La valise est presque finie, le matériel photo est prêt: batteries, chargeurs, câble, disque dur externe, ordi.., plus beaucoup de place pour les habits! Mais tenue d'hiver s'impose pour aller côtoyer le grand Nord et ses températures arctiques.
Objectif: rencontrer la reine de Laponie, à savoir l'aurore boréale
2014 est une année favorable car nous sommes proches du pic solaire qui a eu lieu en Juin 2013. Avec les aurores, le principe est simple: plus le soleil est proche de la terre, plus les aurores sont visibles, et le cycle solaire (rapprochement et éloignement du soleil par rapport à la terre) est de 11 ans. Ainsi, plus on s'éloigne de ce pic solaire, plus les chances d'observer des aurores sont faibles, dans le sens ou leurs fréquences et leurs intensités diminuent. IL faut donc profiter de cette fenêtre car le prochain pic sera en 2023 !
1er jour: Paris- Kiruna- Abisko
Après 6 heures de vol et pas moins de 2 correspondances, Copenhague et Stockholm, nous arrivons enfin à Kiruna ou nous attendent Vincent et Jean Michel, nos photographes accompagnateurs. A ma grande surprise, il ne fait pas très froid et il n'y a pas beaucoup de neige.
Comme l'aéroport n'est pas très important, nous récupérons très vite nos bagages et nous prenons la voiture pour nous rendre à Abisko, parc national situé à 1h de route.
Le premier contact avec la Laponie en arrivant dans la ville de Kiruna est assez décevant.
En effet, Kiruna est une ville industrielle, axée sur l'exploitation de la mine de fer qui est située pratiquement dans le centre ville. Pas de maisons typiques, et peu d'authenticité, des magasins pour touristes et une ambiance un peu morose avec cette neige sale, ses cheminées, sa fumée, ça donne pas trop envie de s'attarder.
En fait, avant l'ouverture de la mine à la fin du 19ème siècle, la région était déserte, il n'y avait que quelques pêcheurs et chasseurs sami. La ville s'est développée avec la constante croissance de la mine et la création de la voie ferrée qui relie et approvisionne en fer, Lulea, port minéralier suédois sur la baltique, et Narvik, port minéralier de Norvège. De nos jours, la mine produit suffisamment de fer pour construire plus de 6 tours Eiffel par jour et c'est la plus grande mine du monde. A ciel ouvert au début, la mine est devenue peu à peu souterraine avec des galeries à plus de 1000m sous terre. Mais cela a une influence très néfaste sur l'environnement. Le sol est devenu très instable et la ville risque l'effondrement.
La route longe la voie ferrée au milieu de montagnes et de plaines lapones, et nous croisons de nombreux camions se rendant à la mine et qui foncent comme des bolides mais je suis un peu inquiète car le plafond nuageux est très bas, le temps est gris, et tout est gris et triste autour de nous, ce n'est pas l'image que je me faisais de la Laponie. Vincent nous rassure, la ou nous allons, il y a toujours un ciel bleu et dégagé. Cet endroit est d'ailleurs appelé le "blue hole" et c'est un site d'observation idéal pour les aurores: la raison est géographique car l'immense lac de Tornesträsk, entouré de montagnes, crée un phénomène météorologique qui maintient les nuages au dessus des sommets, créant ainsi une trouée de ciel clair et pur, sans nuages au dessus du lac. Et effectivement, au fur et à mesure que nous approchons du lac, le ciel se dégage et nous commençons à voir le soleil. Le moral revient
A peine arrivés à l’hôtel, nous déchargeons notre matériel photo pour aller capter les derniers rayons de soleil sur le lac. Philippe va pouvoir faire voler le drone.
La séance photo s'achève rapidement car la nuit tombe très vite mais nous prenons le temps de faire les pré-réglages de nos appareils photo pour la nuit à venir car il sera impossible de faire la mise au point dans le noir: il est très important de déterminer ou se situe l'infini sur l'objectif utilisé afin que les étoiles soient nettes.
Nous rentrons à l’hôtel nous réchauffer et prendre des forces: pas question de se reposer, la nuit va être longue: l'indice de prévisions d'aurores est élevé et la météo est clémente ....
Un rapide diner entrecoupé de nombreuses aller et venue sur la terrasse pour surveiller le ciel et l'arrivée des aurores; et après un début de soirée calme, le ciel commence à s'animer vers 21h. Nous nous hâtons de finir notre repas car ça y est, ça commence. Vite, nous enfilons les grosses chaussettes, chaussons nos bottes avec crampons, enfilons la cagoule, mettons les gants, fermons la doudoune et armés des trépieds, du sac photo, des lampes frontales, nous voila partis sur les sentiers enneigés nous conduisant au bord du lac.
Nous voyons enfin nos premières aurores boréales!!! mais surprise, le ciel ne déroule pas sous nos yeux ses rubans verts, bleu, rouge, orange et à l’œil nu, on ne voit presque rien, juste une trainée verdâtre plus ou moins lumineuse qui ne ressemble pas à ce que l'on pouvait imaginer. Seul un appareil photo en pose lente peut capter ce mouvement dans le ciel. Même Philippe ne verra rien dans la caméra.
Les aurores sont dues à des explosions solaires qui rejettent dans l’espaces des jets de plasma extrêmement chauds, se déplaçant rapidement dans l’espace et leurs rencontres avec les gaz de l’atmosphère produit ces bandes lumineuses dont la couleur dépend de la charge énergétique des particules et de la nature gaz.
Plus la nuit avance, plus l'activité aurorale augmente et plus les aurores deviennent visibles à l’œil nu. Un véritable ballet céleste s'offre sous nos yeux, il est bientôt minuit et la fatigue se fait sentir (ça fait pratiquement 24h que nous sommes levés) mais pour moi, il n'est pas question d'aller me coucher, je veux profiter au maximum de ce spectacle. C'est ce soir la que nous verrons nos plus belles aurores. Comment ne pas être hypnotisée par ce ballet incessant dans le ciel de courbes ondulantes, de lignes tellement lumineuses qu'elles illuminent le ciel et se réfléchissent sur le sol.
Sur une des photos, on peut voir sur la montagne une ligne pointillée: c'est le télésiège conduisant au sommet du mont Nuolja situé à 900m d’altitude et fonctionnant les nuits d’hiver pour profiter du spectacle des aurores. Malheureusement, le soir ou nous devions y aller, une forte tempête de neige a entrainé la fermeture provisoire des installations. Dommage !!
Connaissez vous la légende des aurores:
En Norvège, les samis pensent qu’elles proviennent du souffle des baleines de l’océan arctique, en Suède, ce sont les réflexions de la lumière du soleil sur les écailles des harengs, en Finlande elles sont dues à un renard arctique qui balaie la neige avec sa queue, en Amérique du Nord, les indiens voient leurs ancêtres morts danser dans le ciel à travers les aurores (plus celles ci sont rapides, plus leurs ancêtres sont joyeux) et les inuits du Groenland pensent que ce sont les âmes de leurs animaux favoris (phoque, béluga, baleine). Il est dit qu’une impératrice chinoise, qui avait du mal à concevoir un enfant, tomba enceinte après avoir vu une aurore. Aujourd’hui encore, de nombreux chinois viennent en Laponie dans l’espoir de faire un bébé, cela porterait bonheur à l'enfant
2ème jour: Parc Abisko
Après une courte nuit, réveil à 5h30 pour assister au lever de soleil sur le lac gelé. La tête encore dans les étoiles, remplie d'images de la veille, nous prenons la voiture pour aller sur une partie rétrécie du lac, où le courant d'eau sous la couche de glace entraine de fortes pressions ce qui provoque par endroit, de longues failles jalonnées de bloc de glace, soulevés par la pression, complètement déchiquetés et qui se brisent, qui se soulèvent, qui s'amoncellent les uns sur les autres et qui forment de véritables sculptures. Dégradés de bleu nuit, de bleu indigo, de bleu turquoise, de gris dans une ambiance glaciales, le tout sous un ciel paré d'une tenue allant du rouge à l'orange. C'est un véritable festival de couleurs qui s'offre à nous, les photographes s'éclatent.
Survol du lac avec le drone qui va battre ses records de distances: 940m ! Le drone n'est plus visible; le vol est contrôlé par un écran qui permet de le suivre et de voir ce que filme la go pro. Également record de hauteur: 199m, il n'a jamais été aussi haut. Philippe s'éclate avec son joujou et moi je m'éclate avec mon canon 7D !!
Pour voir le film capturé par le drone: philofdrones.com
Petit musée sur l'habitat traditionnel en plein air, à proximité de l’hôtel. IL y a des reconstitutions de njalla, fermes traditionnelles légèrement surélevées pour se protéger de l’humidité ou enfouies sous une épaisse couche de tourbe pour se protéger du froid ou en hauteur sur un poteau de bois pour se protéger des loups, ces fermes servaient de garde manger ou d’habitation pour les peuples sami.
La terre des samis, installée à Kiruna, en Laponie suédoise est en danger à cause des exploitations minières qui touchent des zones protégées, lieu de passage des transhumances des rennes. Cela menace l’élevage du renne car les territoires sont de plus en plus restreints et les voies de passage des rennes sont coupées. Les fermiers sami s’opposent de manière pacifique aux projets miniers mais ils ne sont pas entendus et le gouvernement suédois, peuple pourtant réputé pour son respect de la nature, donne de nombreuses autorisations de forage et chaque jour de nouvelles mines à ciel ouvert voient le jour, ce qui provoque des effondrements et des glissements de terrain rendant ces zones impraticables, voir dangereuses et interdites d’accès. Bientôt la région deviendra un « no man’s land »
Tout ceci remet en question la culture de ce peuple, mais pas seulement ,car à plus grande échelle, il s’agit des derniers grands espaces européens et plus largement de l’avenir de l’humanité. Le parlement sami norvégien a demandé au gouvernement norvégien d’intervenir en faveur des sami de Suède, mais pour l'instant rien ne se décide.
Image emblématique de la Laponie: Lapporten, la porte de la Laponie, montagne, en forme de U s'ouvrant sur une large vallée de 2km, entourée de 2 montagnes parmi les plus hautes de Suède
Nous prenons un peu de hauteur pour aller saisir les derniers rayons du soleil sur le lac. Pendant un très bref instant, le soleil a brille de ses milles feux sur l’hôtel d'Abisko, faisant ressortir sur les pentes enneigées, ses constructions colorées rouges et oranges. Vite, photo
Sortie nocturne avec Peter Rosen ancien professeur en sciences de l’environnement, spécialisé dans la photographie de paysage et d’aurores boréales. Il met à la disposition de ses clients, tout le matériel photo nécessaire qu’il laisse en permanence dans son tipi. Ici, pas de voleurs !!! et pourtant quel matériel .... lapplanmedia.se
Nous prenons des motoneiges pour aller sur le site en empruntant un sentier au milieu des bouleaux et des épicéas, étrange atmosphère au milieu de cette immense étendue de neige éclairée par la lueur de la lune et un ciel constellé d'étoiles comme je n'en n'ai jamais vu. C'est tout simplement magique.
Nous attendrons patiemment l'arrivée des aurores, le ciel n'est pas parfaitement dégagé, mais l'aurore arrive à se faufiler entre les nuages et à venir nous souhaiter la bienvenue.
On pourrait se prendre pour des nomades en sirotant notre boisson chaude à l'abri du froid dans le tipi
3ème jour: Parc Abisko
Pas besoin de se lever aux aurores, le ciel est complètement gris, pas de lever de soleil aujourd'hui, nous en profitons pour faire une grasse matinée en se levant à 8h au lieu de 5h.
Randonnée sur les hauteurs d’Abisko dans de la neige profonde pour atteindre, non sans peine, une résidence secondaire inoccupée et qui nous servira de lieu de délire photographique. De là haut, magnifique vue sur le lac et les montagnes qui l'entourent, on se sent seul au monde, la nature dort, tout est calme, seuls nos pas dans la neige, nos commentaires et nos souffles courts peuplent le silence qui nous entoure. J'oubliais, on entend parfois un bruit de tondeuse au dessus de nos têtes, c'est le drone de Philippe !!
Nous redescendons vers le lac pour arriver au bord d'un immense canyon glacé, le canyon de la rivière Abiskojakka, nous essayons de descendre pour aller à l'intérieur et randonner entre ces flancs de montagne coupées à vif, mais l'accès est fermé pour des raisons de sécurité, trop glissant. Nous devons rester sur les hauteurs mais nous profitons malgré tout du spectacle que nous offre cette cascade, entièrement gelée, sous laquelle l’eau continue de couler. La rivière s'écoule dans un canyon allant jusqu'à 20m de profondeur avant de se jeter dans le lac. C'est un lieu privilégié pour les amateurs d'escalade sur glace
En cette période de l'année, le lac est entièrement gelé et ce sera notre aire de jeu pendant les 3 jours que nous allons passer ici. Sensations garanties car malgré les 50cm de glace, des craquements sourds nous rappellent que nous marchons sur de l'eau et non de la terre ferme. Mais pas de risque , ce ne sont que des bulles d'air qui remontent à la surface.
Par endroit même nous nous enfonçons dans des trous remplis d'eau, nous faisant craindre une brèche mais en fait, ce ne sont que des dépressions dans la glace qui a fondu en surface, laissant apparaître une flaque d'eau; dessous il y a une très grosse épaisseur de glace
Lieu de détente et d’activités sportives pour les habitants de la région, le lac est très fréquenté, dès la sortie de l’école, les enfants investissent le lac avec leurs patins à glace, leurs skis de fond, leur crosses de hockey, les adultes quant à eux optent pour le scooter des neiges permettant de se rendre sur la rive opposée du lac pour trouver une zone de glace plus lisse, car abritée du vent, et plus accessible pour le patinage.
Nous passerons une bonne partie de l’après midi à jouer sur les lumières, les textures, les profondeurs de champ. Pendant ce temps là, Philippe initie Peter Rosen au vol du drone, encore un fan… A l'aide de son moto neige, il l'emmène à une extrémité du lac pour faire des essais
Allez, on fait une photo de groupe!
Pas si simple que ça, il y en a toujours un ou une qui n'est pas synchro avec les autres, il nous faudra plusieurs prises avant d'obtenir la photo attendue
Ce soir, mauvaises conditions météorologiques: tempête de neige et ciel bouché, aucune chance de voir des aurores cette nuit et la montée en télésiège, initialement prévue est annulée à cause du vent. Mais nous persévérons dans notre chasse aux aurores. Le ciel est couvert au dessus de nos têtes, pas de problème, prenons la voiture pour trouver une trouée nuageuse. L'entêtement de Vincent nous fera parcourir une "certaine "distance pour nous récompenser d'un ciel dégagé, et constellé d'étoiles; mais il y a peu d'activité ce soir là et nous ne verrons que des petites aurores: en fait, on devient très exigeant !!
4ème jour: Abisko- Ovre Soppero
Nous quittons Abisko pour nous rendre à Ovre Soppero, situé à 3 heures de route. Sous un ciel magnifique nous longeons le lac (mais toujours également la voie ferrée) sur la route prise il y 3 jours auparavant mais nous n'avions pas pu apprécier la beauté du paysage à cause du mauvais temps.
La tempête de neige de la veille a balayé la surface du lac d'une fine couche de neige, inégalement répartie sur le lac, donnant des taches blanches au milieu des taches noires de glace denses et épaisses. Spectacle fascinant immortalisé par le drone (ce qui veut dire qu'il faut à tout prix voir le film de Philippe). C'est tout juste grandiose
Ovre Soppero est le seul village en Suède où plus de 50% de la population est tournée vers l'élevage de rennes. Nous rejoignons le ferme de Per Nills, fermier sami.
Per Nills et son épouse vivaient essentiellement de l'élevage de rennes mais des pluies givrantes en automne 2007 ont emprisonné les lichens, nourriture essentielle des rennes, décimant alors les troupeaux et entrainant de graves difficultés économiques pour les fermiers. Le couple s'est alors tourné vers le tourisme et accueillir des visiteurs pour leur faire découvrir leur culture. La première démarche fut de construire un kota, une maison traditionnelle de bois, recouverte de tourbe. Après la kota, Per Nills a transformé un vieux corps de ferme en un musée lapon regroupant les objets utilisés par ses ancêtres nomades, les vêtements travaillés de leurs mains, les ustensiles qu'ils utilisaient et retraçant ainsi la vie de nomade qu'ils menaient.
Il a également installé un sauna traditionnel où il est bon d'aller se réchauffer après une journée passée à l'extérieur. Mais la tradition veut qu'au sortir du sauna, on se roule dans la neige ce qui veut dire qu'il faut sortir dehors en maillot de bain en passant de 85°C à -5°C, marcher pieds nus dans la neige, se jeter sans réfléchir dans la neige, se frotter, se rouler dedans jusqu'à passer du rouge écrevisse transpirant au blanc réfrigéré transi de froid. Peu de volontaires pour m'accompagner dans ce défi pourtant tellement énergisant.
Depuis 1988, les autorités norvégiennes préservent la langue, la culture et le mode de vie des samis de Laponie et en 1989, ils ont obtenus le parlement sami, leur 1ère assemblée consultative crée pour défendre et protéger ce peule de Laponie. Ils ont officialisé leur statut avec leur fête nationale et leur propre drapeau sami dont les couleurs représentent les saisons, et leurs durées: le bleu pour la nuit et l'hiver, le vert pour le présent, le rouge pour l'été et la chaleur, le jaune pour l'automne et le rond pour le soleil et la lune. On retrouve ces couleurs dans les costumes traditionnels des samis.
Un autre aspect traditionnel de la culture sami, c'est le joïk, chant spontané fait uniquement de vibrations de gorge, censé révéler l'âme d'une personne, d'un lieu ou d'un animal.
Musique du gagnant d'incroyable talent en Suède en 2014 qui chante un joik traditionnel, à écouter , c'est superbe
https://www.youtube.com/watch?v=A4Fldf8_Yzw&index=17&list=RDZGiB1GmgqvM
Per Nills nous fait visiter sa ferme avec ses rennes et ses chiens de traîneau. Chaque renne a sa propre marque dans l'oreille sous forme d'entailles plus ou moins sophistiquées pour le reconnaitre et sur le corps des traces de coups de couteau faites au moment du comptage lors de la migration.
Les forêts de Laponie, alternent entre larges espaces parsemés de jeunes pousses d’arbres, de sous bois aérés et de forêts de pins et de bouleaux, habituellement recouverts de neige, mais comme cette année, l’hiver n’a pas été froid, nous n’aurons pas ces paysages caractéristiques d’arbres recouverts de neige et pliant sous le poids de la neige.
5ème jour: Ovre Soppero et ses environs
Visite de "Vittangi moose park" où vivent des élans apprivoisés dans un parc clôturé.
A la fin du 19ème siècle, l'élan était en voie de disparition mais des mesures de protection ont permis un renversement de cette tendance et l'abondance actuelle pose un réel problème car un élan consomme essentiellement de jeunes rameaux et cause de ce fait des dégâts importants de la forêt.
Autre problème, ils créent de nombreux accidents de collision sur les routes. Leurs prédateurs étant en diminution, la régulation naturelle de la population ne se fait plus, aussi l'homme a la responsabilité de les réguler et 100000 animaux sont ainsi abattus en automne pendant la période de la chasse.
Sortie en raquette sur le fleuve gelé de Laino « la rivière aux saumons sauvages » connue pour abriter de nombreuses variétés de poissons et pour la pureté de son eau.
Un vent glacial s’est levé et des bourrasques de neige viennent ralentir notre marche en raquette, mais nous offre un spectacle grandiose qui nous fait oublier les -15C qu’il fait dehors et un coucher de soleil aussi beau, ça se mérite !!!
Très faible activité dans le ciel pour notre dernière nuit , dommage....
6ème jour: Retour Paris
Un dernier tour de traineau en rennes pour conclure notre séjour sami.
Ces animaux restent des animaux sauvages, difficiles à capturer et à contrôler. Per Nills se fait aider dans cette tâche par un jeune fermier du village à qui il apprend les rudiments du métier et en échange, ce dernier lui prête son champ pour héberger son troupeau
Fin du voyage, une halte s’impose à l’hôtel de glace de Jukkarsjärvi, sur les rives du Torne. Contraste saisissant après ces quelques jours passés auprès de Per Nills, dans ces grands espaces vierges, nous donnant l’impression d’être seuls au monde. Ici, des voitures, des bus et des centaines touristes qui affluent dans cet hôtel reconstruit chaque année avec de la glace et de la neige. La construction nécessite
30 000 tonnes de neige, et dès le mois de Mars, 5 000 tonnes de glace sont extraites du fleuve, puis conservées dans deux entrepôts à une température comprise entre -5 et -8°C. Le nombre des chambres varie chaque année mais il y a en moyenne, une vingtaine de suites et une cinquantaine de chambres. Les suites sont décorées par des artistes venta du monde entier et la température à l’intérieur étant proche de -5°C, chaque lit est équipé de peaux de rennes et d’épais duvets. L’hôtel abrite également un bar et une chapelle.