Grosse journée de route aujourd'hui pour parcourir les fjords de l'Est par la route 1 et se diriger vers le Nord de l'île. Pas de raccourcis possibles, il faut suivre la côte pour gagner le Nord et on a souvent l'impression de ne pas avancer car il faut aller tout au fond du fjord pour se rendre sur l'autre rive, seulement distante de quelques centaines de mètres. Au fond de chaque fjord, un village de pêcheurs se cache, profitant de cet abri naturel ou les eaux restent calmes même lorsque les tempêtes d'hiver se déchainent
Le mauvais temps est de retour et nous ne pourrons pas apprécier la beauté des fjords que nous allons contourner car les sommets seront cachés par la brume .
Nous traversons des paysage de vallées et de montagnes sauvages en bord de mer. L’Est est un peu plus peuplé (12000 habitants) et les rares habitants vivent dans des villages disséminés au fond des fjords longs et majestueux.
La encore, nous ne croiserons pas beaucoup de monde, on se demande bien ou sont les islandais car les rares personnes que l'on rencontre sont des touristes (d'ailleurs, beaucoup de français) mais heureusement les moutons sont la pour nous rappeler que ce n'est pas encore la fin du monde et qu'il y a toujours de la vie sur l'île.
En Islande, les moutons paissent en liberté et en Septembre des bénévoles aident à la transhumance. Les propriétaires, grâce au marquage de chaque mouton, peuvent reconstituer leurs troupeaux.
Nous avions prévu de faire plusieurs haltes dans les fjords que nous allions croiser mais la grisaille ne nous incite pas à le faire, nous préférons avancer. FASKRUSFORDUR sera notre 1ère halte. Pause déjeuner oblige.
Ce village accueillit entre 4000 et 5000 marins bretons venus pêcher la morue et il y avait parfois plus de 100 goélettes mouillant dans le port. La rudesse du métier et du climat provoquaient beaucoup de blessures et de maladies. Pour soigner les pêcheurs, la France fit construire sur place un hôpital qui est en ruine aujourd'hui mais un projet de restauration est en cours.
Le village garde le souvenir de cette période, les plaques des rues portent les noms en français et en islandais et tous les ans la fête des français a lieu
Dernier fjord que nous atteignons après une longue montée qui nous fait quitter les montagnes verdoyantes pour nous retrouver dans un paysage hivernal avec des plaques de neige sur les sommets et un lac encore partiellement gelé
Descente sur le fjord, ponctuée par des pauses photo des cascades qui jalonnent le trajet pour atteindre SEYSIDFJORDUR, un village de l'Est enfoncé au fond d’un magnifique fjord. Il est si encaissé entre de majestueuses montagnes qu’il ne voit le soleil que 3 mois par an. Ce qui ne l’empêche pas d’être un des ports les plus actifs de la région. C'est le port d'arrivée du ferry en provenance des iles Féroé, et donc de tout ceux qui arrivent en Islande en bateau.
La plupart des maisons, magnifiques et colorées, furent bâties par des marchands norvégiens attirés par l’industrie lucrative du hareng. Mais le must, c'est cette petite église peinte en bleu. Les islandais sont en grande majorité protestants
Une pause gouter dans le pub skaftel saura nous redonner gout à la vie car le temps gris et triste commence à plomber le moral et la route commence à être longue. Allez courage, plus que 50km pour rejoindre l’hôtel
Et pour se réconcilier avec ce temps gris et triste, un bain chaud dans le spot de l'hotel suivi d'un excellent repas islandais