




Dans le parc, nous traversons le village de Kwai, occupé par des tribus locales, des paysans et des personnes travaillant dans les lodges avoisinants. Pas d'eau, pas d'électricité, juste des maisons en tourbe.
L'histoire de ce village remonte aux années 60:
Le Morémi Park est une zone protégée du Botswana, nommé ainsi en l'honneur du chef d'une tribu locale. C'est une "game réserve" et non un parc national car à ses débits officiels, des membres de tribus y habitaient. Inquiets de l'épuisement rapide de la faune et de la flore sur leurs terres ancestrales, en raison de la chasse incontrôlée et de l'empiètement du bétail, la veuve du chef Morémi, soutenu par son peuple, a pris l'initiative audacieuse, en 1963, de proclamer son territoire, "réserve naturelle". C'est alors le seul secteur protégé de l'Okavango. C'est aussi le seul 1er espace protégé d'Afrique établi par les résidents eux même continuent à y vivre. Mais à la fin des années 60, le gouvernement change d'avis: il brûle les villages et oblige les résidents à migrer en dehors du parc. Les tribus s'installent alors de l'autre côté du fleuve Kwai, ou elles fondent le village Kwai. Mais ses habitants se méfient toujours du gouvernement de peur que celui ci leur impose un autre déménagement
Toujours un nombre incroyable d'oiseaux parmi ceux ci: un choucador à oreillons bleus (suivant sa position par rapport au soleil, il peut passer du bleu nuit au noir, au bleu turquoise) avec sa proie, fraichement attrapée et un aigle ravisseur
En journée, les prédateurs ne chassent pas donc tous les animaux cohabitent ensembles.





La matinée n'est pas très fructueuse, et notre "game" n'est pas très riche en animaux. A un moment, on a espèré voir un léopard: le ranger a suivi des traces fraîches, puis fait demi tour pour de nouveau revenir sur les pas car l'animal avait fait lui aussi demi tour et effectivement, nous aurons juste le temps d'apercevoir un léopard et son bébé mais très furtivement car la femelle s'est enfoncée dans le bush pour disparaitre complètement.
Retour au lodge pour la pause déjeuner. Depuis la terrasse du lodge, nous pourrons assister à la baignade et aux jeux aquatiques d'un groupe d’hippopotames. Le drone va encore faire des merveilles au dessus de la rivière
le lien de Philippe philofdrones.com






Notre "game" du soir va s'avérer très fructueux; notre ranger, avec ses yeux de lynx, a trouvé un léopard qui va se laisser suivre et se laisser photographier sous nos yeux éblouis. Dommage pour Manuel qui a préféré se reposer !!!
Pour ne pas le perdre de vue, notre 4X4 se faufile au milieu des branches et des arbustes et notre chauffeur fera le maximum pour nous placer dans de bonnes conditions pour l'avoir sous un bon angle.





Puis le léopard décide de changer de branche, nous le suivons et là, comme dans un film: Le léopard va lentement monter sur sa branche devant le soleil couchant. Au fur et à mesure qu'il va monter, il va se retrouver en contre-jour pour laisser alors se dessiner sa silhouette dans la lumière du soleil.
Imperturbable il continue son ascension, tout le monde est sous le charme de la grâce de ce félin, nous n'entendons que le bruit du déclenchement de nos appareils photos












Arrivé au sommet de son arbre, il s'assied et nous observe (pas très rassurant quand on sait qu'un léopard peut sauter sans élan sur 6 mètres de long et de 3 mètres de haut: nous sommes justement à 3 mètres de lui, espérons qu'il n'a pas trop faim !!!)
Il nous fera sa vocalise caractéristique, composée d'une série d'une dizaine d'appels rauques et grinçants, poussés tant à l'inspiration qu'à l'expiration. Pour nous humains, ça ressemblerait à une crise d'asthme
Retour de nuit au lodge, au son de la savane qui se réveille, le combat pour la survie va commencer pour certains animauxalors que d'autres vont devoir chasser toute la nuit pour nourrir leurs progénitures. C'est la loi de la jungle !