautant dessus, en tentant de nous lécher le visage; quel accueil chaleureux. Nous devons faire attention ou nous marchons si nous ne voulons pas ramener un souvenir odorant sous nos bottes, et veiller à ne pas poser nos sol par terre car les chiens risqueraient de marquer leurs territoires dessus. Le propriétaire nous présente les lieux: les box pour les jeunes chiens pour les abriter du froid quand les températures deviennent glaciales, la salle des retraités pour les chiens âgés qui ne peuvent plus courir et l'aire de jeu clôturée où les chiens peuvent se défouler.
Certains chiens sont sur le point d'embarquer en voiture pour aller sur une aire de départ d'un raid de plusieurs jours. Ils sont complètement excités et montent avec joie dans la voiture et leurs cages.
Pendant ce temps, l'éleveur nous donne les instructions pour conduire notre attelage , ça ne semble pas difficile, tout ce qui nous avons à faire c'est de freiner les chiens et de diriger le traîneau dans les virages, nos amis à quatre pattes se chargeront du reste. Pendant une heure, nous allons vivre dans la peau d'un musher et le nez au vent, glisser à travers la nature vierge de Laponie accrochés à nos traîneaux de bois au son des aboiements des chiens. J'ai hâte !!
La préparation des attelages demande une parfaite connaissance des chiens, connaître leurs points forts ou faibles au niveau physique, leurs intelligences, leurs personnalités et leurs affinités entre eux pour éviter les bagarres. Tout d'abord, déterminer qui sera le chien de tête, éliminer le flemmard qui ne fera aucun effort, et équilibrer les attelages pour que chacun aille à la même vitesse. Les chiens les plus intelligents sont les leaders, ils sont devant et les plus physiques sont à l'arrière: l'intellect devant et le physique derrière !!.
L'excitation gagnent les chiens qui hurlent, aboient, se bousculent et sautent dans tous les sens, tous veulent partir en balade amis: Sushi, Pépé, Amore, Roger, Pédro... ils ont parfaitement compris qu'ils allaient bientôt être de sortie.
Tout le monde est prêt, les chiens et les mushers "en herbe". Arc-boutée de tout mon poids sur le frein pour retenir la meute impatiente, j'attends le signal du traîneau de tête pour démarrer, les chiens hurlent d'impatience. Enfin, le signal du départ est donné, les chiens se précipitent dans une course effrénée sur le lac et entre les arbres givrés, Sur 2 rangs serrés, les fils du loup retrouvent leurs instincts, le chien de tête aboie pour stimuler la meute, un jappement bref aussitôt absorbé par le manteau blanc du paysage.
Libres soudain, athlètes infatigables, les chiens suivent leur dresseur et ce n'est pas vraiment moi qui guide le traîneau, ce sont plutôt les chiens qui me guident mais j'ai quand même la sensation de vivre une véritable expédition dans le grand Nord !!!
De retour à la ferme, les chiens retournent dans leurs enclos, après une bon repas de viande (un peu fatigués quand même après cette course de 15Km) et nous, nous nous réchauffons sous un tipi où crépite un feu dans un braséro et où nous dégusterons des spécialités locales
Au revoir les chiens et merci .....
Nous terminons la journée sur un site complètement pris dans les glaces où la vie semble s'être arrêtée et où les arbres tentent de survivre
5 Février
Le soleil est de retour, vite profitons de cette éclaircie pour aller voir le lever du soleil.
Ce qui m'impressionne le plus, c'est que ce lever de soleil n'en finit pas: du fait que le soleil est très bas sur l'horizon, la lumière garde ses teintes roses, parme, et garde ses tonalités pastels, si douces et tellement en opposition avec la rigueur de la nature environnante.
Des arbres, encore des arbres, et toujours des arbres diront certains en voyant ces photos, mais une ambiance mystérieuse entoure ces arbres et une énergie particulière se dégage de ces lieux au milieu de ce silence on peut presque entendre les cris de souffrance des arbres
Nous retournons au Parc national du Riisitunturi pour profiter des lumières
Gardiens des lieux ou sex toys pour finlandaises?
Ramener de telles photos, ça se mérite et il faut braver les températures qui sont de plus en plus basses, les appareils ont du mal à supporter les -25°C , les batteries se déchargent très rapidement et au final, mon déclencheur aura aussi du mal à fonctionner , mais que c'est grisant ce froid glacial mais il faut veiller à ne rien laisser au dehors car tout gèle immédiatement
Mais la journée n'est pas terminée, le ciel dégagé reste ce soir et on annonce une faible activité électromagnétique, peut être une chance de voir des aurores. A peine le temps de diner et nous voilà repartis à la chasse des "nothern lights"
Nous aurons quand même des aurores pendant notre semaine finlandaise, de faible intensité et difficilement visibles à l’œil nu, seules les vitesses lentes de nos appareils parviennent à capter ces jeux de lumière mais la magie est tout de même présente et les étoiles scintillent de milles feux dans ce ciel dénué de toute pollutions lumineuses.
6 Février
Le renne est l'animal le plus courant en Laponie Finlandaise. On compte des milliers de têtes. On peut les voir dans la nature, au cœur des forêts ou au bord des routes mais la majorité vivent en élevage et certains lapons les utilisent pour gagner leur vie.
"Pour les lapons, l'élevage de rennes est une activité ancestrale mais avec l'apparition de l'industrialisme et sa diffusion jusque dans les régions montagneuses, les Lapons ont de plus en plus nettement converti leur économie naturelle en une économie financière. Autrement dit, le renne jadis utilisé pour la traite, les transports, la boucherie et la confection de vêtements avec les peaux, n'est plus aujourd'hui ou presque plus qu'un animal de boucherie. Il en résulte que la transhumance, en ce qui concerne les familles, a été écourtée et a même presque cessé en certains endroits. Les familles se sont fixées et groupées dans ce que l'on pourrait appeler des "résidences" (visten) installées dans les régions des pâturages de printemps et d'automne, aux alentours des contreforts, des forêts de bouleaux et de la zone supérieure des forêts de conifères. Et maintenant, les Lapons se consacrant exclusivement à l'élevage du renne sont de moins en moins nombreux et sont obligés de combiner l'élevage avec d'autres activités telles que la pêche, une petite culture plus ou moins primitive et depuis quelques années le tourisme". Extrait d'un article très intéressant sur l'évolution et la disparition ds lapons nomades . http://books.openedition.org/puc/827?lang=fr
Alors soyons de bons touristes et allons faire un tour de traîneau avec Rudolph et ses copains. Le fermier, en tête de l'attelage, conduit le renne en courant à coté de lui car il est impossible de laisser l'animal conduire seul l'attelage, il retrouverait aussitôt son instinct et s'enfuirait dans la forêt.
Je me suis fait un nouveau copain, le renne est un animal sauvage et il est difficile de l'approcher mais ça devient beaucoup plus facile lorsqu'on lui propose une poignée de lichen qu'il vient manger dans la main, comme quoi, même le renne peut succomber à la tentation
Hiver et été, 2 paysages complètement différents et 2 ambiances opposées: c'est comme passer du noir et blanc à la couleur, quitter le monde du silence et de la nuit pour retrouver un monde vibrant de sons et de lumière continue.
Et voila, c'est fini nous allons devoir quitter ce grand blanc pour retrouver notre grisaille parisienne.
Superbe voyage, superbe groupe, superbes vacances, allez la photo de groupe pour finir...
suite de la photo sur le film ..
Quelques clichés du film fait par Philippe avec son drone. A voir prochainement sur philofdrones.com
Meet Up- Portraits à la galerie Vivienne
Le concept est simple. Pour chaque « Meet Up », une dizaine de modèles bénévole se mettent à la disposition des photographes, amateurs ou professionnels et en échange, nous leur fournissons nos meilleurs clichés afin qu'ils enrichissent leurs portfolios. Je vous emmène dans les galeries couvertes et le parc du Palais Royal.
Read MoreParis et ses ponts
Lever de soleil depuis le pont Neuf. Conditions de prises difficiles du fait des palissades installées sur le pont des Arts en vue de sa rénovation suite au retrait des milliers de cadenas posés sur les barrières.
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